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Économie Publié le mercredi 27 janvier 2010 | Le Nouveau Navire

Interview - Prorogation de la date du nouveau permis de conduire - Florian Klinger, Dg de la Starten : “Les nouvelles mesures seront connues après une réunion-bilan avec l`Etat”

La Starten, société ivoiro-israélienne exerce ses activités depuis 2001. Elle intervient dans divers domaines d'activités dont le plus connu est le pré-enregistrement permis de conduire. Dans cette interview exclusive, son directeur général, Florian Klinger s'exprime sur ses différents domaines d'intervention.

Présentez-nous la société Starten et ses activités

La Starten est une entreprise ivoiro-israélienne qui existe depuis 2001 en Côte d'Ivoire. Nous sommes le concessionnaire pour le pré-enregistrement en ce qui concerne le projet du permis de conduire. De plus, nous avons un partenariat avec Orange CI concernant l'identification et le recensement de ses abonnés. Notre objectif ici, est d'apporter des technologies modernes en vue de créer des postes de travail et développer différentes industries, amener des investisseurs et des partenaires. Déjà dans ce cadre, nous intervenons au niveau de l'agriculture dans le secteur du palmier à huile et la noix de cajou. Notre zone d'intervention s'étend également au secteur de la santé. Pour l'industrie de l'huile de palme, nous avons une petite équipe de 3 Israéliens et 30 employés. Nous construisons actuellement une usine de transformation d'huile de palme. Dès que cette unité industrielle sera fonctionnelle, on embauchera 150 personnes. Au niveau interne, la Starten emploie près de 300 personnes. Le personnel est composé d'Israéliens mais en majorité d'Ivoiriens qui occupent des postes de responsabilités au niveau de la Direction.


Pouvez-vous nous faire un bilan du pré-enregistrement dont Starten s'occupe ?

Je vous disais au début de l'entretien que nous sommes le concessionnaire de l'Etat en ce qui concerne le pré-enregistrement pour l'obtention du nouveau permis de conduire. Depuis 2001 donc, nous sommes à la tâche. Il faut dire que l'opération a pris du retard. Les Ivoiriens ne se pressaient pas pour se faire pré-enregistrer de 2001 à 2009. Nos sites étaient vides. Nos agents n'avaient pas de masse de travail. C'était vraiment désolant car nous avons recruté du personnel pour accomplir des tâches qu'ils n'accomplissaient pas faute de clientèle. Dès le départ et selon les statistiques fournis par l'Etat, nous devions pré-enregistrer au moins 2 millions d'Ivoiriens. Hélas ! Nous pouvons affirmer aujourd'hui que nous sommes en deçà de ces espérances. Actuellement, c'est au moins 400 000 personnes qui se sont fait pré-enregistrer (Ndlr : l'interview a eu lieu le 8 janvier 2010).


Comment pouvez-vous expliquer cette défection des demandeurs ?

Je pense qu'on peut avancer plusieurs raisons. Mais la raison essentielle est le manque de sensibilisation et de pression. En effet, il a fallu que le gouvernement fixe un délai pour que soudainement, il y ait de l'affluence. L'Etat doit passer à une phase de mesures répressives pour pousser les Ivoiriens à se faire pré-enregistrer.

Peut-être que les Ivoiriens n'adhèrent pas au projet du nouveau permis de conduire.

Oui et non ! Nous avons initié ici ce qui se fait maintenant partout dans les pays développés. A savoir que tout citoyen qui veut rouler une voiture doit être soumis à des tests médicaux et d'aptitude. Ecoutez, l'Etat a fait le constat que le nombre élevé d'accidents était dû à la délivrance anarchique des permis. C'est donc pour tous ces facteurs que nous incitons les Ivoiriens à être règle en ayant le nouveau permis de conduire. Mais je crois qu'en venant ici, nous n'avons pas pris en compte le facteur environnement. En Afrique, les mentalités ne sont pas les mêmes qu'en Occident. Ici, il faut beaucoup sensibiliser, amener les personnes à changer de mentalité. C'est un travail qui demande de la patience et du temps. Or, le temps au finish s'avère insuffisant. Nous avons un contrat de 10 ans qui court à terme avec des résultats qui ne sont pas en conformité avec l'objectif initial.

C'est une sorte d'interpellation en l'endroit de l'Etat en quelque sorte…

Oui. Nous faisons actuellement le travail de plusieurs années. L'affluence est à la fois une bonne et mauvaise chose. Elle est bonne parce que cela nous permet d'exercer notre activité en phase maximale. Mais le nombre pléthorique de demandeurs nous cause des désagréments parce que nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde en même temps. L'Etat doit desserrer l'étau en fixant des prolongations sur plusieurs mois.

Vos rapports avec l'Etat, Interflex et toutes les autres structures ?

Il n'y a pas de problème entre eux et nous. D'abord, c'est l'Etat qui nous emploie. Sans lui, Starten ne ferait pas du pré-enregistrement ici. Ensuite les autres structures sont complémentaires. Nos rapports sont donc excellents.

Allez-vous prolonger le contrat vous liant à l'Etat de Côte d'Ivoire?

Ce qui est sûr, l'opération court toujours. Elle a pris du retard. Nous aurons une réunion bilan avec l'Etat. Et vous serez avisés des mesures prises.

Votre mot de fin.

Je vous remercie de l'opportunité que vous m'avez offerte pour m'exprimer à travers les colonnes de votre journal. Je souhaite bonne et heureuse année 2010 à toutes et à tous.

Interview réalisée par N'da Jean-Yves
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