Quelques jours après le début des coupures intempestives de l'électricité sur tout le territoire national, le calvaire des populations continue à Bouaké, la capitale de l'ex rébellion. Cela fait deux (2) jours successifs (4 et 5 février) que les populations de Bouaké et environs sont privées de courant. Depuis le jeudi 4 février dernier, aux environs de 9 heures, l'électricité a été suspendue et ce, jusqu'à hier vendredi 5 février. C'est la désolation totale au sein des populations désemparées face à cette situation qui devient intenable. Ainsi donc, les habitants de la capitale du centre, chaque jour, se bousculent devant les boutiques et magasins pour se procurer les bougies ou des lampes à pétrole qui, elles aussi, sont devenues une denrée rare sur le marché. Les plus chanceux les revendent à double prix. Les bougies de 50 Frs Cfa sont passées à 100 Frs Cfa. Tandis que d'autres se ravitaillent en pétrole chez les revendeurs de carburant. A côté de cela, ceux qui n'ont pas de moyens se rabattent sur les torches devenues la nouvelle trouvaille d'une frange de la population pour s'éclairer. C'est seulement hier, à 17 30 mn, que le courant a fait sa réapparition. Au niveau de l'eau, depuis le 1er février, aucune goutte d'eau ne coule dans les robinets. Chaque matin, les différentes familles et des femmes prennent d'assaut les puits existants dans des cours pour s'approvisionner en eau. De longue file indienne se dressent à longueur de journée.
DELMAS ABIB
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