La crise que vit actuellement la Côte d’Ivoire avec la fraude à la CEI (c’est selon) doit être traitée sans excès et sans zèle. Car au delà de la faute commise ou non en attendant les résultats de l’enquête du Procureur Tchimou saisi, l’on doit éviter de tomber dans les discours haineux et belliqueux. Afin d’éviter à la Côte d’Ivoire, qui a longtemps souffert et sort progressivement de l’ornière. L’ensemble des Ivoiriens se doivent d’en faire une lecture objective et tirer des conclusions sans passion. Ne dit- on pas que là où il y a la passion, il n’y a pas de raison ! Les Ivoiriens sont donc interpellés et avec eux, surtout les hommes politiques (clan présidentiel et opposition). Qui depuis le déclenchement de cette affaire, se lancent des flèches et se préparent à l’affrontement. D’une part même si le président Robert Beugré Mambé était coupable (on attend d’abord les enquêtes) et qu’il l’aurait reconnu en pleine réunion, il faut saluer son courage car ailleurs, certains se seraient dérobés. Mieux Mambé Robert s’est permis d’expliquer à la réunion ce qu’il avait fait. Maintenant si le comité a mal apprécié son acte, cela ne doit pas être une occasion pour qu’on sème la chienlit en terre d’Eburnie. Parce que si le pays brûle, il n’y a aura plus de politicien pour parler d’élection. Dès lors, il faut savoir raison garder. D’autre part, s’il se trouve que tout ce qui se dit est archi- faux et qu’il s’agit d’une simple manipulation, l’on aurait envenimé la situation très déjà tendue de la Côte d’Ivoire pour rien. Aujourd’hui, avec la violence et le traitement que les politiciens tous confondus, font de ce conflit qui en réalité n’en devrait pas être un, il faut mettre balle à terre. Le départ de Beugré Mambé, qui il faut le reconnaître, a fait beaucoup pour l’évolution du processus électoral, comme le réclament certains politiciens, n’est pas fait pour arranger les choses. Pour la simple raison que cela risque de tout remettre en cause même s’il existe la continuité de l’administration. On se connaît tous en Côte d’Ivoire, celui qui va venir va d’abord chercher à faire une chasse aux sorcières, positionner ses hommes avant de passer à l’essentiel c’est-à-dire aux élections. Et pendant ce temps, ce sera encore les mêmes qui diront que le Président Laurent Gbagbo n’est pas légal, du moins son mandat. Si on n’en vient pas à l’affrontement. En faisant éclater cette affaire, le Premier Ministre Guillaume Soro voulait éclairer la lanterne de tous les ivoiriens sur l’avancée du processus et non conduire les populations à l’affrontement. Tout le monde sait donc ce qui s’est passé et l’on (parti au pouvoir et opposition) se doit d’être plus vigilant. L’essentiel et la fin étant l’élection transparente, juste et non contestée. Arrêtons donc de brûler Mambé car nous sommes à la fin du processus. Et vivement, prêchons pour un retour au calme. Politiciens, et journalistes, ensemble pensons à notre pays et déposons les ‘‘ armes’’ des troubles.
Sylvain Bossiehi
Sylvain Bossiehi