En voilà un qui vient ternir l’image des disc-jocker (DJ) du pays. D.J Kalifa est son nom d’artiste et Zadia Djaha Gérard à l’état civil. Il est accusé d’abus de confiance portant sur du matériel de musique. Sa victime, N’goran Kouassi, a pour activité de monter et vendre les instruments de musique. En 2006, il fait la connaissance du disc-jokey. Ce dernier lui fait la proposition suivante «en ma qualité d’homme du show biz, je connais quelqu’un qui sera intéressé par l’achat de matériel de musique», propose Kalifa. N’goran trouve la proposition alléchante. Séance tenante, il remet au D.J. trois trompettes et deux haut-parleurs d’une valeur de 85 milles Fcfa l’ensemble pour la vente. Les deux hommes s’entendent sur le pourcentage qui doit revenir à chacun d’eux après la vente. Depuis lors, D.J. Kalifa s’est éteint dans la nature et cesse d’être visible. Est-il parti pour un concert hors du pays ? Il est introuvable. Et ce n’est qu’au bout 3 ans de recherche que N’goran retrouve les traces du D.J fugitif. Il est fait comme un rat fin 2009. Invité à répondre de ses actes devant le tribunal il se met à bégayer. «J’ai vendu le matériel à 85.000 Fcfa puis j’ai remis l’argent à son beau-frère conformément aux instructions que N’goran m’a données», se justifie-t-il. «Faux», rétorque le plaignant. A la question de savoir pourquoi il n’a pas informé N’goran après avoir remis l’argent au beau-frère, le D.J ne sait quoi répondre. Un silence qui témoigne de sa gêne coupable dans cette affaire. « Un tel artiste, la société n’en a pas besoin » lui reproche le tribunal. Et le juge de requérir 6 mois de prison, le temps pour lui de trouver une source d’inspiration bien meilleure.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa
