(…)Je voudrais dire merci à M. le président du comité de pilotage, à M. le président du comité de Soubré, à M. le président du comité départemental de Toulepleu. Merci de procurer ce petit moment de joie à toute la population de Toulepleu. Merci pour cette initiative louable parce que celui qui vous parle est un fils de Toulépleu, il a vécu à Ziombly, à Bakobly, à Békan, à Donzou et souvent même, il accompagnait ses parents aux champs. Il a travaillé dans les plantations de cacao, de café, dans les champs de riz. Peut-être que ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Nous, nous accompagnions nos parents pour apprendre ce qu'ils faisaient pour que demain, nous soyons à leur place. Mais quand ça prend une autre forme, comme cela se voit ailleurs, cela devient une exploitation. Quand on vous emmène à faire ce travail pour toujours sans même vous inscrire à l'école, cela est une déviation et c'est ce que le Bureau international du travail (BIT), le Gtz, le Pnud et tous les Ong ont consenti pour que cela soit banni. Pour Toulépleu qui sort de cette crise, nous ne pouvons que vous féliciter. D'abord, les parents, les mamans, les enfants même qui sont dans cette salle, tous sont traumatisés. Et le traumatisme aujourd'hui, pour le vaincre, la seule manière, c'est l'instruction de ces enfants, leur apprendre à lire, à écrire, à parler le français pour que demain, ils soient aussi des responsables. Quand vous avez posé cet acte, vous avez contribué positivement au développement de Toulépleu qui regorge aujourd'hui des cadres. Mais ces cadres sont appelés demain à aller à la retraite et quand ils seront à la retraite, ils devront être remplacés par d'autres cadres. Ce sont ces enfants qui sont au fond de cette salle qui seront les cadres de demain. Si nous les maintenons dans les plantations et que demain, il n'y a pas de relais au niveau des cadres, Toulepleu aura doublement perdu. Les enfants ne savent peut-être pas ce qui se passe ce matin, mais demain, ils le sauront parce que l'histoire retiendra qu'ils ont été honorés ce jour. Ils ont eu des Avocats que vous êtes, que nous sommes et que demain, ils iront à l'école, ils ne resteront pas dans les champs. Ils ne seront pas exploités. Je voudrais encore dire que nous sommes dans une zone qui aujourd'hui est en train de développer les cultures de rente surtout l'hévéaculture. Le café, le cacao, nous en avons déjà. Chacun des cadres aujourd'hui est en train d'investir dans l'hévéaculture dans la région. Quand on manque de mains d'oeuvre, on est souvent obligé de faire appel à ses enfants. Or, il ne le faut pas. Il faut faire travailler des bras valides. En cette période d'hévéaculture, je dis que vous faites bien de mettre en place à Toulépleu, un comité qui va défendre le travail des enfants parce que tôt ou tard, les gens pourront avoir besoin de ces enfants. Je voudrais vraiment vous dire merci. C'est une prévention utile, c'est une prévention positive. M le président du comité de Soubré, vous m'avez donné un message. C'est vrai, nous faisons un métier où nous côtoyons tout le monde. Nous côtoyons le président de la République, nous côtoyons les ministres. Retenez tout simplement que nous allons faire l'effort de porter votre message. Et ce message peut-être qu'il est déjà bien porté puisque moi-même je suis journaliste et je suis accompagné de mes jeunes frères journalistes. Onuci Fm, la Rti, Fraternité Matin, "Le Nouveau Réveil", Le Patriote, Notre Voie, tous ceux-là donneront écho de la cérémonie. Et comme ils donneront écho, peut-être que je n'aurai pas besoin de taper à toutes les portes pour que votre message soit entendu. Je voudrais aussi vous dire que hier avant d'entrer à Toulépleu, sachant l'importance de cette cérémonie, je suis passé à Méo, pour saluer mon père, mon oncle, Tyéoulou Dyéla Félix. J'ai été le saluer et je lui ai dit pourquoi je suis venu à Toulépleu. C'est vrai que je viens souvent au village pour voir les parents mais comme là, j'ai été invité pour parrainer une cérémonie, il me fallait avoir sa bénédiction. Votre message aura un écho favorable auprès de lui. Il est secrétaire général du gouvernement. Comme il viendra tout à l'heure et comme, je lui ai dit ce qui se passe, je pense que votre message est déjà allé très loin, votre message aura un écho favorable auprès du gouvernement. C'est la toute première fois que j'ai accepté de parrainer une cérémonie à Toulépleu. J'ai été plusieurs fois sollicité mais j'ai voulu vraiment vivre dans l'ombre de mes ainés. Et chaque fois que j'ai été sollicité, j'ai toujours orienté ceux qui m'ont sollicité vers mes ainés. Quand on est jeune, il ne faut pas dire je peux faire ça et comme je peux arriver là, donc je vais le faire. Il faut se rabaisser et vivre sous le bras des ainés. C'est ce que souvent, je fais. J'ai accepté parce que cette cérémonie est d'importance et parce que Barthélémy, c'est mon frère et le corps préfectoral a donné son autorisation pour que cette cérémonie se déroule en présence de tous les chefs de services. Je voudrais rendre hommage au corps préfectoral. Au cours du déclenchement de cette salle guerre qui a anéanti totalement la région de Toulépleu, vous vous êtes mis à la disposition de nos parents. Vous avez bravé beaucoup de choses. En l'espace d'une seule année, vous avez imposé les règles de la République et vous avez fait régner la paix dans la région. Grâce à vous aujourd'hui, Toulépleu est fait de cadres, tous les services sont représentés et toutes colorations politiques confondues, viennent par ce que vous êtes ici. Vous avez même réussi à réconcilier ceux qu'on n'arrivait pas à réconcilier. Je voudrais du fond de mon cœur vous rendre hommage et vous demander de transmettre cela au préfet, au sous préfet de Bakobly, au sous-préfet de Tiobly, au sous-préfet de Péhé. Transmettez-leur mes sincères hommages, ma sincère gratitude. Merci pour ce que vous avez déjà fait, merci pour ce que vous êtes en train de faire, merci pour ce que vous ferez demain pour que définitivement, Toulépleu puisse retrouver espoir et sourire. A vos côtés, je voudrais remercier les Forces de défense et de sécurité, représentés dans cette salle. Je voudrais aussi rendre hommage au Lieutenant colonel Doumbia. Certes, il n'est plus à Toulépleu mais Doumbia a bâti Toulépleu après la guerre. Aujourd'hui, il est promu, il le mérite. Tout Toulépleu a salué sa nomination. Nous nous sommes rencontrés et nous l'avons félicité. Je voudrais devant tous nos parents saluer le colonel Doumbia et je formule des vœux pour qu'il ait encore des galons pour que demain quand Toulépleu aura encore besoin de lui pour autre chose, pas forcément pour gérer Toulépleu comme préfet, qu'il soit avec nous. Je voudrais enfin m'adresser aux parents, eux qui donnent la vie, c'est eux les réunificateurs, c'est eux qui nous bénissent. Sans leurs bénédictions, nous ne sommes rien. Je voudrais dire merci aux parents pour leur résistance. Ils sont restés sur place ou ils se sont déplacés et ils sont revenus et c'est parce qu'ils sont au village que nous aussi, nous venons.
Chers chefs, merci pour ce que vous faites et merci pour ce que vous ferez pour Barthélémy, le responsable du comité installé et son équipe pour suivre les enfants pour qu'ils deviennent les cadres de demain. A la jeunesse départementale de Toulépleu à qui on a attribué beaucoup de clichés négatifs, je dis que c'est une jeunesse responsable. Je ne le dis pas pour leur faire plaisir mais je sais de quoi je parle. Aux combattants de tous les villages, qu'ils soient de Lima, à tous ces jeunes qui ont combattu pour que Toulépleu soit ce qu'il est dans cette période, aux côtés des forces de l'ordre sous le contrôle du corps préfectoral, je voudrais devant les parents rendre hommage à ces jeunes parce qu'ils le méritent. Je voudrais aussi les rassurer, je le leur ai dis, je suis à leur disposition. Considérez-moi comme votre chargé de mission. Je vous l'ai déjà dit, envoyez-moi, j'irai en mission pour vous et je reviendrai vous dire ce que j'ai eu pour vous. Pour terminer, je voudrais saluer nos mamans et les danses. Je suis le fils de Toulépleu, je suis de Ziombly mais je me considère plus comme fils de tout Toulépleu et de toutes les sous-préfectures. J'ai la chance d'appartenir à Péhé parce que Dohozan étant mon village maternel, Bakobly étant le village maternel de ma mère, Tohobly, étant le village de mes enfants, je croix que je suis dans toute la région et je pense que nous devons avancer main dans la main. Devant vous, je voudrais aussi lancer l'appel à tous nos frères, à tous nos cadres, ceux qui ont un petit boulot quelque part, et qui peuvent venir à Toulepleu pour faire un petit investissement, cela apporterait un peu de baume au cœur de nos parents meurtris. Nous ne devons pas faire ailleurs ce que les autres font pour leurs parents et ne pas nous occuper de Toulépleu. C'est vrai le chemin est très long, mais Dieu merci la route est désormais praticable. Alors qu'on la pratiquait en 6 heures, hier, (vendredi dernier) j'ai mis 45 minutes pour rallier Méo. Je pense que nous devons remercier le chef de l'Etat, le Premier ministre, les planteurs de Côte d'Ivoire, tous ceux qui nous ont aidé à avoir cette route, l'ainé Tyéoulou Félix, Toué, mon oncle de Bakoubly et vous tous ici présents, je voudrais vous dire merci. Aujourd'hui, nous avons commencé à avoir la route, ce qui nous restera dans quelque temps, le bitume. Je voudrais terminer mon discours sur cet espoir et dire merci à tout le monde. Continuez de nous bénir et nous aussi, nous continuerons de vous bénir de là où nous sommes. Que Dieu nous garde. Nous sommes en 2010, je voudrais souhaiter une bonne et paisible année pour chacun de nous, pour Toulépleu, pour la Côte d'Ivoire.
Propos retranscrits
par Diarrassouba Sory
Envoyé spécial à Toulépleu
Chers chefs, merci pour ce que vous faites et merci pour ce que vous ferez pour Barthélémy, le responsable du comité installé et son équipe pour suivre les enfants pour qu'ils deviennent les cadres de demain. A la jeunesse départementale de Toulépleu à qui on a attribué beaucoup de clichés négatifs, je dis que c'est une jeunesse responsable. Je ne le dis pas pour leur faire plaisir mais je sais de quoi je parle. Aux combattants de tous les villages, qu'ils soient de Lima, à tous ces jeunes qui ont combattu pour que Toulépleu soit ce qu'il est dans cette période, aux côtés des forces de l'ordre sous le contrôle du corps préfectoral, je voudrais devant les parents rendre hommage à ces jeunes parce qu'ils le méritent. Je voudrais aussi les rassurer, je le leur ai dis, je suis à leur disposition. Considérez-moi comme votre chargé de mission. Je vous l'ai déjà dit, envoyez-moi, j'irai en mission pour vous et je reviendrai vous dire ce que j'ai eu pour vous. Pour terminer, je voudrais saluer nos mamans et les danses. Je suis le fils de Toulépleu, je suis de Ziombly mais je me considère plus comme fils de tout Toulépleu et de toutes les sous-préfectures. J'ai la chance d'appartenir à Péhé parce que Dohozan étant mon village maternel, Bakobly étant le village maternel de ma mère, Tohobly, étant le village de mes enfants, je croix que je suis dans toute la région et je pense que nous devons avancer main dans la main. Devant vous, je voudrais aussi lancer l'appel à tous nos frères, à tous nos cadres, ceux qui ont un petit boulot quelque part, et qui peuvent venir à Toulepleu pour faire un petit investissement, cela apporterait un peu de baume au cœur de nos parents meurtris. Nous ne devons pas faire ailleurs ce que les autres font pour leurs parents et ne pas nous occuper de Toulépleu. C'est vrai le chemin est très long, mais Dieu merci la route est désormais praticable. Alors qu'on la pratiquait en 6 heures, hier, (vendredi dernier) j'ai mis 45 minutes pour rallier Méo. Je pense que nous devons remercier le chef de l'Etat, le Premier ministre, les planteurs de Côte d'Ivoire, tous ceux qui nous ont aidé à avoir cette route, l'ainé Tyéoulou Félix, Toué, mon oncle de Bakoubly et vous tous ici présents, je voudrais vous dire merci. Aujourd'hui, nous avons commencé à avoir la route, ce qui nous restera dans quelque temps, le bitume. Je voudrais terminer mon discours sur cet espoir et dire merci à tout le monde. Continuez de nous bénir et nous aussi, nous continuerons de vous bénir de là où nous sommes. Que Dieu nous garde. Nous sommes en 2010, je voudrais souhaiter une bonne et paisible année pour chacun de nous, pour Toulépleu, pour la Côte d'Ivoire.
Propos retranscrits
par Diarrassouba Sory
Envoyé spécial à Toulépleu