(…) Dans ce village, tout le monde connaît mon histoire. Je voudrais rassurer mes parents. Mon grand-père Allaba Mambé ne reculait jamais devant le danger. Je suis là pour honorer la mémoire de ma mère. Je ne suis pas là pour que mon ami garçon me donne la mort. Je voulais dire merci à tous les chefs de tribus, les chefs de villages. Si vous avez remarqué, je ne viens jamais ici pour faire la politique, parce qu’un enfant, même quand il est mauvais, c’est votre enfant. Quand il fait des choix, bons ou mauvais, il reste votre enfant. Ici, dans la tribu Ziaboua, je suis votre enfant à tous et je vous remercie d’être restés solidaires de moi quand vous avez appris ce qui m’est arrivé à Abidjan. Ce que j’ai souhaité, c’est de prier Dieu, parce que c’est lui seul qui donne et qui reprend la vie. Je peux vous dire une chose : de la même façon dont on a parlé de Yamoussoukro, de Daoukro et de Mama aujourd’hui, tôt ou tard, on parlera de Sérikpalilié, de Koudoulilié, de Ziaboua, de Lakota. C’est ce combat que nous menons tous les jours (…) La guerre est venue dans le pays mais elle a pris fin. On ira bientôt aux élections. Je reviendrai ici avec un autre visage et vous allez découvrir votre fils. Enfin, Lakota va avancer. Je vous promets que Lakota ne sera plus le campement qu’il est aujourd’hui. C’est la prière que je fais tous les jours parce qu’on est tous à Abidjan. Mais quand on a fini pour Abidjan, chacun va chez lui.
Je viendrai chez moi, personne n’indique son village avec sa main gauche. Partout où je suis passé, j’ai toujours clamé que ma mère est Dida, c’est important. Les chefs auraient pu dire : « Il est parti marcher pour le Pdci, pourquoi on va le soutenir. » Vous êtes venus me soutenir.
Mon ambition, c’est d’être cet enfant qui, demain, va donner à manger à vous, nos vieux, nos mamans et à tous mes frères et sœurs ici présents (…) Mon rêve, c’est de bâtir un village moderne pour vous et d’améliorer votre cadre de vie, mais tout ceci dépend de Dieu. J’ai un rêve pour la ville de Lakota, tôt ou tard, je réaliserai ce rêve. Je vous demande d’être patients. »
Propos recueillis par Gnaléga A.
Correspondant régional
Je viendrai chez moi, personne n’indique son village avec sa main gauche. Partout où je suis passé, j’ai toujours clamé que ma mère est Dida, c’est important. Les chefs auraient pu dire : « Il est parti marcher pour le Pdci, pourquoi on va le soutenir. » Vous êtes venus me soutenir.
Mon ambition, c’est d’être cet enfant qui, demain, va donner à manger à vous, nos vieux, nos mamans et à tous mes frères et sœurs ici présents (…) Mon rêve, c’est de bâtir un village moderne pour vous et d’améliorer votre cadre de vie, mais tout ceci dépend de Dieu. J’ai un rêve pour la ville de Lakota, tôt ou tard, je réaliserai ce rêve. Je vous demande d’être patients. »
Propos recueillis par Gnaléga A.
Correspondant régional