Les agents de la Commission électorale indépendante étaient pour la plupart hors du local abritant la représentation de l'institution. On aurait tout de suite pensé à un arrêt de travail, vu que la date de la prorogation du contentieux est arrivée à échéance. A la vérité, c'est une coupure de l'électricité dans toute la ville qui les empêche de travailler. Selon Bidi Marius, le responsable en second du contentieux, son service continue de travailler. « Nous ne sommes pas concernés par un quelconque arrêt de travail. N'eût été le manque de courant électrique, vous nous auriez trouvé en pleine séance de travail », a-t-il affirmé. Pour lui, la rallonge de dix jours n'est pas suffisante à cause de la complexité de certains dossiers. Un exemple : « Ces jours-ci, nous discutons sur les cas des non nationaux qui figurent sur la liste électorale », révèle-t-il. C'est la preuve que le service contentieux fonctionne bien. Cependant, il dénonce quelques difficultés. « Nous travaillons sans mesures d'accompagnement. Je veux parler de matériels de travail tels que les chemises, les feuilles, les stylos à bille et les marqueurs. Nous achetons tout cela avec de l'argent de notre propre poche », dit-il avec un pincement au cœur.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa