Attijariwafa Bank prend une longueur d’avance sur ses concurrents dans la course à la bancarisation du continent africain. Elle a racheté 5 filiales africaines du Crédit Agricole dont la Société ivoirienne des banques (Sib). Il a acquis 51 % des actions de la banque. Sur le plan stratégique, a affirmé vendredi à Abidjan le président directeur général, Mohamed El Kettani, cette transaction va permettre au groupe de se réaliser dans sa dimension régionale. «Nous donnons, à travers cette opération, un coup de fouet à notre développement », souligne-t-il, égrenant quelques opportunités à effet multiplicateur : les partages de savoir-faire dans tous les métiers (assurances, investissements, immigrant banking, achats, systèmes d’informations). «Nous considérons cette opération comme une belle manière de consolider la coopération Sud-Sud », ajoute-t-il. Pour lui, la Côte d’Ivoire dispose d’une vigueur, d’un dynamisme et d’une jeunesse féconde. Ainsi, le développement des services bancaires, l’inclusion dans les circuits modernes de développement, le soutien à la création d’entreprises peuvent être facilités. «Nous avons pour vocation de nourrir ce type de croissance», explique le patron de la banque maghrébine. «Nous comptons être plus proches des clients par l’extension de notre réseau d’agences, l’élargissement du portefeuille clientèle aux particuliers, aux PME-PMI, aux grands groupes nationaux. Nous allons continuer de développer notre gamme de produits adaptés à chacune des catégories de la clientèle», a insisté M. Kettani. Pour le directeur général de la SIB ,Mounir Oudghiri, la nouvelle ère qui s’ouvre est un challenge pour la banque. Notons qu’Attijariwafa bank est le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et occupe le 6 ème rang des banques africaines. En 2007, il employait 9.000 personnes.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
