Les transporteurs sont très amers après la dernière hausse du prix du carburant. Joint hier, le président de la Coordination des gares routières, Adama Touré, s’est dit trahi par le gouvernement. Pas seulement parce que le prix a été revu à la hausse, mais aussi, pour n’avoir pas été informé à temps. “Nous n’acceptons pas une hausse de 22 Fcfa, sur le litre de gasoil”, a-t-il martelé. Selon lui, le comité technique mis en place en mars dernier est une coquille vide. “Puisqu’il n’a jamais véritablement fonctionné. Pourtant, il était censé nous donner un cadre de concertation avant chaque variation de prix”. De sorte que les transporteurs soient informés et sensibilisés, chaque fois qu’il en était besoin.
Il a ajouté qu’ils étaient en pleine réunion lundi après-midi, avec l’un des conseillers du Premier ministre, lorsque la nouvelle de l’application effective de la hausse leur est parvenue. Conduite à tenir? “J’ai donné instruction aux conducteurs de fixer les tarifs, au cas par cas. Alors qu’avant, on se préparait, on harmonisait tout et on envoyait même des autocollants des nouveaux tarifs, que les chauffeurs collaient dans leurs véhicules. Si l’Etat ne veut pas baisser les prix à la pompe, nous ne pouvons rien, car la situation devient intenable avec les nombreuses charges supplémentaires”, a lancé le président de la Coordination.
Autour de midi, son message semblait produire ses premiers effets. A Siporex, dans la commune de Yopougon, il nous a signalé deux altercations entre clients et chauffeurs qui venaient de majorer le prix du trajet. L’autre aspect soulevé par M. Touré est la perte sèche du secteur des transports. Au dire de ce responsable d’association, ce sont entre trois et quatre milliards de Fcfa que le secteur perd par jour du fait de la hausse du carburant. Il a dit tenir ce chiffre du récent recensement, qui a permis d’identifier 23.000 taxis collectifs (Wôrô-wôrô), pour la seule ville d’Abidjan, 3.400 minicars (gbaka), 4.000 taxis compteurs et plus de 2.000 gros camions.
Adama Koné
Il a ajouté qu’ils étaient en pleine réunion lundi après-midi, avec l’un des conseillers du Premier ministre, lorsque la nouvelle de l’application effective de la hausse leur est parvenue. Conduite à tenir? “J’ai donné instruction aux conducteurs de fixer les tarifs, au cas par cas. Alors qu’avant, on se préparait, on harmonisait tout et on envoyait même des autocollants des nouveaux tarifs, que les chauffeurs collaient dans leurs véhicules. Si l’Etat ne veut pas baisser les prix à la pompe, nous ne pouvons rien, car la situation devient intenable avec les nombreuses charges supplémentaires”, a lancé le président de la Coordination.
Autour de midi, son message semblait produire ses premiers effets. A Siporex, dans la commune de Yopougon, il nous a signalé deux altercations entre clients et chauffeurs qui venaient de majorer le prix du trajet. L’autre aspect soulevé par M. Touré est la perte sèche du secteur des transports. Au dire de ce responsable d’association, ce sont entre trois et quatre milliards de Fcfa que le secteur perd par jour du fait de la hausse du carburant. Il a dit tenir ce chiffre du récent recensement, qui a permis d’identifier 23.000 taxis collectifs (Wôrô-wôrô), pour la seule ville d’Abidjan, 3.400 minicars (gbaka), 4.000 taxis compteurs et plus de 2.000 gros camions.
Adama Koné