Une délégation du Front populaire ivoirien (FPI), conduite par son président Affi N’Guessan, a été reçu en audience, hier, à la Primature par le Premier ministre Guillaume Soro . Les débats, a expliqué Affi N’Guessan, à sa sortie d’audience, ont porté sur les 429 000 pétitionnaires fictifs frauduleusement insérés par le président de la CEI dans la liste électorale. “C’est une situation dommageable au processus électoral. Que Robert Mambé démissionne pour que le processus se poursuive”. Pour Affi N’Guessan, le président de la CEI ne doit pas être un obstacle à l’application de l’Accord politique de Ouagadougou et au processus électoral. Ainsi, a-t-il insisté, faut-il écarter Robert Mambé pour l’avancée du processus, car des dérapages préoccupants sont déjà constatés à Katiola, Man et Divo. Cependant, le président du FPI dit garder espoir car, Guillaume Soro a affirmé prendre ses responsabilités. “Le Premier ministre a déclaré que tout sera mis en œuvre afin que cette situation soit réglée”, a-t-il conclu. Après la délégation du FPI, Guillaume Soro a reçu des représentants des Forces Nouvelles, avec à leur tête le ministre Konaté Sidiki. A l’en croire, le Premier ministre et les Forces Nouvelles ont évoqué la question de la diffusion des médias sur toute l’étendue du territoire national. “Cela a été pour nous l’occasion de faire l’état des lieux sur l’ensemble des médias, public comme privés, qui exercent en zone sous contrôle des forces nouvelles.” Après quoi Konaté Sidiki a soutenu que l’absence de la RTI dans certaines villes sous leur contrôle relève plus de problèmes techniques que politiques. “Les Forces Nouvelles sont présentes dans le processus de sortie de crise et les médias d’Etat y jouent un rôle important. Ils doivent donc fonctionner partout et de façon équitable”, a-t-il laissé entendre.
Herman Bléoué
bleoueherman@yahoo.fr
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