Menace de grève à l’école - Les enseignants interpellent la première dame - Les enseignants du secondaire général et technique dénoncent l’indifférence de l’Etat face à leurs revendications.

Les cours risquent d’être suspendus dans l’enseignement secondaire général et technique dans une semaine. Soro Mamadou, porte-parole du Mouvement des syndicats de l’enseignement général et technique a proféré cette menace, hier, à Adjamé. Il n’a pas brandi un préavis de grève. Mais le syndicaliste était catégorique : « si dans une semaine rien n’est fait, les cours s’arrêteront». Les enseignants récriminent contre la suspension du salaire de fin novembre de 1.200 secrétaires généraux pour fait de grève. Ils dénoncent le fait que le comité de suivi du reclassement ne siège pas. Le délai d’une semaine pour la commission du reclassement total n’a pas été respecté. Pour toutes ces raisons, Soro Mamadou et ses camarades ont interpellé la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Ils attendent « son intervention pour une issue heureuse des revendications». La Première dame est l’initiatrice du dialogue qui a abouti à ces promesses, début décembre 2009. Ce qui a conduit à la suspension de la grève de trois semaines. Du 12 novembre au 3 décembre dernier, le mouvement a observé un arrêt de travail. Les grévistes exigeaient le reclassement intégral de tous les enseignants du secondaire. Et les paiements des nouveaux salaires à la fin du mois de novembre conformément au décret portant nouveau profil de carrière. Cette grève a conduit à la paralysie des établissements scolaires. Les leaders syndicaux ont vu leur salaire de novembre suspendu. Le 6 décembre 2009, le président de la République a, selon Soro Mamadou, «donné l’ordre de procéder au reversement des salaires des différents secrétaires généraux des bureaux exécutifs nationaux, mis sous contrôle. Et depuis, rien n’est fait».

N.D