Accusé d’être soutenu par Serge Koffi et Damana Pickas Zagol Alain Durand, secrétaire général de la Fesci, élu au congrès de Yamoussoukro, dément et charge Kacou Brou alias « Maréchal KB ». Pour lui, le parrain de la Fesci est la plaie du mouvement estudiantin.
Le Patriote : Le staff de campagne de Mian accuse Serge Koffi et Damana Pickas de vous soutenir et donc de vouloir déstabiliser la Fesci, que répondez-vous à ces allégations ?
Zagol Alain Durand : Effectivement lors d’une conférence de presse tenue récemment à la Cité rouge (à Cocody), le staff de campagne de Mian a indexé Serges Koffi et Pickas. A partir du moment où le congrès de Yamoussoukro m’a élu secrétaire général, le staff de campagne est automatiquement dissout. Je ne comprends donc pas pourquoi un staff de campagne se réunit pour faire une déclaration. Je voudrais être sûr des accusations portées sur Serge Koffi et Pickas. Le mal que nous vivons aujourd’hui, est imputable à Serge Koffi. C’est lui qui nous a mis dans ce bourbier.
LP : soyez plus explicite…
Z.A.D : La Fesci regorgeait de grandes valeurs. Des gens qui connaissaient le syndicalisme et qui avaient une vision claire de la structure ont été mis à la touche au profit de Mian par Serge Koffi. Parce qu’il voulait tout simplement rester indélébile dans la mémoire des étudiants. Pour cela, il a fait la promotion de la médiocrité en positionnant Mian. Pour nous, Serges Koffi n’est pas quelqu’un avec qui il faut composer. Je suis surpris qu’on me taxe d’être soutenu par Serge Koffi. Le candidat de Serge Koffi, c’était Jean-Claude Kouassi dit Awilo le directeur de campagne de Mian. Je ne sais pas ce qui s’est passé et puis le torchon a brûlé entre eux. Il paraît que lors de la conférence de presse, Awilo l’a attaqué.
Damana Pickas est un aîné que je respecte. Mais j’ai l’impression qu’on balaie du revers de la main, la vérité. On laisse la réalité pour transposer le problème sur un terrain politique. Il faut chercher à savoir ce qui se passe dans le milieu universitaire. La question, qui se pose, est de savoir si Mian Augustin fait l’affaire des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Est-ce que KB fait la promotion de l’intelligentsia ivoirienne et du mieux être des étudiants ? C’est là, la question et non le rapprochement des uns et des autres. Je n’ai pas de contact avec Damana Pickas. Je ne voudrais pas qu’on transpose le problème sur le terrain politique. Les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire souffrent à cause d’un seul individu : KB. Nous avons engagé notre lutte pour débarrasser les résidences universitaires de KB. C’est une véritable gangrène pour l’école ivoirienne. Il faut qu’il quitte les cités universitaires pour permettre aux étudiants de vivre librement. Nous n’avons pas affaire à Blé Goudé ou à Damana Pickas. Nous voulons l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Et cela passe nécessairement par le départ de KB des cités universitaires. KB utilise les mêmes ruses. Quand Koffi Serge était aux commandes, il s’est rapproché de lui pour attaquer Blé Goudé Charles. Serge Koffi est allé jusqu’à traiter Blé Goudé de tous les noms, cela avec la bénédiction de KB. Il avait même interdit Blé Goudé des Agoras et Parlements de Côte d’Ivoire. Tout ça, c’est l’œuvre de KB. Il s’était rapproché de Damana Pickas pour combattre Blé Goudé. Aujourd’hui, il s’allie à Blé Goudé pour combattre qui que se soit. Mais, nous ne sommes avec personne. Nous menons notre combat en tant qu’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Notre force, c’est que nos camarades sont convaincus de la justesse de notre combat.
LP : Toutes les dissidences de la Fesci se sont soldées par un échec. Ne craignez-vous pas aussi de subir un revers ?
Z.A.D : Nous menons un combat de plusieurs générations. Effectivement, il y a eu des échecs auparavant. Avant de nous lancer dans le combat, nous avons pris le pouls de la situation. Nous nous sommes inspirés des erreurs des uns et des autres pour orienter notre combat. C’est une lutte qui est nettement différent des autres. Brou Aka Simon Pierre et Yao Guy Laurent ont entamé un combat pour restaurer l’image de la Fesci. Ils ont échoué parce qu’ils sont partis avec tous leurs éléments. Tous ceux qui se reconnaissaient en eux maîtrisaient les cités universitaires en son temps. Ramsès et moi sommes partis et on a laissé nos hommes sur le terrain. Ce qui fait que nous sommes convaincus de la victoire. Seulement il y a un problème. Nous avons l’impression que l’Etat est aveugle ou complice voire impuissant devant KB.
LP : Qu’attendez-vous justement de l’Etat ?
Z.A.D : L’Etat de Côte d’Ivoire sait très bien que KB est dangereux. Les renseignements généraux le savent. On ne peut pas comprendre qu’un restaurant universitaire soit transformé en bar, qui est situé en face de la salle d’études. Ce bar appartient à KB. Et son personnel est logé à la Cité rouge. KB a des bâtiments à sa disposition dans les résidences universitaires. Il a des hommes à la direction du Crou (Centre régional des œuvres universitaires) pour ça. C’est Blé Goudé, alors SG, et Damana Pickas qui ont confié la gestion des cités à KB. Parce qu’il recrutait les loubards pour semer la terreur.
LP : La Fesci a donc fabriqué son propre « monstre » ?
Z.A.D : Oui, ceux qui ont dirigé la Fesci ont fabriqué le monstre de la Fesci. Ce sont eux qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, et il en a profité pour prendre en otage la Fesci. Ce que nous combattons. La Fesci doit revenir aux élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Les étudiants, à l’époque, avaient déserté les cités et comme KB est un mercantiliste, il a profité de l’occasion pour faire main basse sur les résidences universitaires et les a vendues par la suite. Au moment où je vous parle, KB a recruté des loubards, qui sont logés à la Cité rouge. KB est une plaie pour l’école ivoirienne. Il vend la drogue dans les cités universitaires. Un membre du Ben (Bureau Exécutif National) a saisi un jeune, qui vendait de la drogue à la Cité rouge. Il a été remis à KB, qui l’a aussitôt mis en liberté. C’est un homme très dangereux. Il a même fait enlever le président d’un groupe de victimes de déchets toxiques. Que KB quitte les résidences universitaires, car il n’est plus étudiant. C’est un dealer qui ne respecte pas la loi. Il fait ce qu’il veut. Il se sert de la Fesci pour atteindre ses objectifs.
LP : Mian n’est donc pas le problème de la Fesci ?
Z.A.D : Mian Augustin est fatigué. Et comme il est fatigué, il devient amorphe.
Entretien réalisé par Zana Coulibaly
Le Patriote : Le staff de campagne de Mian accuse Serge Koffi et Damana Pickas de vous soutenir et donc de vouloir déstabiliser la Fesci, que répondez-vous à ces allégations ?
Zagol Alain Durand : Effectivement lors d’une conférence de presse tenue récemment à la Cité rouge (à Cocody), le staff de campagne de Mian a indexé Serges Koffi et Pickas. A partir du moment où le congrès de Yamoussoukro m’a élu secrétaire général, le staff de campagne est automatiquement dissout. Je ne comprends donc pas pourquoi un staff de campagne se réunit pour faire une déclaration. Je voudrais être sûr des accusations portées sur Serge Koffi et Pickas. Le mal que nous vivons aujourd’hui, est imputable à Serge Koffi. C’est lui qui nous a mis dans ce bourbier.
LP : soyez plus explicite…
Z.A.D : La Fesci regorgeait de grandes valeurs. Des gens qui connaissaient le syndicalisme et qui avaient une vision claire de la structure ont été mis à la touche au profit de Mian par Serge Koffi. Parce qu’il voulait tout simplement rester indélébile dans la mémoire des étudiants. Pour cela, il a fait la promotion de la médiocrité en positionnant Mian. Pour nous, Serges Koffi n’est pas quelqu’un avec qui il faut composer. Je suis surpris qu’on me taxe d’être soutenu par Serge Koffi. Le candidat de Serge Koffi, c’était Jean-Claude Kouassi dit Awilo le directeur de campagne de Mian. Je ne sais pas ce qui s’est passé et puis le torchon a brûlé entre eux. Il paraît que lors de la conférence de presse, Awilo l’a attaqué.
Damana Pickas est un aîné que je respecte. Mais j’ai l’impression qu’on balaie du revers de la main, la vérité. On laisse la réalité pour transposer le problème sur un terrain politique. Il faut chercher à savoir ce qui se passe dans le milieu universitaire. La question, qui se pose, est de savoir si Mian Augustin fait l’affaire des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Est-ce que KB fait la promotion de l’intelligentsia ivoirienne et du mieux être des étudiants ? C’est là, la question et non le rapprochement des uns et des autres. Je n’ai pas de contact avec Damana Pickas. Je ne voudrais pas qu’on transpose le problème sur le terrain politique. Les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire souffrent à cause d’un seul individu : KB. Nous avons engagé notre lutte pour débarrasser les résidences universitaires de KB. C’est une véritable gangrène pour l’école ivoirienne. Il faut qu’il quitte les cités universitaires pour permettre aux étudiants de vivre librement. Nous n’avons pas affaire à Blé Goudé ou à Damana Pickas. Nous voulons l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Et cela passe nécessairement par le départ de KB des cités universitaires. KB utilise les mêmes ruses. Quand Koffi Serge était aux commandes, il s’est rapproché de lui pour attaquer Blé Goudé Charles. Serge Koffi est allé jusqu’à traiter Blé Goudé de tous les noms, cela avec la bénédiction de KB. Il avait même interdit Blé Goudé des Agoras et Parlements de Côte d’Ivoire. Tout ça, c’est l’œuvre de KB. Il s’était rapproché de Damana Pickas pour combattre Blé Goudé. Aujourd’hui, il s’allie à Blé Goudé pour combattre qui que se soit. Mais, nous ne sommes avec personne. Nous menons notre combat en tant qu’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Notre force, c’est que nos camarades sont convaincus de la justesse de notre combat.
LP : Toutes les dissidences de la Fesci se sont soldées par un échec. Ne craignez-vous pas aussi de subir un revers ?
Z.A.D : Nous menons un combat de plusieurs générations. Effectivement, il y a eu des échecs auparavant. Avant de nous lancer dans le combat, nous avons pris le pouls de la situation. Nous nous sommes inspirés des erreurs des uns et des autres pour orienter notre combat. C’est une lutte qui est nettement différent des autres. Brou Aka Simon Pierre et Yao Guy Laurent ont entamé un combat pour restaurer l’image de la Fesci. Ils ont échoué parce qu’ils sont partis avec tous leurs éléments. Tous ceux qui se reconnaissaient en eux maîtrisaient les cités universitaires en son temps. Ramsès et moi sommes partis et on a laissé nos hommes sur le terrain. Ce qui fait que nous sommes convaincus de la victoire. Seulement il y a un problème. Nous avons l’impression que l’Etat est aveugle ou complice voire impuissant devant KB.
LP : Qu’attendez-vous justement de l’Etat ?
Z.A.D : L’Etat de Côte d’Ivoire sait très bien que KB est dangereux. Les renseignements généraux le savent. On ne peut pas comprendre qu’un restaurant universitaire soit transformé en bar, qui est situé en face de la salle d’études. Ce bar appartient à KB. Et son personnel est logé à la Cité rouge. KB a des bâtiments à sa disposition dans les résidences universitaires. Il a des hommes à la direction du Crou (Centre régional des œuvres universitaires) pour ça. C’est Blé Goudé, alors SG, et Damana Pickas qui ont confié la gestion des cités à KB. Parce qu’il recrutait les loubards pour semer la terreur.
LP : La Fesci a donc fabriqué son propre « monstre » ?
Z.A.D : Oui, ceux qui ont dirigé la Fesci ont fabriqué le monstre de la Fesci. Ce sont eux qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, et il en a profité pour prendre en otage la Fesci. Ce que nous combattons. La Fesci doit revenir aux élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Les étudiants, à l’époque, avaient déserté les cités et comme KB est un mercantiliste, il a profité de l’occasion pour faire main basse sur les résidences universitaires et les a vendues par la suite. Au moment où je vous parle, KB a recruté des loubards, qui sont logés à la Cité rouge. KB est une plaie pour l’école ivoirienne. Il vend la drogue dans les cités universitaires. Un membre du Ben (Bureau Exécutif National) a saisi un jeune, qui vendait de la drogue à la Cité rouge. Il a été remis à KB, qui l’a aussitôt mis en liberté. C’est un homme très dangereux. Il a même fait enlever le président d’un groupe de victimes de déchets toxiques. Que KB quitte les résidences universitaires, car il n’est plus étudiant. C’est un dealer qui ne respecte pas la loi. Il fait ce qu’il veut. Il se sert de la Fesci pour atteindre ses objectifs.
LP : Mian n’est donc pas le problème de la Fesci ?
Z.A.D : Mian Augustin est fatigué. Et comme il est fatigué, il devient amorphe.
Entretien réalisé par Zana Coulibaly
