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Économie Publié le mercredi 3 février 2010 | Le Temps

Economie Africaine : La Bad table sur une croissance de 5% en 2010

On parle de reprise dans les pays occidentaux. Qu'en est-il pour l'Afrique ?

La reprise est là. En 2010, avec la Banque mondiale, nous prévoyons entre 4,5% et 5% de croissance, et environ 6% en 2011, grâce notamment à la reprise de nos exportations et au maintien des prix des produits agricoles comme le café ou le cacao. On n'est pas encore sorti de l'auberge, mais on aborde 2010 avec plus d'optimisme. Contrairement à ce qu'on craignait, les grands bailleurs de fonds ont tenu leurs engagements vis-à-vis de l'Afrique.

La Chine est de plus en plus présente sur le continent africain notamment par des prêts. N'y a-t-il pas un nouveau risque de surendettement pour l'Afrique?

Dans le passé, l'Afrique s'est endettée pour l'amélioration du bien social public, donc des projets sans capacité rapide de remboursement. Mais là où la Chine investit (actuellement), c'est dans les infrastructures qui créent des dynamiques commerciales et de développement, ce qui minimise le risque d'endettement sur le long terme. Les gens se focalisent beaucoup sur la Chine, mais il y en a aussi d'autres, le Brésil, l'Inde, les pays du Golfe, qui arrivent en Afrique. L'entrée des pays émergents est souhaitée par l'Afrique et les Africains. La Chine est très présente, c'est vrai, là où le secteur minier est important mais où les infrastructures sont faibles.

Le thème du sommet de l'Ua porte sur le développement des nouvelles technologies en Afrique. Est-il encore possible de combler le fossé technologique ?

C'est un domaine où l'Afrique a fait d'immenses progrès. Il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître. C'est un domaine où l'Afrique peut faire un saut technologique, sauter des étapes.

Mais pour l'instant, l'Afrique est handicapée par les coûts d'accès. C'est le consommateur africain qui paye le plus cher au monde son internet et son téléphone mobile. C'est pourquoi, la Bad est très active dans les investissements sur les fibres optiques, les câbles sous-marins. Il faut aussi absolument privatiser le secteur et faire une bonne régulation. Il y a beaucoup de bons élèves, le Rwanda, le Burkina, le Sénégal.

Source : Izf
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