De la flopée d’entraîneurs désireux de prendre la tête de l’encadrement technique des Eléphants, le dossier du technicien français, Philipp Bernard Troussier, en raison de son vécu, parait plus avantageux pour l’équipe nationale ivoirienne. En tout cas, pour la période.
Hervé Renard(France), Bernard Simondi (France), Bora Milutinovic (Serbie), Eric Gerets(Belgique) et Philipp Bernard Troussier(Franco-Ivoirien). Qui de ces techniciens aura la faveur des responsables fédéraux pour conduire les Eléphants, dans quatre mois, à la Coupe du monde en Afrique du Sud, en remplacement du Franco-Bosniaque, Vahid Halilhodzic? Difficile de trouver réponse à cette interrogation. Mais en raison de la délicatesse de la mission, et vu le temps de son exécution, la carte Philippe Troussier serait la meilleure chance ivoirienne. Décryptage.
De sa popularité en Côte d’Ivoire
C’est clair. Le divorce entre les Eléphants et le peuple ivoirien est quasiment consommé. La cote de popularité de la sélection ivoire auprès de son public est en baisse. Comment faire renaître cette flamme autour de l’équipe ? Pour une rare fois, la Fédération ne ferait pas mal d’écouter la rue, la voix du peuple. Ce ne serait pas une faiblesse. Bien au contraire. Et cette voix du peuple, qu’elle soit du profane ou du milieu du football, converge majoritairement vers l’ancien patron du banc de l’Asec Mimosas. La présence du Franco-Ivoirien remettrait en place l’engouement autour de l’équipe et susciterait une nouvelle envie. Une autre dynamique. L’arrivée de Troussier va faire oublier, un tant soit peu, le cauchemar de Cabinda aux Ivoiriens. Qui vont résolument se remettre derrière leur équipe par curiosité. L’adage : « Vox populi, vox dei » ne dit-il pas que la voix du peuple est celle de Dieu ?
De sa connaissance de l’environnement
La débâcle des Eléphants en Angola n’est pas seulement imputable à l’encadrement technique et à la méforme des joueurs. Elle est aussi liée à l’environnement administratif de l’équipe. Or, cet environnement n’a pas de secret pour Philippe Troussier. Ses trois années à l’Asec et les quelques mois passés à la tête des Eléphants lui ont permis de connaître et maîtriser cet environnement-là. Du président à la majorité des joueurs en passant par Idriss Diallo, Lamine Djibo, Ahmed Ouattara, tous autour de l’équipe, Troussier connaît ce monde. Et une mission kamikaze comme celle-là lui irait comme un gang, parce qu’il n’aura pas besoin de période d’adaptation. Il connaît la psychologie des Ivoiriens. Et on gagnerait en temps quant à la préparation du Mondial.
De son expérience des mondiaux
Les phases finales de la Coupe du monde n’ont plus de secret pour l’ancien patron du banc de l’Olympique de Marseille. Il y a déjà participé à deux reprises avec les sélections de l’Afrique du Sud (1998) et du Japon(2002) qu’il a conduit en quarts de finale. Troussier connaît donc le parfum de cette compétition. Et ce technicien de 55 ans est très enthousiaste à y aller pour la troisième fois de sa carrière. Il n’attend que des propositions de la Fédération ivoirienne de football pour quitter le modeste club japonais de 3ème division, Ryükyü, dont il est l’actuel manager général. Troussier a également une grosse expérience des sélections africaines pour avoir coaché le Nigeria, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso.
De sa connaissance des adversaires des Eléphants
La Côte d’Ivoire aura comme premiers adversaires en Coupe du monde le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord. Le passage de Troussier au Japon lui a permis de pratiquer les Coréens et de les connaître. Il a aussi joué le Brésil en Coupe du monde. Le football portugais n’est pas très différent de celui du Brésil. C’est dire que les adversaires des Eléphants ne seront pas un mystère pour le sorcier blanc s’il venait à décrocher le poste de sélectionneur. Aussi, Troussier connaît-il l’Afrique du Sud et son environnement, où le Mondial va se dérouler. C’est absolument un avantage dont les Ivoiriens pourraient profiter.
De sa capacité à métamorphoser une équipe
Psychologue, Troussier a cette capacité de choquer, par moments, dans le bon sens. Même s’il arrive qu’il crée des ondes de choc. Cela est naturel. Aussi faut-il reconnaître que de nos jours, les stars se gèrent avec tact et mesure. Parce qu’après tout, ce sont eux qui sont sur la pelouse et non l’entraîneur. On connait l’homme pour son caractère. Si lui et les athlètes arrivent à conjuguer le même verbe aux vestiaires, nul doute que cette équipe va faire très mal. En 1998, il a permis à de modestes joueurs d’une modeste équipe burkinabé d’accéder en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations. Rien qu’en les dopant moralement. Les Tallé Ibrahim, Koudou Ismaël et autres n’avaient pas le talent nécessaire pour tenir le choc face aux Ivoiriens, Egyptiens, Camerounais et bien d’autres sélections africaines. Mais fouettés dans leur moral par Troussier, ils ont joué les demi-finales qu’ils ont perdues face au Congo. La plus grosse performance de cette nation à cette épreuve. Hormis cet aspect, il a la capacité de donner un fond de jeu à une équipe. Son système de jeu (3-5-2) a ceci de positif qu’il ne laisse pas la place à la triche sur la pelouse. Avec lui, il n’y a pas de place acquise ou réservée à des cadres. Tous les éléments du groupe sont soumis à une saine concurrence. Ne jouent que les plus performants du moment, quel que soit leur statut. Drogba, Yaya, Kolo auront le même traitement que Kouamatien, Angouan Brou, Tioté Cheick, Angban Vincent. La performance est le seul critère qui fait la différence.
Conclusion
A la différence d’Hervé Renard, Bernard Simondi, Bora Milutinovic, Eric Gerets qui sont de bons très techniciens, Troussier a l’avantage de connaître la Côte d’Ivoire et les joueurs ivoiriens. Sa maîtrise de l’environnement ivoirien et sud-africain est un plus. Même s’ils partent tous sur les mêmes bases techniques, les arguments développés plus haut plaident en faveur de Philipp Troussier.
Tibet Kipré
Hervé Renard(France), Bernard Simondi (France), Bora Milutinovic (Serbie), Eric Gerets(Belgique) et Philipp Bernard Troussier(Franco-Ivoirien). Qui de ces techniciens aura la faveur des responsables fédéraux pour conduire les Eléphants, dans quatre mois, à la Coupe du monde en Afrique du Sud, en remplacement du Franco-Bosniaque, Vahid Halilhodzic? Difficile de trouver réponse à cette interrogation. Mais en raison de la délicatesse de la mission, et vu le temps de son exécution, la carte Philippe Troussier serait la meilleure chance ivoirienne. Décryptage.
De sa popularité en Côte d’Ivoire
C’est clair. Le divorce entre les Eléphants et le peuple ivoirien est quasiment consommé. La cote de popularité de la sélection ivoire auprès de son public est en baisse. Comment faire renaître cette flamme autour de l’équipe ? Pour une rare fois, la Fédération ne ferait pas mal d’écouter la rue, la voix du peuple. Ce ne serait pas une faiblesse. Bien au contraire. Et cette voix du peuple, qu’elle soit du profane ou du milieu du football, converge majoritairement vers l’ancien patron du banc de l’Asec Mimosas. La présence du Franco-Ivoirien remettrait en place l’engouement autour de l’équipe et susciterait une nouvelle envie. Une autre dynamique. L’arrivée de Troussier va faire oublier, un tant soit peu, le cauchemar de Cabinda aux Ivoiriens. Qui vont résolument se remettre derrière leur équipe par curiosité. L’adage : « Vox populi, vox dei » ne dit-il pas que la voix du peuple est celle de Dieu ?
De sa connaissance de l’environnement
La débâcle des Eléphants en Angola n’est pas seulement imputable à l’encadrement technique et à la méforme des joueurs. Elle est aussi liée à l’environnement administratif de l’équipe. Or, cet environnement n’a pas de secret pour Philippe Troussier. Ses trois années à l’Asec et les quelques mois passés à la tête des Eléphants lui ont permis de connaître et maîtriser cet environnement-là. Du président à la majorité des joueurs en passant par Idriss Diallo, Lamine Djibo, Ahmed Ouattara, tous autour de l’équipe, Troussier connaît ce monde. Et une mission kamikaze comme celle-là lui irait comme un gang, parce qu’il n’aura pas besoin de période d’adaptation. Il connaît la psychologie des Ivoiriens. Et on gagnerait en temps quant à la préparation du Mondial.
De son expérience des mondiaux
Les phases finales de la Coupe du monde n’ont plus de secret pour l’ancien patron du banc de l’Olympique de Marseille. Il y a déjà participé à deux reprises avec les sélections de l’Afrique du Sud (1998) et du Japon(2002) qu’il a conduit en quarts de finale. Troussier connaît donc le parfum de cette compétition. Et ce technicien de 55 ans est très enthousiaste à y aller pour la troisième fois de sa carrière. Il n’attend que des propositions de la Fédération ivoirienne de football pour quitter le modeste club japonais de 3ème division, Ryükyü, dont il est l’actuel manager général. Troussier a également une grosse expérience des sélections africaines pour avoir coaché le Nigeria, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso.
De sa connaissance des adversaires des Eléphants
La Côte d’Ivoire aura comme premiers adversaires en Coupe du monde le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord. Le passage de Troussier au Japon lui a permis de pratiquer les Coréens et de les connaître. Il a aussi joué le Brésil en Coupe du monde. Le football portugais n’est pas très différent de celui du Brésil. C’est dire que les adversaires des Eléphants ne seront pas un mystère pour le sorcier blanc s’il venait à décrocher le poste de sélectionneur. Aussi, Troussier connaît-il l’Afrique du Sud et son environnement, où le Mondial va se dérouler. C’est absolument un avantage dont les Ivoiriens pourraient profiter.
De sa capacité à métamorphoser une équipe
Psychologue, Troussier a cette capacité de choquer, par moments, dans le bon sens. Même s’il arrive qu’il crée des ondes de choc. Cela est naturel. Aussi faut-il reconnaître que de nos jours, les stars se gèrent avec tact et mesure. Parce qu’après tout, ce sont eux qui sont sur la pelouse et non l’entraîneur. On connait l’homme pour son caractère. Si lui et les athlètes arrivent à conjuguer le même verbe aux vestiaires, nul doute que cette équipe va faire très mal. En 1998, il a permis à de modestes joueurs d’une modeste équipe burkinabé d’accéder en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations. Rien qu’en les dopant moralement. Les Tallé Ibrahim, Koudou Ismaël et autres n’avaient pas le talent nécessaire pour tenir le choc face aux Ivoiriens, Egyptiens, Camerounais et bien d’autres sélections africaines. Mais fouettés dans leur moral par Troussier, ils ont joué les demi-finales qu’ils ont perdues face au Congo. La plus grosse performance de cette nation à cette épreuve. Hormis cet aspect, il a la capacité de donner un fond de jeu à une équipe. Son système de jeu (3-5-2) a ceci de positif qu’il ne laisse pas la place à la triche sur la pelouse. Avec lui, il n’y a pas de place acquise ou réservée à des cadres. Tous les éléments du groupe sont soumis à une saine concurrence. Ne jouent que les plus performants du moment, quel que soit leur statut. Drogba, Yaya, Kolo auront le même traitement que Kouamatien, Angouan Brou, Tioté Cheick, Angban Vincent. La performance est le seul critère qui fait la différence.
Conclusion
A la différence d’Hervé Renard, Bernard Simondi, Bora Milutinovic, Eric Gerets qui sont de bons très techniciens, Troussier a l’avantage de connaître la Côte d’Ivoire et les joueurs ivoiriens. Sa maîtrise de l’environnement ivoirien et sud-africain est un plus. Même s’ils partent tous sur les mêmes bases techniques, les arguments développés plus haut plaident en faveur de Philipp Troussier.
Tibet Kipré
