Qui remet à demain trouvera malheur en chemin. Cette maxime, les refondateurs semblent bien s’en accommoder. Eux qui voient toujours les choses venir sans réagir quand il le faut. Et quand ils décident de sortir de leur sommeil, les dégâts sont déjà énormes. Le cas le plus récent est la Sir (Société ivoirienne de raffinage) qui tire le diable par la queue par la faute du régime en place qui n’a pas su réagir à temps malgré les différentes interpellations de la Direction générale de cette entreprise. Aujourd’hui, c’est le secteur de l’électricité qui paie les frais de l’amateurisme de ceux qui chapeautent l’Etat de Côte d’Ivoire. Depuis plusieurs années, les délestages couvent. Aucun plan pour juguler le déficit financier du secteur n’a été mis en œuvre. Et ce qui devait arriver, arriva. La Direction générale de l’Electricité du ministère des Mines et Energie vient d’annoncer la perturbation de la fourniture de l’électricité sur l’ensemble du territoire de février à mai 2010. Au cours d’une rencontre qui a eu lieu hier au Plateau avec les industriels et des opérateurs économiques, Simon Eddy, Directeur général de l’Electricité, a indiqué qu’une avarie survenue à Azito (groupe important du parc de production du réseau électrique), le 22 décembre dernier rend désormais cette entité inopérante pour trois mois. « Il faut attendre jusqu’au mois d’avril et à la mi-mai pour que le problème soit résolu. Le déficit déjà prononcé sera accru car 150 Mégawatts ne seront pas disponibles. Il est vrai que Ciprel (producteur indépendant d’énergie) est venu avec 110 Mégawatts mais cela n’est pas suffisant. Il y a donc un programme de délestage à gérer et je suis venu vous informer pour qu’on échange là-dessus afin que les opérateurs économiques ne soient pas trop affectés », a indiqué d’entrée Simon Eddy, à l’endroit des opérateurs économiques médusés et dont les unités industrielles ne seront nullement épargnées par ces délestages, avant de donner des conseils pour l’économie d’énergie puisque les réserves hydrauliques ont atteint le seuil critique.
La Cgeci et les industriels en colère
Comme il fallait s’y attendre, les opérateurs économiques n’ont pas manqué de décrier le manque de vision des gouvernants actuels car pour eux, ce problème était latent. Ouvrant la série des réactions, Lakoun Ouattara, Directeur général de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) s’est offusqué du fait que l’Etat ait mis assez de temps avant de réagir alors qu’il savait que tous les ingrédients étaient réunis pour donner le délestage. L’intervenant, qui n’a pas porté de gants, a rappelé que c’est le secteur électrique qui permet à l’économie de bien se porter puisque les entreprises, les industriels fonctionnent à base d’électricité. Lakoun Ouattara a déploré la mauvaise gestion du dossier du déficit du secteur électrique. Précisant que cette rencontre devait se faire depuis longtemps et par groupes de travail et par zones avec l’Etat de Côte d’Ivoire. L’Institut de Cardiologie, bien que doté d’un groupe électrogène, par la voix de son représentant, s’est inquiété de ces délestages à venir. En effet, cette structure sensible a fait savoir que pour cette année, il est prévu 400 interventions à cœur ouvert. Et qu’il faille que les centres hospitaliers aient un traitement assez particulier. L’anxiété s’est également faite ressentir chez des employés qui ont pour outil de travail l’électricité et qui sont rémunérés en fonction des heures de travail. Des frayeurs ont aussi gagné les acteurs de la téléphonie (fixe et mobile) dont les activités fonctionnent à l’aide de l’électricité et qui leur causeraient de nombreux préjudices. Tout comme les opérateurs de la confection du permis de conduire qui utilisent l’électricité pour la confection de ces papiers. D’autres intervenants abondant dans le même sens que le Directeur général de la Cgeci ont souligné qu’ils ‘‘ne pouvaient plus continuer comme ça car il y a un échec dans la gestion de ce dossier’’
L’incapacité de l’Etat
Sous les feux roulants des questions et interrogations, le représentant du ministère des Mines et de l’Energie, Simon Eddy, a rassuré que les problèmes immédiats se règleront dans la période avril-mai 2010, toutefois le déficit trouvera solution dans 4 ou 5 ans. Selon lui, les dispositions seront prises pour permettre aux industriels de subir moins de perturbations. Quant aux hôpitaux, M. Eddy a indiqué qu’ils ne sont pas à l’abri des délestages mais il est possible de trouver des solutions en fonction des programmes de délestage. Pour lui, il faut mettre l’accent sur les économies d’énergie. A savoir, éteindre toutes les enseignes à caractère décoratif, arrêter les appareils et équipements électriques non indispensables, sensibiliser les personnes à adopter un comportement d’économie d’énergie (réduction de l’éclairage, éteindre les lumières dans les pièces vides, ne pas trop ouvrir les réfrigérateurs, arrêter tous les équipements électriques des bureaux à la fin des heures de travail, ne pas laisser les appareils électriques en mode veille, etc.). Impuissant, Simon Eddy a signifié que le secteur qui devait s’autofinancer ne peut l’être. Les investissements lourds pèsent sur le budget de l’Etat et il est envisagé de négocier avec tous les intervenants du secteur. Simon Eddy, en avouant implicitement l’incapacité de l’Etat à satisfaire les industriels, a réitéré que cette rencontre avait pour but d’affiner le programme de délestage. Les opérateurs économiques doivent donc pâtir encore de la négligence et du manque d’anticipation de l’Etat.
JEA
La Cgeci et les industriels en colère
Comme il fallait s’y attendre, les opérateurs économiques n’ont pas manqué de décrier le manque de vision des gouvernants actuels car pour eux, ce problème était latent. Ouvrant la série des réactions, Lakoun Ouattara, Directeur général de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) s’est offusqué du fait que l’Etat ait mis assez de temps avant de réagir alors qu’il savait que tous les ingrédients étaient réunis pour donner le délestage. L’intervenant, qui n’a pas porté de gants, a rappelé que c’est le secteur électrique qui permet à l’économie de bien se porter puisque les entreprises, les industriels fonctionnent à base d’électricité. Lakoun Ouattara a déploré la mauvaise gestion du dossier du déficit du secteur électrique. Précisant que cette rencontre devait se faire depuis longtemps et par groupes de travail et par zones avec l’Etat de Côte d’Ivoire. L’Institut de Cardiologie, bien que doté d’un groupe électrogène, par la voix de son représentant, s’est inquiété de ces délestages à venir. En effet, cette structure sensible a fait savoir que pour cette année, il est prévu 400 interventions à cœur ouvert. Et qu’il faille que les centres hospitaliers aient un traitement assez particulier. L’anxiété s’est également faite ressentir chez des employés qui ont pour outil de travail l’électricité et qui sont rémunérés en fonction des heures de travail. Des frayeurs ont aussi gagné les acteurs de la téléphonie (fixe et mobile) dont les activités fonctionnent à l’aide de l’électricité et qui leur causeraient de nombreux préjudices. Tout comme les opérateurs de la confection du permis de conduire qui utilisent l’électricité pour la confection de ces papiers. D’autres intervenants abondant dans le même sens que le Directeur général de la Cgeci ont souligné qu’ils ‘‘ne pouvaient plus continuer comme ça car il y a un échec dans la gestion de ce dossier’’
L’incapacité de l’Etat
Sous les feux roulants des questions et interrogations, le représentant du ministère des Mines et de l’Energie, Simon Eddy, a rassuré que les problèmes immédiats se règleront dans la période avril-mai 2010, toutefois le déficit trouvera solution dans 4 ou 5 ans. Selon lui, les dispositions seront prises pour permettre aux industriels de subir moins de perturbations. Quant aux hôpitaux, M. Eddy a indiqué qu’ils ne sont pas à l’abri des délestages mais il est possible de trouver des solutions en fonction des programmes de délestage. Pour lui, il faut mettre l’accent sur les économies d’énergie. A savoir, éteindre toutes les enseignes à caractère décoratif, arrêter les appareils et équipements électriques non indispensables, sensibiliser les personnes à adopter un comportement d’économie d’énergie (réduction de l’éclairage, éteindre les lumières dans les pièces vides, ne pas trop ouvrir les réfrigérateurs, arrêter tous les équipements électriques des bureaux à la fin des heures de travail, ne pas laisser les appareils électriques en mode veille, etc.). Impuissant, Simon Eddy a signifié que le secteur qui devait s’autofinancer ne peut l’être. Les investissements lourds pèsent sur le budget de l’Etat et il est envisagé de négocier avec tous les intervenants du secteur. Simon Eddy, en avouant implicitement l’incapacité de l’Etat à satisfaire les industriels, a réitéré que cette rencontre avait pour but d’affiner le programme de délestage. Les opérateurs économiques doivent donc pâtir encore de la négligence et du manque d’anticipation de l’Etat.
JEA