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Politique Publié le vendredi 12 février 2010 | Nord-Sud

Invité à démissionner : Mambé dit non à Compaoré et Soro

Cette fois, c'est clair. Robert Beugré Mambé ira au bout de sa logique. Il l'a affirmé hier : il ne démissionnera pas de son poste de président de la Commission électorale indépendante (Cei). Il apporte ainsi une réponse négative aux demandes pressantes du Premier ministre et du président du Burkina Faso.

Guillaume Soro a, en effet, reçu Beugré Mambé mercredi à 13 heures. Le Premier ministre lui a signifié que non seulement l'institution qu'il dirige est en crise, mais, avec elle, l'ensemble du pays. La Cei est entrée en léthargie depuis que l'affaire des 429.000 pétitionnaires croisés par la commission a éclaté. Elle est surtout bloquée depuis que 10 conseillers sont entrés en rupture de ban avec leur président. Avec la crise à la Cei, c'est l'ensemble du processus qui s'enrhume. Car, désormais, le pays vit au rythme de l'affrontement à distance entre l'opposition qui soutient Mambé et le camp présidentiel qui exige son départ.

Pour le Premier ministre, cette affaire remettait surtout en cause la crédibilité d'un processus qui a nécessité autant de sacrifices. Il a alors suggéré à son interlocuteur qu'il tire toutes les conséquences de cette situation en ne privilégiant que l'intérêt supérieur de la nation. Si Mambé offrait sa démission à la Côte d'Ivoire, il permettrait une relance du processus et ouvrirait ainsi d'autres perspectives au pays, autres que la tension qui a parfois conduit à des affrontements dans certaines villes autour du contentieux.

Puis, ce fut au tour du Facilitateur du dialogue direct ivoirien de recevoir le président de la Cei à Ouagadougou. Blaise Compaoré lui a demandé de « libérer la Côte d'Ivoire » en rendant le tablier. Comme face au Premier ministre, le président de la Cei a indiqué que démissionner, ce serait apporter sa caution aux accusations de fraude formulées contre lui. Alors que lui estime qu'il n'est en rien coupable. Il a promis d'examiner la question. La suite, on la connaît. C'est une réponse négative.

Retour à la case départ.

Kesy B. Jacob
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