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Politique Publié le mardi 19 janvier 2010 | Nord-Sud

Henri Konan Bédié face aux planteurs hier : “Il faut que nous recréions la Caistab”

Au cours d'une rencontre avec des paysans membres de sa formation, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, s'est engagé à remettre sur les rails du développement, le secteur agricole ivoirien, en redonnant vie à la Caisse de stabilisation (Caistab).


Henri Konan Bédié promet un avenir radieux aux animateurs du monde rural. Hier à la maison du Pdci-Rda, l'ancien chef de l'Etat ivoirien a décliné, face à ses hôtes, les dix recettes qu'il compte appliquer pour relancer l'agriculture. « Je voudrais prendre dix engagements qui constituent la base d'un contrat de confiance qui n'est nullement une somme de promesses sans lendemain. Une des priorités majeures de mon programme de gouvernement sera de redonner la priorité au monde rural, de relever le pouvoir d'achat des paysans, de former des agriculteurs modernes et d'améliorer leurs conditions de vie. Dès lors, la modernisation du secteur de l'agriculture sera l'axe central de ma politique agricole », a-t-il annoncé avant de vanter les mérites de sa gestion du pays. D'où sa parole donnée de faire renaître de ses cendres la Caistab. « Il faut que nous la recréions », a-t-il laissé entendre. Henri Konan Bédié n'a pas manqué de lever un coin de voile sur ses engagements qui touchent notamment à « la réduction du train de vie de l'Etat, l'amnistie fiscale pour les entreprises agricoles, la promotion et l'encouragement à la mobilisation d'une épargne forte en milieu rural, la création d'un fonds de pension, la simplification des procédures d'exportation (…) Je le ferai car le Pdci-Rda a toujours soutenu et défendu les intérêts du monde rural ». C'est donc à l'occasion de la rencontre qu'il a eue hier avec des producteurs venus de divers horizons du pays qu'Henri Konan Bédié a fait ces promesses. Mais avant d'énoncer ses projets pour la relance de l'agriculture, le sphinx de Daoukro a pris le soin de critiquer la gestion des différentes filières agricoles par le pouvoir de Laurent Gbagbo. « Depuis 1999, rien n'a été fait pour le planteur, sinon le pillage et le vol organisés par les refondateurs qui ne cherchent qu'à vivre du pouvoir sans rien laisser aux autres », a-t-il dénoncé, donnant ainsi un écho plus large à l'analyse sans concession du planteur Stéphane Diomandé, maître d'œuvre de la rencontre. « Aujourd'hui, les filières sont bradées. Il n'existe plus d'organisations de planteurs. Mais les paysans qui n'ont pas la mémoire courte se rappellent que c'est le Syndicat agricole africain qui a donné naissance au Pdci-Rda. A travers votre programme de gouvernement, nous sommes convaincus que vous avez des solutions à nos problèmes », avait-il affirmé dans son intervention. Le collectif des paysans qui ont rencontré hier le patron du Pdci-Rda était conduit par Bilé Bilé.

Marc Dossa
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