La dernière hausse réalisée sur le coût du carburant n'est pas du goût des chauffeurs de véhicules de transport en commun de Côte d'Ivoire. En effet, réunis au sein d'un comité de crise contre la hausse du prix du carburant, ils ont donné de la voix à travers une conférence de presse qu'ils ont animée le samedi 6 février dernier au siège de l'organisation nationale pour l'union des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire (Onucp-ci) à Yopougon. A cette occasion, le président de l'Onucp-ci, Diabaté Eric, par ailleurs, porte-parole du comité de crise contre la hausse du prix carburant a tapé du poing sur la table pour exprimer son indignation contre les effets de cette fluctuation sur leur secteur. "Le prix du carburant augmente mais les recettes des propriétaires de véhicules ne baissent pas. Le prix augmente mais les taxes et les tracasseries ne baissent pas. Et ce sont les chauffeurs qui n'ont aucune base de salaire qui supportent les effets de cette augmentation. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Il nous faut des pièces de rechange. Si on nous appelle à une table de négociation, nous sommes prêts à faire des propositions à l'Etat qui doit nettoyer le secteur", a-t-il dit. Puis, il a indiqué qu'un préavis de grève sera déposé ce lundi. "Notre objectif n'est pas de faire la grève. Mais nous voulons voir notre souffrance baisser. Nous demandons que le prix du gasoil soit rabaissé à 500f cfa et au pire des cas à 593f. C'est-à-dire revenir à l'ancien prix. Dans cet élan, nous allons déposer un préavis de grève de 3 jours renouvelable sur tout le territoire et qui prendra effet le lundi 15 février prochain. Tous les secteurs de transport en commun sont concernés". Le conférencier a cependant rassuré qu'il n'envisage pas une augmentation des tarifs des transports qui ne feront qu'enfoncer les populations.
François Bécanthy
François Bécanthy
