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Économie Publié le samedi 6 février 2010 | Notre Heure

Chronique - Etat, Société Civile, Entreprises, Banque Mondiale unis contre Désordre, Insalubrité

L’Insalubrité et le Désordre urbains sont si réels qu’ils semblent être le produit d’une culture à l’africaine. Toutefois, si l’on regarde les villages africains, ceux de la Côte d’Ivoire, alors ordre et insalubrité apparaissent comme un phénomène urbain non maîtrisé. Les villageois balaient cases et cours; l’insalubrité est globalement d’origine organique. Il y a dans chaque village, un administrateur de la Terre, ou un Chef dédie à la gestion et l’administration de la Terre. Aussi,’ traditionnellement, l’individu et sa famille s’installent sur la part de terre ‘’prêtée ‘’ par le Chef de Terre. Les familles sont rarement exclues des terres qui leur sont prêtées. L’Etat moderne change la Constitution traditionnelle: ‘’la Terre appartient à qui la travaille’‘, aura décidé unilatéralement le président Houphouët Boigny. L’urbanisation et cette nouvelle logique d’appropriation de la Terre, vont avoir un impact décisif sur les villes en Côte d’Ivoire, voire dans la plupart des Etats africains. A cela, il faudra ajouter le paternalisme de l’Etat moderne qui en faisant tout pour les citadins, les aura rendus irresponsables, car incapables ne serait-ce que de balayer leurs propres habitations et habitat. Une élite africaine ayant eu pour modèle le Colon, cet arrogant européen, capable et coupable de toutes formes d’abus. Se faire servir lorsque l’on bénéficie d’un statut social moderne, que l’on fait partie de la hiérarchie sociale lettrée et/ou politique. Une société fortement élitiste prend racine dans les capitales et les villes de l’intérieur. On abuse de son rang et statut sociaux; on est consciemment ou inconsciemment corrupteur; les lois existent pour les autres on est au-dessus de celles-ci. Deux décennies d’indépendance ouvrent l’Etat à une tragique réalité : il ne peut tout assumer. L’élite non préparée pour s’assumer, pour se prendre en charge est prise de désespoir. Comme un mauvais nageur, l’élite s’accroche à n’importe quoi pour sortir de l’océan de problèmes ou elle se trouve. Elle nage mal et elle s’en sort mal. La ville, naguère une Perle, prend des rides hideuses, lugubres et sinistres en maints endroits. L’élite s’est laissée surprendre. Elle a manqué de vision et de prévision. Elle a cru que l’Etat est en permanence a même de nourrir ses ambitions démesurées, irréalistes. Elle ne saisit pas les crises économiques comme l’occasion d’une remise en cause de soi, de son propre mode de vie. L’élite ne se donne pas un Destin qui révolutionne la vie de tout un pays et de tout un peuple. Elle n’est pas choquée par la misère qui l’entoure. Elle ne s’identifie pas avec le peuple, même pas avec les populations indigènes des régions où elle est issue. Elle confond des rapports folkloriques avec le peuple avec une dynamique d’identification avec le peuple aux fins de faire entrer celui-ci dans un univers moderne. L’élite moderne est le modèle à suivre; celle-ci fonctionne de façon tragiquement improvisée. Le peuple en zones urbaines, improvise à la suite de l’élite intellectuelle. Les règles de vie en milieu urbain sont supposées être connues de l’élite intellectuelle; elles sont supposées être mises en application par les élus municipaux. La première décennie des indépendances, l’Etat faisait payer des amendes aux personnes produisant de ‘’l’insalubrité’‘. On faisant détruire les constructions illicites, illégales, irrespectueuses des normes de construction. L’Etat n’a jamais expliqué aux citadins ce pourquoi, ils étaient pénalisés; le peuple n’a jamais vu grâce au microscope ce que c’est un microbe. On a jamais présenté et expliqué un plan directeur au peuple.
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