Le directeur national de campagne adjoint chargé de la jeunesse de La majorité présidentielle (Lmp) commente ici l'actualité politique nationale. Il fait également une réplique à ses détracteurs qui l'acculent depuis peu.
•Des responsables de mouvements politiques de la jeunesse ivoirienne sont invités par le président Blaise Compaoré à prendre part, cette semaine, à un forum à Ouagadougou. Etes-vous concerné par cette invitation ?
Nous voudrions d'abord encourager ce cadre de rencontre de la jeunesse. Nous pensons que tout ce qui permet à la jeunesse de se retrouver et de parler de l'avenir du pays doit être encouragé. Ceux qui sont là-bas ont été invités par le facilitateur, dans le cadre de la plate-forme que le Premier ministre a initiée ; plate-forme qui regroupe les jeunesses de partis politiques. Etant donné que le Cojep n'est pas un mouvement de jeunesse d'un parti politique, il n'y a pas été convié. Nous soutenons le cadre de la rencontre.
•Ce forum est une plate-forme de concertation, mais à Abidjan même, le constat est que ces derniers temps les jeunesses politiques, surtout, ne se sont pas vraiment parlé ; est-ce votre avis?
Non, elle parle. Mais elle parle autrement, de manière désordonnée et agressive. Et elle démontre qu'elle n'est pas maîtresse de ses actions et de ses activités. Elle oublie bien souvent les engagements qu'elle a pris. Une jeunesse qui, hier, disait que tout doit se régler dans des cadres de la concertation, lance aujourd'hui des défis à d'autres jeunesses, l'invitant à venir l'affronter dans la rue. Dans ce cas, je ne sais pas à quoi servent maintenant des cadres de concertation.
•Vous aviez des projets de sit-in, de marches relativement à l'affaire de la fraude à la Cei. Est-ce que vous avez désisté à cause de la marche programmée par les jeunesses houphouétistes ?
Notre initiative nous revient à nous ; nous avons demandé que nos amis déposent des motions de protestation dans toutes les préfectures, pour qu'elles remontent au sommet de l'Etat. Nous avons, en tant que direction nationale, engagé des démarches auprès des observateurs que sont : le Représentant spécial du Facilitateur, celui du Secrétaire général de l'Onu, du Premier ministre, des chefs coutumiers et rois de Côte d'Ivoire. Nous portons notre message là où les décisions se prennent. C'est tout ce que nous avons fait. Cela dit, nous pensons avoir été entendus et nous attendons. Nous pensons qu'on peut exiger des choses calmement mais fermement. Sinon, finalement, c'est le bruit que vous faites qu'on retient. Je ne sais pas à quoi a abouti la marche de la jeunesse du Rhdp. Mais, c'est leur stratégie, cela les engage.
•Où en êtes-vous avec toutes ces démarches ?
Quand on engage des démarches, les résultats ne sont pas instantanés. C'est cela aussi la politique. Politique rime avec patience. Nous procédons avec patience, nous avons posé un problème de principe, qui est que M. Beugré Mambé ayant confectionné des listes électorales parallèles, en contradiction avec le mode opératoire consensuel, il doit démissionner.
•Que feriez-vous si le président de la Cei était maintenu à son poste au terme des tractations autour la fraude qui lui est imputée ?
Nous allons aviser. C'est que les Ivoiriens auront décidé d'aller à une élection avec un organe au sein duquel il y a des dysfonctionnements. Ce qui n'est pas souhaitable. Parce que nous pensons que la Côte d'Ivoire peut être un modèle dans l'organisation d'élections. Nous pensons que les Ivoiriens peuvent dépasser leurs positions partisanes et avoir une Cei neutre. Nous espérons que ce que vous avez dit, ne se produira pas. Et que M. Mambé va effectivement quitter la tête de la Cei.
•Le président de la Cei et d'autres acteurs politiques nationaux ont demandé une enquête internationale et l'Onu n'a pas accédé à cette requête. Quel commentaire faites-vous de cette réponse ?
L'Onu leur a envoyé un message, de ce qu'il faut régler les problèmes ivoiriens entre les Ivoiriens et que les institutions et les juridictions ivoiriennes n'ont pas encore disparu. Ceux qui demandent une enquête internationale doivent quitter l'enfantillage. Comment peuvent-ils demander une enquête internationale alors que vous avez des institutions ? C'est dire qu'ils n'ont pas confiance en eux-mêmes. De toute façon, ils sauront tirer des leçons du refus de l'Onu. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. On veut son indépendance, et on a toujours le regard tourné vers l'extérieur.
•L'actualité politique a été aussi marquée par la marche des jeunes houphouétistes le mardi 26 janvier dernier, quelle leçon tirez-vous de la sortie de ces jeunes ?
Je pense qu'elle se débat. Mais elle se débat mal. Elle a envie de mériter sa place auprès de sa hiérarchie. Malheureusement, elle n'arrive pas à la convaincre. Elle veut organiser des manifestations dont elle n'a pas la tradition. Descendre dans la rue, c'est une méthode, c'est une tradition que nous, nous avons. C'est pourquoi, je leur ai dit qu'on ne prend pas 3.000 personnes pour descendre dans la rue. On prend 3.000 personnes pour aller s'amuser au palais de la Culture. Quand on descend dans la rue, c'est au moins avec 100.000 personnes. Pour se faire respecter soi-même, et il est bon de ne pas organiser des manifestations dans l'euphorie. Sinon, on se casse toujours le nez comme ils viennent de le faire. Nous demeurons les maîtres de la rue, comme on le leur a dit.
•Vous avez une alliance avec les jeunes houphouétistes, pourquoi est-ce que vos accords ne marchent pas comme vous l'auriez souhaité?
C'est à eux qu'il faut poser cette question. Depuis ces accords, je n'ai jamais prononcé des insultes, des menaces à leur égard. Ils m'insultent dans les journaux, ils me traitent de tous les noms. J'avise…
•Un autre dialogue de sourds s'est installé entre le camp présidentiel et l'opposition sur la question de la fraude sur la liste électorale. L'opposition demande la démission du ministre Désiré Tagro, de quoi procède cette façon de faire selon vous?
C'est un faux débat qui ne mérite pas d'être commenté. Parce que l'opposition cherche à déplacer le débat. Mais Robert Mambé est un grand garçon, qui est venu présenter ses excuses aux Ivoiriens, pour les dysfonctionnements qu'il a occasionnés au sein de la structure qu'il conduit. Donc je ne sais pas pourquoi des gens veulent être plus royalistes que le roi.
•Alors ces derniers temps, des sujets liés à votre cursus universitaire ont été remis au goût du jour par la presse. Vous êtes accusé d'avoir volé une licence…
Celui qui vole une licence, c'est celui qui ne connaît rien. C'est celui dont les capacités intellectuelles ont certainement eu l'occasion d'observer que je suis nul, que je ne sais pas faire d'analyses, de stratégies. Quand je parle à la télévision que je fais des analyses peut-être que je montre des limites. Tout le monde nous observe, quand je parle mon anglais peut-être qu'il est boîteux. Mais quand j'ai reçu Jesse Jackson, je n'ai pas eu besoin d'interprète. Je suis Charles Blé Goudé, je parle l'anglais autant que je parle le français. Donc, c'est un débat dans lequel je ne voudrais pas rentrer. Ce que je remarque, c'est que mes adversaires paniquent. Ils paniquent et ils n'ont plus d'arguments, ils oublient même que leur disque est rayé. C'est un vieux débat qu'ils ont dans leur besace et qu'ils révèlent chaque fois qu'ils sont paniqués par mes arguments politiques. Je leur ai dit que je suis le seul accusé qu'on n'a jamais convoqué. Ni à un conseil de discipline, ni à un tribunal. Quand cette affaire a éclaté, je suis rentré de Manchester (Londres). Je leur ai dit : « je suis venu, convoquez-moi ». Personne ne m'a convoqué. Je suis encore-là, mais sachez que c'est n'importe quoi. Moi, je ne suis pas nul. Mes professeurs existent encore. Je suis resté ami à eux, parce que dans la plupart des matières à l'école, j'étais toujours classé premier. J'ai été le premier de ma promotion quand j'étais en classe de Troisième et ce jusqu'à la Terminale.
•Il y a quand même des repères dans les écrits qui attesteraient ce qui est dit sur vous.
Croyez-moi, je n'ai jamais été enchaîné au Chu de Yopougon. Le reste qui découle est faux. Demandez à ceux qui écrivent de le vérifier. J'ai été enchaîné au pied d'un lit au Chu de Treichville. Ce n'est pas de moi qu'ils parlent. Surtout quand ils écrivent que j'étais à l'université dans les années 1980. En 1984, j'étais à l'école primaire à l'Epp Gouméré de Nassian, dans le département de Bouna. Donc ils ne me connaissent même pas. Mais ils veulent parler de moi. Qu'ils se renseignent un peu. Ce n'est pas des gens qu'il faut prendre au sérieux. Ils sont paniqués. Mais je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin parce que j'ai détruit la campagne politique du Rdr. C'est un débat politique. Je leur demande de m'envoyer le responsable chargé de la mobilisation des jeunes au Rdr (Rassemblement des républicains). Comme c'est le ministre Hamed Bakayoko, je voudrais qu'ils viennent pour qu'on parle. Je veux un débat d'idée au lieu de rentrer dans des débats de poubelle.
•De quoi procèdent ces attaques selon vous ?
Je vous ai dit que ce débat ne m'intéresse pas. Et je ne voudrais pas y revenir. J'ai soutenu un Dess de manière publique, face à des enseignants que je ne connais même pas. Le président du jury est un Français, il est le président de l'université de Lyon. A cette soutenance, j'ai eu 18, 50. Celui qui est nul n'aurait pas pu avoir cette note. Or, devant ce public, je ne titubais pas. Vous savez quand des gens essaient de vous rabaisser, c'est parce qu'ils ne veulent pas vous voir grand. Quand ils essaient de vous salir, c'est parce que vous êtes propre. Ils ont tenté de mettre leurs jeunesses au même niveau que Blé Goudé, pour faire croire à la communauté internationale qu'ils sont capables de mobiliser des centaines de milliers de personnes comme moi. Et ils ont échoué en ne mobilisant que 3.000 personnes dans la rue. C'est de la honte ! J'ai révélé l'affaire Beugré Mambé, j'ai détruit le slogan de campagne de M. Alassane Ouattara. Je crois avoir frappé le Rdr là où ça fait mal.
•Pourquoi un débat avec le ministre Hamed Bakayoko que vous citez nommément ?
Il est le directeur de campagne chargé de la jeunesse de Monsieur Alassane Ouattara. Je suis le directeur de campagne chargé de la jeunesse du candidat Laurent Gbagbo. C'est bien normal que tous deux, nous nous rencontrions pour débattre. A partir de nous, les jeunes peuvent s'identifier à quelqu'un. Moi, je n'ai jamais volé. Je ne suis pas un ministre loubard et je ne suis pas le voleur de bourses des étudiants au Burkina.
Interview réalisée par Bidi Ignace
•Des responsables de mouvements politiques de la jeunesse ivoirienne sont invités par le président Blaise Compaoré à prendre part, cette semaine, à un forum à Ouagadougou. Etes-vous concerné par cette invitation ?
Nous voudrions d'abord encourager ce cadre de rencontre de la jeunesse. Nous pensons que tout ce qui permet à la jeunesse de se retrouver et de parler de l'avenir du pays doit être encouragé. Ceux qui sont là-bas ont été invités par le facilitateur, dans le cadre de la plate-forme que le Premier ministre a initiée ; plate-forme qui regroupe les jeunesses de partis politiques. Etant donné que le Cojep n'est pas un mouvement de jeunesse d'un parti politique, il n'y a pas été convié. Nous soutenons le cadre de la rencontre.
•Ce forum est une plate-forme de concertation, mais à Abidjan même, le constat est que ces derniers temps les jeunesses politiques, surtout, ne se sont pas vraiment parlé ; est-ce votre avis?
Non, elle parle. Mais elle parle autrement, de manière désordonnée et agressive. Et elle démontre qu'elle n'est pas maîtresse de ses actions et de ses activités. Elle oublie bien souvent les engagements qu'elle a pris. Une jeunesse qui, hier, disait que tout doit se régler dans des cadres de la concertation, lance aujourd'hui des défis à d'autres jeunesses, l'invitant à venir l'affronter dans la rue. Dans ce cas, je ne sais pas à quoi servent maintenant des cadres de concertation.
•Vous aviez des projets de sit-in, de marches relativement à l'affaire de la fraude à la Cei. Est-ce que vous avez désisté à cause de la marche programmée par les jeunesses houphouétistes ?
Notre initiative nous revient à nous ; nous avons demandé que nos amis déposent des motions de protestation dans toutes les préfectures, pour qu'elles remontent au sommet de l'Etat. Nous avons, en tant que direction nationale, engagé des démarches auprès des observateurs que sont : le Représentant spécial du Facilitateur, celui du Secrétaire général de l'Onu, du Premier ministre, des chefs coutumiers et rois de Côte d'Ivoire. Nous portons notre message là où les décisions se prennent. C'est tout ce que nous avons fait. Cela dit, nous pensons avoir été entendus et nous attendons. Nous pensons qu'on peut exiger des choses calmement mais fermement. Sinon, finalement, c'est le bruit que vous faites qu'on retient. Je ne sais pas à quoi a abouti la marche de la jeunesse du Rhdp. Mais, c'est leur stratégie, cela les engage.
•Où en êtes-vous avec toutes ces démarches ?
Quand on engage des démarches, les résultats ne sont pas instantanés. C'est cela aussi la politique. Politique rime avec patience. Nous procédons avec patience, nous avons posé un problème de principe, qui est que M. Beugré Mambé ayant confectionné des listes électorales parallèles, en contradiction avec le mode opératoire consensuel, il doit démissionner.
•Que feriez-vous si le président de la Cei était maintenu à son poste au terme des tractations autour la fraude qui lui est imputée ?
Nous allons aviser. C'est que les Ivoiriens auront décidé d'aller à une élection avec un organe au sein duquel il y a des dysfonctionnements. Ce qui n'est pas souhaitable. Parce que nous pensons que la Côte d'Ivoire peut être un modèle dans l'organisation d'élections. Nous pensons que les Ivoiriens peuvent dépasser leurs positions partisanes et avoir une Cei neutre. Nous espérons que ce que vous avez dit, ne se produira pas. Et que M. Mambé va effectivement quitter la tête de la Cei.
•Le président de la Cei et d'autres acteurs politiques nationaux ont demandé une enquête internationale et l'Onu n'a pas accédé à cette requête. Quel commentaire faites-vous de cette réponse ?
L'Onu leur a envoyé un message, de ce qu'il faut régler les problèmes ivoiriens entre les Ivoiriens et que les institutions et les juridictions ivoiriennes n'ont pas encore disparu. Ceux qui demandent une enquête internationale doivent quitter l'enfantillage. Comment peuvent-ils demander une enquête internationale alors que vous avez des institutions ? C'est dire qu'ils n'ont pas confiance en eux-mêmes. De toute façon, ils sauront tirer des leçons du refus de l'Onu. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. On veut son indépendance, et on a toujours le regard tourné vers l'extérieur.
•L'actualité politique a été aussi marquée par la marche des jeunes houphouétistes le mardi 26 janvier dernier, quelle leçon tirez-vous de la sortie de ces jeunes ?
Je pense qu'elle se débat. Mais elle se débat mal. Elle a envie de mériter sa place auprès de sa hiérarchie. Malheureusement, elle n'arrive pas à la convaincre. Elle veut organiser des manifestations dont elle n'a pas la tradition. Descendre dans la rue, c'est une méthode, c'est une tradition que nous, nous avons. C'est pourquoi, je leur ai dit qu'on ne prend pas 3.000 personnes pour descendre dans la rue. On prend 3.000 personnes pour aller s'amuser au palais de la Culture. Quand on descend dans la rue, c'est au moins avec 100.000 personnes. Pour se faire respecter soi-même, et il est bon de ne pas organiser des manifestations dans l'euphorie. Sinon, on se casse toujours le nez comme ils viennent de le faire. Nous demeurons les maîtres de la rue, comme on le leur a dit.
•Vous avez une alliance avec les jeunes houphouétistes, pourquoi est-ce que vos accords ne marchent pas comme vous l'auriez souhaité?
C'est à eux qu'il faut poser cette question. Depuis ces accords, je n'ai jamais prononcé des insultes, des menaces à leur égard. Ils m'insultent dans les journaux, ils me traitent de tous les noms. J'avise…
•Un autre dialogue de sourds s'est installé entre le camp présidentiel et l'opposition sur la question de la fraude sur la liste électorale. L'opposition demande la démission du ministre Désiré Tagro, de quoi procède cette façon de faire selon vous?
C'est un faux débat qui ne mérite pas d'être commenté. Parce que l'opposition cherche à déplacer le débat. Mais Robert Mambé est un grand garçon, qui est venu présenter ses excuses aux Ivoiriens, pour les dysfonctionnements qu'il a occasionnés au sein de la structure qu'il conduit. Donc je ne sais pas pourquoi des gens veulent être plus royalistes que le roi.
•Alors ces derniers temps, des sujets liés à votre cursus universitaire ont été remis au goût du jour par la presse. Vous êtes accusé d'avoir volé une licence…
Celui qui vole une licence, c'est celui qui ne connaît rien. C'est celui dont les capacités intellectuelles ont certainement eu l'occasion d'observer que je suis nul, que je ne sais pas faire d'analyses, de stratégies. Quand je parle à la télévision que je fais des analyses peut-être que je montre des limites. Tout le monde nous observe, quand je parle mon anglais peut-être qu'il est boîteux. Mais quand j'ai reçu Jesse Jackson, je n'ai pas eu besoin d'interprète. Je suis Charles Blé Goudé, je parle l'anglais autant que je parle le français. Donc, c'est un débat dans lequel je ne voudrais pas rentrer. Ce que je remarque, c'est que mes adversaires paniquent. Ils paniquent et ils n'ont plus d'arguments, ils oublient même que leur disque est rayé. C'est un vieux débat qu'ils ont dans leur besace et qu'ils révèlent chaque fois qu'ils sont paniqués par mes arguments politiques. Je leur ai dit que je suis le seul accusé qu'on n'a jamais convoqué. Ni à un conseil de discipline, ni à un tribunal. Quand cette affaire a éclaté, je suis rentré de Manchester (Londres). Je leur ai dit : « je suis venu, convoquez-moi ». Personne ne m'a convoqué. Je suis encore-là, mais sachez que c'est n'importe quoi. Moi, je ne suis pas nul. Mes professeurs existent encore. Je suis resté ami à eux, parce que dans la plupart des matières à l'école, j'étais toujours classé premier. J'ai été le premier de ma promotion quand j'étais en classe de Troisième et ce jusqu'à la Terminale.
•Il y a quand même des repères dans les écrits qui attesteraient ce qui est dit sur vous.
Croyez-moi, je n'ai jamais été enchaîné au Chu de Yopougon. Le reste qui découle est faux. Demandez à ceux qui écrivent de le vérifier. J'ai été enchaîné au pied d'un lit au Chu de Treichville. Ce n'est pas de moi qu'ils parlent. Surtout quand ils écrivent que j'étais à l'université dans les années 1980. En 1984, j'étais à l'école primaire à l'Epp Gouméré de Nassian, dans le département de Bouna. Donc ils ne me connaissent même pas. Mais ils veulent parler de moi. Qu'ils se renseignent un peu. Ce n'est pas des gens qu'il faut prendre au sérieux. Ils sont paniqués. Mais je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin parce que j'ai détruit la campagne politique du Rdr. C'est un débat politique. Je leur demande de m'envoyer le responsable chargé de la mobilisation des jeunes au Rdr (Rassemblement des républicains). Comme c'est le ministre Hamed Bakayoko, je voudrais qu'ils viennent pour qu'on parle. Je veux un débat d'idée au lieu de rentrer dans des débats de poubelle.
•De quoi procèdent ces attaques selon vous ?
Je vous ai dit que ce débat ne m'intéresse pas. Et je ne voudrais pas y revenir. J'ai soutenu un Dess de manière publique, face à des enseignants que je ne connais même pas. Le président du jury est un Français, il est le président de l'université de Lyon. A cette soutenance, j'ai eu 18, 50. Celui qui est nul n'aurait pas pu avoir cette note. Or, devant ce public, je ne titubais pas. Vous savez quand des gens essaient de vous rabaisser, c'est parce qu'ils ne veulent pas vous voir grand. Quand ils essaient de vous salir, c'est parce que vous êtes propre. Ils ont tenté de mettre leurs jeunesses au même niveau que Blé Goudé, pour faire croire à la communauté internationale qu'ils sont capables de mobiliser des centaines de milliers de personnes comme moi. Et ils ont échoué en ne mobilisant que 3.000 personnes dans la rue. C'est de la honte ! J'ai révélé l'affaire Beugré Mambé, j'ai détruit le slogan de campagne de M. Alassane Ouattara. Je crois avoir frappé le Rdr là où ça fait mal.
•Pourquoi un débat avec le ministre Hamed Bakayoko que vous citez nommément ?
Il est le directeur de campagne chargé de la jeunesse de Monsieur Alassane Ouattara. Je suis le directeur de campagne chargé de la jeunesse du candidat Laurent Gbagbo. C'est bien normal que tous deux, nous nous rencontrions pour débattre. A partir de nous, les jeunes peuvent s'identifier à quelqu'un. Moi, je n'ai jamais volé. Je ne suis pas un ministre loubard et je ne suis pas le voleur de bourses des étudiants au Burkina.
Interview réalisée par Bidi Ignace