Avant l'annonce officielle de ce qu'on pourrait aisément appeler aujourd'hui le grand délestage, la Côte d'Ivoire enregistrait, depuis des mois voire des années, des interruptions intempestives d'électricité sur toute l'étendue du territoire national. Le mal s'est accentué avec la dégradation du groupe n°2 de la centrale Azito. Lundi, lors de la rencontre entre la direction générale de l'Electricité du ministère des Mines et Energie, et les gros clients (industriels…), Simon Eddy a été précis. La Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) est exploitante dans le contrat qui la lie à l'Etat de Côte d'Ivoire. Les investissements revenant donc à l'Etat. Des sources crédibles expliquent clairement les responsabilités de chacune des parties dans la convention de concession : "En matière de production de l'électricité, il revient à l'Etat de Côte d'Ivoire de veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'électricité…Pour couvrir ses besoins, l'Etat doit construire des barrages, des centrales et autres ouvrages de productions (éolienne, biomasse…), ou faire appel à des producteurs indépendants ou privés. La Compagnie ivoirienne d'électricité intervient, elle, en exploitant les ouvrages que l'Etat ivoirien met à sa disposition". Les installations dont il est question concernent les barrages hydroélectriques (Buyo, 165 Mw ; Taabo, 210 Mw ; Ayamé I et II, 50 Mw et Kossou, 150 Mw) et les turbines à gaz de Port-Bouet Vridi, Ciprel I, II et III. Pour la production d'énergie thermique. On n'omet pas la Centrale thermique d'Azito dont l'endommagement du groupe 2 crée un sérieux handicap "électrique" au pays. L'entretien de ces ouvrages est de la responsabilité de l'Etat.
Anticipation et planification
Pour éviter qu'on se retrouve en panne d'électricité, "il faut adopter un certain nombre de mécanismes à concevoir entre l'Etat, les bailleurs de fonds et les opérateurs privés afin de produire les capacités nécessaires pour couvrir la demande." Et, nos sources notent, avec insistance, que "pour réussir une telle opération, il faut anticiper par la planification des moyens de production pour satisfaire la demande et éviter des délestages comme ce que nous vivons actuellement." L'Etat n'a donc pas fait "ses travaux d'envergure", pour maintenir les barrages en nette productivité. La Ciprel III de 110 Mw, connaît un retard dans son fonctionnement, bref, l'heure est grave pour le secteur électrique ivoirien, parce que des mots-clés comme "anticipation et planification" semblent avoir été écartés par les gouvernants. On se souvient que, maintes fois, les autorités ivoiriennes, à travers la tutelle du secteur, le ministère des Mines et énergie, ont été informées depuis des années. Comme la Société ivoirienne de raffinage (Sir), le pouvoir est "resté sourd à l'arme".
Ainsi, pour avoir négligé d'assumer sa responsabilité dans les termes de la convention de concession, la Côte d'Ivoire se noie dans l'obscurité. Avec toute l'insécurité que cette situation provoque presqu'automatiquement.
P. Tadjau
Anticipation et planification
Pour éviter qu'on se retrouve en panne d'électricité, "il faut adopter un certain nombre de mécanismes à concevoir entre l'Etat, les bailleurs de fonds et les opérateurs privés afin de produire les capacités nécessaires pour couvrir la demande." Et, nos sources notent, avec insistance, que "pour réussir une telle opération, il faut anticiper par la planification des moyens de production pour satisfaire la demande et éviter des délestages comme ce que nous vivons actuellement." L'Etat n'a donc pas fait "ses travaux d'envergure", pour maintenir les barrages en nette productivité. La Ciprel III de 110 Mw, connaît un retard dans son fonctionnement, bref, l'heure est grave pour le secteur électrique ivoirien, parce que des mots-clés comme "anticipation et planification" semblent avoir été écartés par les gouvernants. On se souvient que, maintes fois, les autorités ivoiriennes, à travers la tutelle du secteur, le ministère des Mines et énergie, ont été informées depuis des années. Comme la Société ivoirienne de raffinage (Sir), le pouvoir est "resté sourd à l'arme".
Ainsi, pour avoir négligé d'assumer sa responsabilité dans les termes de la convention de concession, la Côte d'Ivoire se noie dans l'obscurité. Avec toute l'insécurité que cette situation provoque presqu'automatiquement.
P. Tadjau