Le village de Nigui Saff dans le département de Jacqueville est en crise. Le chef du village et Dr. Pitté, cadre du village, et une partie de la population ne regardent plus dans la même direction. De quoi s'agit-il ? Pour Bragahi Enock, ce qui a fait déborder le vase serait la vente des médicaments provenant de la pharmacie de Dr. Pitté par l'infirmier du village. Selon les documents que l'infirmier nous a remis, une facture signée de l'infirmier Noël Djédjé et Dr. Pitté donne la valeur des médicaments à la date du 12 mai 2009 à 360.000Fcfa. Pour l'infirmier, Noël Djédjé Sery, ce serait parce qu'il aurait " refusé de continuer ce petit commence qui visiblement appauvrissait les malades et les parents " que Dr. Pitté l'aurait fait affecter alors qu'il " était à Nigui Saff cela faisait seulement 8 mois " au moment des faits. Pour Noël Djédjé, les médicaments auraient été au départ mis à la disposition du centre de santé sous forme de don. Mais, ce serait bien plus tard que le donateur lui aurait demandé de vendre ces médications. Et dans cette affaire, les populations de Nigui Saff, selon Bragahi Enock, auraient trouvé leur chef, Lezou Mel Lambert, qui au pouvoir depuis 17 ans, " complice des agissements de Dr. Pitté qu'elles ont décidé de le destituer ". Et d'ajouter : " Le chef Lezou Mel Lambert est totalement soumis au Dr Pitté. Depuis le 1er Octobre 2009, le chef a été destitué. Le nouveau chef s'appelle Lakpo Gbékégnaran Jacob. Au pouvoir depuis 17 ans, la population est fatiguée de sa gestion des affaires du village. Il est sous le parapluie de Dr. Pitté, seul contre tout le village ". Face à autant d'accusations, nous avons voulu entendre la version du Dr. Pitté. Nous nous sommes rendus à son bureau sis au Plateau le lundi 25 janvier dernier. Il était absent alors qu'il a donné rendez-vous à tous les journalistes qui suivent l’affaire pour ce jour-là à 15 heures. On l'a finalement eu au téléphone à partir du portable de son assistante. Il nous a demandé de prendre sa version avec le confrère de L'Inter qu'on a dû appeler. Ceci rapporte ce que Dr. Pitté lui aurait dit à propos des médicaments vendus au centre de santé: " C'est au contraire l'infirmier qui est venu me voir pour combler une rupture de stock. Nous lui avons donc dit de vendre les médicaments de sorte à pouvoir renouveler le stock.
Les bénéfices devraient être divisés en trois : une partie pour moi-même, une partie pour l'infirmier et une partie pour le comité de gestion (COGES) ". D'ailleurs, il aurait décidé de déposer une plainte à Jacqueville contre l'infirmier.
François Konan
Les bénéfices devraient être divisés en trois : une partie pour moi-même, une partie pour l'infirmier et une partie pour le comité de gestion (COGES) ". D'ailleurs, il aurait décidé de déposer une plainte à Jacqueville contre l'infirmier.
François Konan