La société ivoirienne de raffinage (SIR) risque d’entraîner dans sa chute de nombreuses
entreprises privées et publiques.
‘’Les durs moments à venir trouvent leur origine dans les difficultés de la production de la Sir’’, déclarait le directeur général de la société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci), Benjamin Atsin Yapo, le 2 février 2010, à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux au dépôt de Yamoussoukro. Depuis 2009, les voyants sont au rouge à la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Le malaise provient de l’effondrement des marges de raffinage passées de moins de 3500 FCFA le baril (7,4 dollars au niveau international) à plus de 500f (1,2 dollar). Un phénomène qui touche toutes les raffineries du monde, même si en Côte d’Ivoire, on indexe un problème de mauvaise gestion. Ce marasme ambiant dans lequel nage ce gros poids de l’économie ivoirienne (avec près de 1000 milliards de chiffres d’affaires par an), a affecté sérieusement les autres entreprises du secteur. A la Gestoci, on craint que les problèmes de la Sir ne contrarient les perspectives de l’entreprise. ‘’Tributaire de la production de la Sir, si les difficultés y perdurent, cela va rejaillir sur la Gestoci ‘’ a poursuivi Benjamin Atsin Yapo. Surtout à un moment où, cette entreprise amorce une nouvelle croissance, marqué par de nombreux défis. Pour 2010, il est prévu la construction de 3 sphères pour le dépôt d’Abidjan, pour stocker la totalité des 12 000 tonnes de gaz butanes, l’équivalent de la consommation en Côte d’Ivoire. Les possibilités de stockage à ce jour ne couvrant que 8000 tonnes. A ce titre, le contrat de la construction de la 1ère sphère est déjà validé. Sur ce vaste chantier figure aussi la construction d’une ligne devant relier l’entreprise aux différents points d’accotement pour favoriser l’accès direct des bateaux au dépôt. A Yamoussoukro, l’extension du dépôt, inscrit aux projets de l’année 2010, permettra d’alimenter les pays clients du Nord, tel que le Mali. En outre, les stocks de la société pétrolière du Burkina vont transiter par ce dépôt. En termes d’acquis, le préjudice subit par la société du fait du sinistre vécu en 1999 est en train d’être remplacé à la faveur d’un emprunt obligataire, d’une valeur de 3,5 milliards fcfa. A ce jour, il ne reste qu’à combler 6 mètres cube. Pour lui donner la latitude d’une pleine croissance, l’entreprise change de statut juridique, passant de société de gestion sans patrimoine à celui de société de gestion avec patrimoine. Si l’avenir dépend de la Sir, alors il pèse de gros nuages sur ces projets d’envergure.
Par Carol Offi
Carol.offi@jde-ci.com
entreprises privées et publiques.
‘’Les durs moments à venir trouvent leur origine dans les difficultés de la production de la Sir’’, déclarait le directeur général de la société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci), Benjamin Atsin Yapo, le 2 février 2010, à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux au dépôt de Yamoussoukro. Depuis 2009, les voyants sont au rouge à la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Le malaise provient de l’effondrement des marges de raffinage passées de moins de 3500 FCFA le baril (7,4 dollars au niveau international) à plus de 500f (1,2 dollar). Un phénomène qui touche toutes les raffineries du monde, même si en Côte d’Ivoire, on indexe un problème de mauvaise gestion. Ce marasme ambiant dans lequel nage ce gros poids de l’économie ivoirienne (avec près de 1000 milliards de chiffres d’affaires par an), a affecté sérieusement les autres entreprises du secteur. A la Gestoci, on craint que les problèmes de la Sir ne contrarient les perspectives de l’entreprise. ‘’Tributaire de la production de la Sir, si les difficultés y perdurent, cela va rejaillir sur la Gestoci ‘’ a poursuivi Benjamin Atsin Yapo. Surtout à un moment où, cette entreprise amorce une nouvelle croissance, marqué par de nombreux défis. Pour 2010, il est prévu la construction de 3 sphères pour le dépôt d’Abidjan, pour stocker la totalité des 12 000 tonnes de gaz butanes, l’équivalent de la consommation en Côte d’Ivoire. Les possibilités de stockage à ce jour ne couvrant que 8000 tonnes. A ce titre, le contrat de la construction de la 1ère sphère est déjà validé. Sur ce vaste chantier figure aussi la construction d’une ligne devant relier l’entreprise aux différents points d’accotement pour favoriser l’accès direct des bateaux au dépôt. A Yamoussoukro, l’extension du dépôt, inscrit aux projets de l’année 2010, permettra d’alimenter les pays clients du Nord, tel que le Mali. En outre, les stocks de la société pétrolière du Burkina vont transiter par ce dépôt. En termes d’acquis, le préjudice subit par la société du fait du sinistre vécu en 1999 est en train d’être remplacé à la faveur d’un emprunt obligataire, d’une valeur de 3,5 milliards fcfa. A ce jour, il ne reste qu’à combler 6 mètres cube. Pour lui donner la latitude d’une pleine croissance, l’entreprise change de statut juridique, passant de société de gestion sans patrimoine à celui de société de gestion avec patrimoine. Si l’avenir dépend de la Sir, alors il pèse de gros nuages sur ces projets d’envergure.
Par Carol Offi
Carol.offi@jde-ci.com