x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 18 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Suite à la provocation de la minorité présidentielle / Le Rassemblement des Femmes Républicaines (RFR) : “Que la Cei déclare la fin de la période du contentieux et annonce la date de la présidentielle”

1. Les faits
Depuis quelques jours, le processus de sortie de crise traverse des moments difficiles caractérisés par des velléités de remise en cause du processus électoral par le chef de l'Etat et ses partisans.
Il faut rappeler que cette situation fait suite à une déclaration du porte-parole du président de la république accusant la commission électorale indépendante et son Président d'avoir inscrit de manière frauduleuse 429.000 personnes sur la liste électorale.
Comme si cette déclaration était le signal attendu, l'ensemble des responsables du FPI et ses structures suppôts se sont relayés dans les médias pour demander la démission du président de la CEI, la recomposition de celle-ci et la reprise du processus d'enrôlement des électeurs.
Face à ces graves dérives mettant à mal le processus électoral et la quiétude des populations, les femmes du RDR ne sauront continuer d'observer le silence.



2. L'Analyse des faits
L'analyse de cette situation fait ressortir les faits suivants:
-De la véracité des faits reprochés à la commission électorale indépendante
Le Premier Ministre pour faire face à cette polémique qui avait commencé à assombrir l'évolution du processus, a convoqué toutes les structures techniques impliquées dans la confection de la liste électorale pour faire toute la lumière sur cette affaire. " Il ressort du communiqué qui a sanctionné cette rencontre que cette affaire n'est en réalité qu'une tempête dans un verre d'eau".
En effet, la liste en question n'a été conçue que pour les besoins internes à la CEI et qu'en aucun cas il n'a été question de son incorporation dans le fichier électoral vu que toutes personnes rejetées par les différents croisements effectués devaient se soumettre au croisement populaire. En outre, il n'est pas techniquement possible que la CEI, même si elle en avait la volonté, de déverser une liste d'individus dans le fichier électoral sans l'intervention des opérateurs techniques que sont la SAGEM et l'INS.
Le Président de la Commission Electorale Indépendante s'est expliqué au cours d'une conférence de presse, le vendredi 15 janvier 2010 pour rejeter toutes les accusations de fraude portées contre son institution et sa personne. Selon lui, de par la Constitution et par les textes qui la régissent, la Commission Electorale Indépendante a la possibilité d'avoir une équipe technique en vue de l'aider à bien comprendre les travaux techniques réalisés par les opérateurs privés ou publics. C'est ce travail qui a été fait en interne suite à la préoccupation exprimée par la CEI, lors de la Sixième Réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC) de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO) tenue à Ouagadougou, le jeudi 03 décembre 2009, de poursuivre les recherches afin de retrouver les Ivoiriens sur les premières listes électorales flottantes.
-Du choix de la période
Alors que les Ivoiriens dans leur ensemble attendent avec impatience, l'annonce de la fin de la période du contentieux sur la liste électorale et la fixation de la date définitive du scrutin présidentielle, le clan présidentiel fidèle à sa volonté de ne permettre l'organisation des élections que lorsqu'elles seront faites à sa mesure, a décidé de créer les conditions d'un nouveau report.
-Des revendications mises en avant
Les déclarations du clan présidentiel laissent clairement transparaitre une volonté de caporalisation de l'institution chargée d'Organiser les élections. Ces revendications portent donc sur le changement de la tête de la structure, sa recomposition et même sa légitimité.
-Des méthodes utilisées
Il est à retenir que la première déclaration sur le sujet était celle du porte parole du Président de la République alors que le sujet à l'objet portait sur les plaintes formulées par un candidat. Suite à cette déclaration, l'on a immédiatement assisté à une véritable offensive médiatique sur le même sujet avec la parfaite complicité de l'ensemble des médias publics (notamment la RTl).

La spontanéité avec laquelle l'on a enregistré toutes ces réactions présage d'un plan savamment orchestré par le clan présidentiel.



3. Les mesures prises par le Premier ministre

Pour apaiser le FPI et ses sbires, le Premier Ministre, garant du processus électoral a proposé l'annulation du croisement effectué sur les 429.000 personnes qui font l'objet de contestation et la mise en place d'un comité de suivi dans les 70 centres de coordination.

Malgré ces mesures spéciales prises par le premier ministre Guillaume Soro, le FPI et ses satellites continuent d'exécuter leur plan macabre dont l'objectif n'est rien d'autre que de reporter une fois de plus l'élection présidentielle à la période décidée de commun accord au dernier CPC et s'approprier du processus électoral.

Au regard de tout ce qui précède, les Femmes du RDR réunies ce jour:

-tiennent à préciser que le calendrier électoral adopté lors du dernier CPC doit être respecté et qu'elles n'accepteraient aucun nouveau report ;

-exigent que la Commission Electorale Indépendante déclare la fin de la période consacrée au contentieux et par la même occasion annonce la date précise du scrutin présidentiel;

-demandent au Facilitateur de s'investir comme il l’a toujours fait afin de maintenir la Commission Electorale Indépendante dans sa légitimité et son intégralité pour que le calendrier adopté au dernier CPC soit respecté;

-invitent le RHDP, les structures du monde associatif proches du RDR et tous les ivoiriens qui tiennent au respect du jeu démocratique à se tenir mobilisés pour répondre énergiquement à toutes les tentatives de sabotage du processus électoral en cours

-.félicitent le Premier ministre pour les efforts permanents qu'il déploie pour la conduite du processus de sortie de crise, l'exhortent vivement à continuer sur cette voie et lui assurent de son soutien;

-souhaitent que l'ONU identifie les fossoyeurs du processus électoral afin de dénoncer publiquement leurs agissements de nature à mettre en péril le processus de sortie de crise.

-Mettent en garde les médias d'Etat et leurs dirigeants contre toutes dérives qui tentent à désinformer les populations ivoiriennes et les tiennent responsables de tout désordre qui en découlerait.

-Recommandent au CNCA de prendre ses responsabilités pour éviter de faire de la RTI, une télévision "Des mille collines".

Fait à Abidjan, le 16 Janvier 2010

la Présidente du Rassemblement des Femmes Républicaines (RFR)
Mme TOURE AYA Virginie
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ