Toutes les deux sont des communes commerciales et cosmopolites avec une forte population
étrangère, elles ont presque la même histoire et ont été crée en 1980. Mais au fil des années, elles ont connu des évolutions diamétralement opposées. Ce match prendra en compte le cadre de vie, le coût de la vie, les services de base à la population, les infrastructures et la sécurité.
La commune d’Adjamé est située au centre du District d’Abidjan et est limitée au nord par la commune d’Abobo, au sud celle du Plateau, à l’est Cocody et à l’ouest par Attécoubé. Elle s’étend sur une superficie de 1210 hectares soit 12,1 km2 contre 892 hectares pour la commune de Treichville soit 9 km2 dont 729 hectares habitables. Treichville est située dans la moitié sud d’Abidjan. Elle est encerclée par la lagune Ebrié avec des attaches avec la commune du Plateau au nord, de Marcory et Koumassi à l’est et la commune de Port-Bouet au sud. Treichville malgré l’étroitesse de sa superficie compte 43 quartiers contre 19 pour Adjamé. La nuit la population d’Adjamé est de 310 000 personnes mais dans la journée ce sont près de 3 500 000 personnes qui se retrouvent dans cette commune. La population de Treichville est estimée à environ 200 000 habitants. Elle est dirigée par Amichia François depuis 1995 et son budget s’établit à 4 400 000 000 de F CFA contre 2 465 000 000 F pour la commune d’Adjamé qui est dirigée par Youssouf Sylla depuis 2000. Au delà de ces différences, les deux communes ont presque la même histoire. Elles étaient de petits villages qui ont connu leur essor à partir de l’affluence de la main d’œuvre étrangère venue travailler sur les chantiers wharf de Port-Boüet et ceux du transfert de la capital de Bingerville à Abidjan. Les plans de lotissement des deux cités ont pris forme à partir de 1930.
Le cadre de vie et l’entretien de la commune
Les problèmes d’insalubrité sont récurrents dans les deux communes. ils sont relatifs à la gestion des ordures ménagères et à l’évacuation des eaux usées. Dans le premier cas, Adjamé est le plus mal lotie. On y trouve plusieurs endroits dans la commune où s’amoncellent les déchets solides : Le forum des marchés, le pont en face de la gare RAN (Régie Abidjan Niger), voie menant à Abobo…. Pour Treichville, où le problème d’amoncellement des ordures est moindre, c’est surtout la question de l’évacuation des eaux usées qui est décriée. Les caniveaux d’évacuation sont parfois totalement bouchés, provoquant des inondations en saisons des pluies.
Sur le volet entretien, Adjamé, en plus de son service technique, sous traite avec une entreprise privé du nom de Comnet qui assure le balayage des rues principales et la pré collecte des ordures. Une tâche que cette entreprise remplit difficilement vu l’immensité des travaux. A Treichville, par contre, on a décidé de faire confiance aux responsables des quartiers. Des comités de gestion des quartiers ont été mis en place et des contrats ont été signés avec des jeunes pré collecteurs d’ordures. C’est le cas de l’UCOPOMT (union communale des pré collecteurs des ordures ménagères de Treichville). En outre, le service technique de la mairie dispose de deux bennes grues et d’une équipe de six agents encadrés pour le ramassage des ordures.
Le coût de la vie
Les résidents d’Adjamé font partie des populations du District d’Abidjan qui se plaignent le moins de la cherté du transport.
Les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la commune sont simplifiés. Adjamé étant au centre d’Abidjan et proche de la quasi-totalité des communes du District d’Abidjan, il est plus facile de se déplacer vers ces communes. Les moyens de transport sont disponibles à profusion et à coût réduit en général sauf pour celui qui veut absolument prendre le taxi compteur. On trouve des minibus (gbaka), des wôrôs wôrôs, des bus de la Sotra etc. D’Adjamé, on peut rejoindre toutes les autres communes en un seul voyage. A partir de Treichville cela est aussi possible mais seulement par Wôro Wôro ou taxi compteur et cela revient chère. Par le bus il faut forcément faire une combinaison pour atteindre par exemple Yopougon ou Abobo.
Pour l’accès aux denrées alimentaires, les deux communes se tiennent mais Adjamé à un léger avantage. Cette commune abrite plusieurs marchés de vivriers ou marchés de gros où les populations peuvent aller s’approvisionner à moindre coût. On a, notamment, les deux marchés Gouros d’Adjamé, vers lesquelles toutes les femmes commerçantes de produits d’Abidjan affluent pour acheter leurs marchandises. Les autres produits de première nécessité (savons, boissons, huile, etc.) ont pratiquement les même prix sur le marché. Côté logement les deux communes ne disposant presque plus d’espaces pour de nouvelles habitations, on observe un déficit des maisons, ce qui entraine une cherté du coût de location. Les maisons y sont constituées de cours communes et d’habitats collectifs. A Treichville les deux types d’habitat représentent, respectivement 69% et 39%. À Adjamé, on ne dispose pas de chiffre officiel mais on peut attester qu’il y a autant de cours communes que d’habitats collectifs. Pour les autres biens de consommation comme les effets vestimentaires, Adjamé a un avantage à cause de l’existence de plusieurs sites de vente de friperies à des prix très réduits (entre 300 et 5000 Fcfa). On y trouve également plusieurs marchés de gros. Dans cette commune le citoyen de seconde zone peut s’habiller moins chère. À Treichville, les points de vente de friperies ne sont pas nombreux en dehors du marché de Belleville. Les fameuses rues commerciales sont réputées pour la cherté des articles proposés.
Les services de base à la population
Dans l’éducation, on compte 7 écoles préscolaires pour Adjamé contre 3 à Treichville. Dans le primaire on a 47 établissements dont 41 publiques et 6 privés à Treichville contre 59 à Adjamé dont 8 privés. Dans le secondaire on compte 30 établissements dont 11 professionnelles et 4 privés à Adjamé. Treichville, ici, ne dispose que de 6 établissements. Dans le supérieur, Treichville compte 7 établissements dont CBCG, CELIA et l’INFAS. Adjamé n’a qu’une université: l’université Abobo-Adjamé. Sur le plan de la santé, Adjamé compte 5 dispensaires, 4 cliniques et 38 pharmacies. L’hôpital militaire HMA et un centre anti tuberculeux sont également sur le territoire d’Adjamé. A Treichville on trouve 8 établissements sanitaires de renom dont le CHU de Treichville, l’Institut de cardiologie d’Abidjan, le centre national de transfusion sanguine… On y trouve également 28 pharmacies.
Les infrastructures économiques, sportives et culturelles
Adjamé abrite deux grandes gares routières et une diversité de petites gares éparpillées sur tout le territoire de la commune sans oublier la gare ferroviaire de la RAN. On ne peut parler des infrastructures économiques à Adjamé sans mentionner le forum des marchés qui est le plus grand des marchés dans toute l’Afrique de l’ouest. 12 000 places sont reparties entre les commerçants installés dans ce marché même si la totalité n’est pas encore occupée. Treichville n’est pas moins bien lotie. Cette commune qui abrite une partie du Port autonome d’Abidjan avec tout ce que cela renferme comme entreprise de renom : les Grands moulins d’Abidjan, Saga CI, SDV, Sivomar etc. Treichville dispose de l’un des plus beaux et grands marchés d’Abidjan. Aussi de grands espaces commerciaux tels que Socoprix, de grandes entreprises tel que Solibra et une multitude d’entreprises importantes. Ce qui fait que Treichville est loin devant Adjamé dans le match des entreprises. Elle est d’ailleurs l’une des mieux loties dans ce secteur. Même si coté routier, la fameuse « gare de Bassam fait pale figure devant les gares d’Adjamé.
Sur le plan des espaces de détentes on en dénombre 37 à Treichville quand Adjamé ne brandit que « chez Hassan », aussi emblématique soit- il.
S’il est reproché souvent au maire d’Adjamé de transformer sa commune en grand marché à ciel ouvert, pour cause de constructions anarchiques de magasins, celui de Treichville semble plus mesuré. Echaudé sans doute par l’affaire de la construction avortée d’un centre commerciale sur un espace vert qui a fait coulé beaucoup d’encre et de salive.
Au niveau des infrastructures sportives, Treichville se taille la part de lion : Piscine d’Etat, Parc des sports, Palais des sports. Adjamé n’abrite aucun complexe sportif d’envergure. Plutôt de petits centre sportifs : le centre sportif CNOU à Williamsville, le terrain Jean Delafosse, souvent de terrain vagues. Même constat au niveau culturel. De petits centres culturels pour les jeunes à Adjamé contre le Palais de la culture à Treichville. Les manifestations culturelles comme l’AVAC et le FESCA à Adjamé sont à l’abandon, quand à Treichville l’animation communale est une réalité. On compte, en outre 4 stations de radio pour Treichville contre une seule à Adjamé.
La sécurité
Il est bien loin le temps où la renommée triste des quartiers d’Adjamé étaient sue jusqu’aux delà des frontières ivoiriennes. Si la sécurité n’y est pas une réalité à 100%, on peut dire, tout de même que l’insécurité a considérablement diminué. Adjamé compte 4 commissariats. Le maire Youssouf Sylla a été décoré à deux reprises dans le domaine de la sécurité. Il a reçu en juin 2005, le prix international du meilleur maire pour l’initiative en matière sécuritaire de l’Afrique de l’ouest et en novembre 2003, le prix national pour la sécurité au niveau du district d’Abidjan. A Treichville on se félicite de la réussite du projet Treichville-surveillance-Vigilance qui a permis de réduire le taux de criminalités dans la commune. Les zones autour de la gare de Bassam qui étaient jadis dangereuses, ont maintenant fière allure. Il y a également 4 commissariats à Treichville.
Cependant, de part et d’autre, la route est encore longue. Les pickpockets continuent de sévir à Adjamé « Wrangler » non loin de la nouvelle gare et des crimes crapuleux continuent d’être commis dans cette commune. Une prostituée y a été retrouvée récemment la tête tranchée dans sa chambre. En outre le « Black Market » d’Adjamé, demeure le lieu de prédilection des revendeurs de portables volés. Treichville continue d’abriter les ‘’fumoirs’’, ces nids de la pègre abidjanaise.
Par Marius Nouza
Marius.nouza@jde-ci.com
étrangère, elles ont presque la même histoire et ont été crée en 1980. Mais au fil des années, elles ont connu des évolutions diamétralement opposées. Ce match prendra en compte le cadre de vie, le coût de la vie, les services de base à la population, les infrastructures et la sécurité.
La commune d’Adjamé est située au centre du District d’Abidjan et est limitée au nord par la commune d’Abobo, au sud celle du Plateau, à l’est Cocody et à l’ouest par Attécoubé. Elle s’étend sur une superficie de 1210 hectares soit 12,1 km2 contre 892 hectares pour la commune de Treichville soit 9 km2 dont 729 hectares habitables. Treichville est située dans la moitié sud d’Abidjan. Elle est encerclée par la lagune Ebrié avec des attaches avec la commune du Plateau au nord, de Marcory et Koumassi à l’est et la commune de Port-Bouet au sud. Treichville malgré l’étroitesse de sa superficie compte 43 quartiers contre 19 pour Adjamé. La nuit la population d’Adjamé est de 310 000 personnes mais dans la journée ce sont près de 3 500 000 personnes qui se retrouvent dans cette commune. La population de Treichville est estimée à environ 200 000 habitants. Elle est dirigée par Amichia François depuis 1995 et son budget s’établit à 4 400 000 000 de F CFA contre 2 465 000 000 F pour la commune d’Adjamé qui est dirigée par Youssouf Sylla depuis 2000. Au delà de ces différences, les deux communes ont presque la même histoire. Elles étaient de petits villages qui ont connu leur essor à partir de l’affluence de la main d’œuvre étrangère venue travailler sur les chantiers wharf de Port-Boüet et ceux du transfert de la capital de Bingerville à Abidjan. Les plans de lotissement des deux cités ont pris forme à partir de 1930.
Le cadre de vie et l’entretien de la commune
Les problèmes d’insalubrité sont récurrents dans les deux communes. ils sont relatifs à la gestion des ordures ménagères et à l’évacuation des eaux usées. Dans le premier cas, Adjamé est le plus mal lotie. On y trouve plusieurs endroits dans la commune où s’amoncellent les déchets solides : Le forum des marchés, le pont en face de la gare RAN (Régie Abidjan Niger), voie menant à Abobo…. Pour Treichville, où le problème d’amoncellement des ordures est moindre, c’est surtout la question de l’évacuation des eaux usées qui est décriée. Les caniveaux d’évacuation sont parfois totalement bouchés, provoquant des inondations en saisons des pluies.
Sur le volet entretien, Adjamé, en plus de son service technique, sous traite avec une entreprise privé du nom de Comnet qui assure le balayage des rues principales et la pré collecte des ordures. Une tâche que cette entreprise remplit difficilement vu l’immensité des travaux. A Treichville, par contre, on a décidé de faire confiance aux responsables des quartiers. Des comités de gestion des quartiers ont été mis en place et des contrats ont été signés avec des jeunes pré collecteurs d’ordures. C’est le cas de l’UCOPOMT (union communale des pré collecteurs des ordures ménagères de Treichville). En outre, le service technique de la mairie dispose de deux bennes grues et d’une équipe de six agents encadrés pour le ramassage des ordures.
Le coût de la vie
Les résidents d’Adjamé font partie des populations du District d’Abidjan qui se plaignent le moins de la cherté du transport.
Les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la commune sont simplifiés. Adjamé étant au centre d’Abidjan et proche de la quasi-totalité des communes du District d’Abidjan, il est plus facile de se déplacer vers ces communes. Les moyens de transport sont disponibles à profusion et à coût réduit en général sauf pour celui qui veut absolument prendre le taxi compteur. On trouve des minibus (gbaka), des wôrôs wôrôs, des bus de la Sotra etc. D’Adjamé, on peut rejoindre toutes les autres communes en un seul voyage. A partir de Treichville cela est aussi possible mais seulement par Wôro Wôro ou taxi compteur et cela revient chère. Par le bus il faut forcément faire une combinaison pour atteindre par exemple Yopougon ou Abobo.
Pour l’accès aux denrées alimentaires, les deux communes se tiennent mais Adjamé à un léger avantage. Cette commune abrite plusieurs marchés de vivriers ou marchés de gros où les populations peuvent aller s’approvisionner à moindre coût. On a, notamment, les deux marchés Gouros d’Adjamé, vers lesquelles toutes les femmes commerçantes de produits d’Abidjan affluent pour acheter leurs marchandises. Les autres produits de première nécessité (savons, boissons, huile, etc.) ont pratiquement les même prix sur le marché. Côté logement les deux communes ne disposant presque plus d’espaces pour de nouvelles habitations, on observe un déficit des maisons, ce qui entraine une cherté du coût de location. Les maisons y sont constituées de cours communes et d’habitats collectifs. A Treichville les deux types d’habitat représentent, respectivement 69% et 39%. À Adjamé, on ne dispose pas de chiffre officiel mais on peut attester qu’il y a autant de cours communes que d’habitats collectifs. Pour les autres biens de consommation comme les effets vestimentaires, Adjamé a un avantage à cause de l’existence de plusieurs sites de vente de friperies à des prix très réduits (entre 300 et 5000 Fcfa). On y trouve également plusieurs marchés de gros. Dans cette commune le citoyen de seconde zone peut s’habiller moins chère. À Treichville, les points de vente de friperies ne sont pas nombreux en dehors du marché de Belleville. Les fameuses rues commerciales sont réputées pour la cherté des articles proposés.
Les services de base à la population
Dans l’éducation, on compte 7 écoles préscolaires pour Adjamé contre 3 à Treichville. Dans le primaire on a 47 établissements dont 41 publiques et 6 privés à Treichville contre 59 à Adjamé dont 8 privés. Dans le secondaire on compte 30 établissements dont 11 professionnelles et 4 privés à Adjamé. Treichville, ici, ne dispose que de 6 établissements. Dans le supérieur, Treichville compte 7 établissements dont CBCG, CELIA et l’INFAS. Adjamé n’a qu’une université: l’université Abobo-Adjamé. Sur le plan de la santé, Adjamé compte 5 dispensaires, 4 cliniques et 38 pharmacies. L’hôpital militaire HMA et un centre anti tuberculeux sont également sur le territoire d’Adjamé. A Treichville on trouve 8 établissements sanitaires de renom dont le CHU de Treichville, l’Institut de cardiologie d’Abidjan, le centre national de transfusion sanguine… On y trouve également 28 pharmacies.
Les infrastructures économiques, sportives et culturelles
Adjamé abrite deux grandes gares routières et une diversité de petites gares éparpillées sur tout le territoire de la commune sans oublier la gare ferroviaire de la RAN. On ne peut parler des infrastructures économiques à Adjamé sans mentionner le forum des marchés qui est le plus grand des marchés dans toute l’Afrique de l’ouest. 12 000 places sont reparties entre les commerçants installés dans ce marché même si la totalité n’est pas encore occupée. Treichville n’est pas moins bien lotie. Cette commune qui abrite une partie du Port autonome d’Abidjan avec tout ce que cela renferme comme entreprise de renom : les Grands moulins d’Abidjan, Saga CI, SDV, Sivomar etc. Treichville dispose de l’un des plus beaux et grands marchés d’Abidjan. Aussi de grands espaces commerciaux tels que Socoprix, de grandes entreprises tel que Solibra et une multitude d’entreprises importantes. Ce qui fait que Treichville est loin devant Adjamé dans le match des entreprises. Elle est d’ailleurs l’une des mieux loties dans ce secteur. Même si coté routier, la fameuse « gare de Bassam fait pale figure devant les gares d’Adjamé.
Sur le plan des espaces de détentes on en dénombre 37 à Treichville quand Adjamé ne brandit que « chez Hassan », aussi emblématique soit- il.
S’il est reproché souvent au maire d’Adjamé de transformer sa commune en grand marché à ciel ouvert, pour cause de constructions anarchiques de magasins, celui de Treichville semble plus mesuré. Echaudé sans doute par l’affaire de la construction avortée d’un centre commerciale sur un espace vert qui a fait coulé beaucoup d’encre et de salive.
Au niveau des infrastructures sportives, Treichville se taille la part de lion : Piscine d’Etat, Parc des sports, Palais des sports. Adjamé n’abrite aucun complexe sportif d’envergure. Plutôt de petits centre sportifs : le centre sportif CNOU à Williamsville, le terrain Jean Delafosse, souvent de terrain vagues. Même constat au niveau culturel. De petits centres culturels pour les jeunes à Adjamé contre le Palais de la culture à Treichville. Les manifestations culturelles comme l’AVAC et le FESCA à Adjamé sont à l’abandon, quand à Treichville l’animation communale est une réalité. On compte, en outre 4 stations de radio pour Treichville contre une seule à Adjamé.
La sécurité
Il est bien loin le temps où la renommée triste des quartiers d’Adjamé étaient sue jusqu’aux delà des frontières ivoiriennes. Si la sécurité n’y est pas une réalité à 100%, on peut dire, tout de même que l’insécurité a considérablement diminué. Adjamé compte 4 commissariats. Le maire Youssouf Sylla a été décoré à deux reprises dans le domaine de la sécurité. Il a reçu en juin 2005, le prix international du meilleur maire pour l’initiative en matière sécuritaire de l’Afrique de l’ouest et en novembre 2003, le prix national pour la sécurité au niveau du district d’Abidjan. A Treichville on se félicite de la réussite du projet Treichville-surveillance-Vigilance qui a permis de réduire le taux de criminalités dans la commune. Les zones autour de la gare de Bassam qui étaient jadis dangereuses, ont maintenant fière allure. Il y a également 4 commissariats à Treichville.
Cependant, de part et d’autre, la route est encore longue. Les pickpockets continuent de sévir à Adjamé « Wrangler » non loin de la nouvelle gare et des crimes crapuleux continuent d’être commis dans cette commune. Une prostituée y a été retrouvée récemment la tête tranchée dans sa chambre. En outre le « Black Market » d’Adjamé, demeure le lieu de prédilection des revendeurs de portables volés. Treichville continue d’abriter les ‘’fumoirs’’, ces nids de la pègre abidjanaise.
Par Marius Nouza
Marius.nouza@jde-ci.com