Le Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) ne veut pas seulement l'épuration de la liste électorale provisoire. Il réclame le départ du président de la Commission électorale indépendante accusé de manipulation de cette liste.
Tout ou presque le gotha du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) était réuni hier, peu après 15h, au siège à Cocody de l'association, qui regroupe le Front populaire ivoirien (Fpi), des partis et groupements politiques alliés. Mahan Gahé, les députés Williams Atébi et Sokouri Bohui, Ouattara Gnonzié, les ministres Lida Kouassi Moïse, Edmond Zégbéhi Bouazo et Kahé Eric… C'est ce dernier, qui en sa qualité de porte-parole a défendu face à la presse la position du Congrès dans l'affaire des 429.000 enrôlés « frauduleusement » traités en vue de leur intégration à la liste électorale définitive. Le Cnrd, une importante entité au sein de La majorité présidentielle (Lmp), soutien que Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante (Cei), « n'est pas inamovible ». Certes, les textes organiques de l'institution et l'accord de Pretoria disent que la Cei demeure jusqu'à l'organisation des élections. Mais, les proches du président-candidat Laurent Gbagbo estiment que l'inamovibilité ne concerne pas la personne physique ou individuelle des animateurs de l'institution. Sinon, prend en exemple, Kahé Eric, le ministre Oulaï Siéné (décédé) n'aurait pas été remplacé parmi les collaborateurs de M. Mambé. De cette argumentation à exiger « la démission » de l'intéressé, il n'y a qu'un pas que le Cnrd a franchi. En plus de condamner l'attitude « inacceptable et déshonorante » du mis en cause, l'organisation politique dénonce « un discrédit grave » qu'elle l'accuse d'avoir jeté sur le processus électoral. « Le Cnrd exige que l'ensemble du processus soit audité et que le fichier primaire fasse l'objet d'un retraitement en toute transparence et selon un algorithme rigoureux et sécurisé (…) demande au président de la République et au Premier ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires urgentes et vigoureuses pour réorganiser la Cei en lui conférant l'honorabilité et la crédibilité indispensables pour organiser des élections dans la transparence et la rigueur telles que souhaitées et voulues par l'ensemble de nos compatriotes et la communauté internationale », peut-on également lire dans la déclaration produite par le Cnrd. Toute fois, il rejette la solution qui consiste à retirer simplement de la liste électorale provisoire les 429.000 intrus. Cette alternative proposée par le Premier ministre et soutenue par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, respectivement président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et du Rassemblement des républicains (Rdr) ne satisfait pas le Cnrd, selon son porte-parole. Et pour cause, la décision de retirer l'échantillon frauduleux suppose que des « manipulations » ont été effectivement faites de la liste. D'autres, antérieures, ont pu être faites, doutent les proches de Laurent Gbagbo. Et puis, pour eux, il n'est pas question d'exclure des Ivoiriens. Pour le reste, le Cnrd « n'est pas surpris » qu'une affaire de la fraude éclate aujourd'hui. Car, a révélé le député Sokouri Bohui, secrétaire national chargé des questions électorales au Fpi, le vice-président de la Cei Charles Gomis « n'est pas à son premier forfait ». Le collaborateur de Robert B. Mambé, accusé de complicité de fraude avec ce dernier avait été mis à l'indexe lors de l'enrôlement. « Au début de l'enrôlement, il avait repositionné des fiches d'identification. Il a été sanctionné, on a pardonné », a indiqué Sokouri Bohui. Tous exigent que les commanditaires de la fraude soient connus.
Bidi Ignace
Tout ou presque le gotha du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) était réuni hier, peu après 15h, au siège à Cocody de l'association, qui regroupe le Front populaire ivoirien (Fpi), des partis et groupements politiques alliés. Mahan Gahé, les députés Williams Atébi et Sokouri Bohui, Ouattara Gnonzié, les ministres Lida Kouassi Moïse, Edmond Zégbéhi Bouazo et Kahé Eric… C'est ce dernier, qui en sa qualité de porte-parole a défendu face à la presse la position du Congrès dans l'affaire des 429.000 enrôlés « frauduleusement » traités en vue de leur intégration à la liste électorale définitive. Le Cnrd, une importante entité au sein de La majorité présidentielle (Lmp), soutien que Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante (Cei), « n'est pas inamovible ». Certes, les textes organiques de l'institution et l'accord de Pretoria disent que la Cei demeure jusqu'à l'organisation des élections. Mais, les proches du président-candidat Laurent Gbagbo estiment que l'inamovibilité ne concerne pas la personne physique ou individuelle des animateurs de l'institution. Sinon, prend en exemple, Kahé Eric, le ministre Oulaï Siéné (décédé) n'aurait pas été remplacé parmi les collaborateurs de M. Mambé. De cette argumentation à exiger « la démission » de l'intéressé, il n'y a qu'un pas que le Cnrd a franchi. En plus de condamner l'attitude « inacceptable et déshonorante » du mis en cause, l'organisation politique dénonce « un discrédit grave » qu'elle l'accuse d'avoir jeté sur le processus électoral. « Le Cnrd exige que l'ensemble du processus soit audité et que le fichier primaire fasse l'objet d'un retraitement en toute transparence et selon un algorithme rigoureux et sécurisé (…) demande au président de la République et au Premier ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires urgentes et vigoureuses pour réorganiser la Cei en lui conférant l'honorabilité et la crédibilité indispensables pour organiser des élections dans la transparence et la rigueur telles que souhaitées et voulues par l'ensemble de nos compatriotes et la communauté internationale », peut-on également lire dans la déclaration produite par le Cnrd. Toute fois, il rejette la solution qui consiste à retirer simplement de la liste électorale provisoire les 429.000 intrus. Cette alternative proposée par le Premier ministre et soutenue par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, respectivement président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et du Rassemblement des républicains (Rdr) ne satisfait pas le Cnrd, selon son porte-parole. Et pour cause, la décision de retirer l'échantillon frauduleux suppose que des « manipulations » ont été effectivement faites de la liste. D'autres, antérieures, ont pu être faites, doutent les proches de Laurent Gbagbo. Et puis, pour eux, il n'est pas question d'exclure des Ivoiriens. Pour le reste, le Cnrd « n'est pas surpris » qu'une affaire de la fraude éclate aujourd'hui. Car, a révélé le député Sokouri Bohui, secrétaire national chargé des questions électorales au Fpi, le vice-président de la Cei Charles Gomis « n'est pas à son premier forfait ». Le collaborateur de Robert B. Mambé, accusé de complicité de fraude avec ce dernier avait été mis à l'indexe lors de l'enrôlement. « Au début de l'enrôlement, il avait repositionné des fiches d'identification. Il a été sanctionné, on a pardonné », a indiqué Sokouri Bohui. Tous exigent que les commanditaires de la fraude soient connus.
Bidi Ignace