Depuis le mois de janvier 2009, la Convention collective signée à Bassam en 2008 devrait être appliquée par les entreprises de presse. Malheureusement, rien n'est encore fait. Et les agents de la presse s'inquiètent. Le Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synapp-ci) a organisé le jeudi 28 janvier dernier, sa rentrée syndicale à la Maison de la presse d'Abidjan (Map). Ce fut l'occasion pour le secrétaire général dudit syndicat, Guillaume Gbato, de faire un bref bilan de l'année écoulée. Bilan positif, selon lui, car après plusieurs années de lutte, les entreprises et organisations professionnelles ont bénéficié le 28 décembre 2009, d'une importante aide du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). Le Secrétaire général a également saisi cette occasion pour surtout exiger l'application de ladite convention aux patrons de presse, motif principal de cette rentrée "Nous exigeons du Gepci l'application de la convention collective. L'Etat a annulé les dettes d'impôts des entreprises de presse et les a même exonérées d'impôts pendant trois ans. Alors pourquoi les patrons de presse refusent-ils de payer leurs journalistes selon la convention révisée qu'ils ont eux-mêmes ratifiée à Grand-Bassam?" s'interroge-t-il. Guillaume Gbato s'indigne de cette attitude dont le but inavoué est "de maintenir des pères et des mères de familles dans l'indigence au mépris de la personne humaine. Si nos patrons sont capables de donner des raisons valables de la non application de la convention collective, je les mets au défi dans un débat télé en direct". Il interpelle donc le Conseil national de la presse (Cnp) à prendre ses responsabilités et à ne point se rendre complice de ces graves violations des droits fondamentaux des travailleurs des medias.
Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)
Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)
