Les tracasseries routières ont des impacts négatifs sur la compétitivité des entreprises nationales. Ce qui constitue un frein au développement économique. L’action de salut public lancée par le chef d’état-major, Philippe Mangou, doit être endossée par les forces de l’ordre dont un gros pourcentage des éléments continus d’être réfractaires aux nouvelles dispositions arrêtées. Peut-être par insouciance mais probablement par indifférence. Mais que les fonctionnaires en tenue ne se découragent pas. Ils peuvent encore redorer leur blason. D’autant que, dans le contexte communautaire sous-régional, ils ne sont pas les champions toutes catégories et la situation peut s’améliorer nettement. Les résultats d’une enquête diligentée par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, consignés dans le rapport annuel 2007 le démontrent et classent par ordre décroissant les pays où ça rackette fort. Dans le classement, le Nigeria vient en tête des pays à multiples barrages routiers avec 55 barrages tous les 100 km, suivi respectivement du Bénin (7 barrages), du Sénégal (7), du Mali et de la Côte d’Ivoire (4 barrages). Concernant les corridors à multiples barrages routiers rencontrés dans le trafic inter-Etats, l’axe Cotonou-Lagos se distingue largement avec ses 98 barrages pour une distance de 147 kilomètres. Viennent ensuite les axes Cotonou-Niamey qui en comptent 57 sur 1.015 km, Bamako-Abidjan, 56 pour 995 km, et Bamako-Dakar qui enregistre 50 barrages sur une distance totale de 1.050 km. Au regard de cette situation, des recommandations ont été faites à Accra. Elles portent sur l’application des sanctions à l’encontre de tout agent qui se serait rendu coupable d’extorsion et de harcèlement, sur la recherche de partenaires techniques et financiers en vue d’aider les Etats à introduire les éléments biométriques dans les documents de voyage, sur la mise en place de postes juxtaposés pour faciliter les formalités aux passagers et aux véhicules.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko