Le Mouvement ivoirien pour la stabilité politique (Mispo) dénonce la résurgence de la violence liée aux radiations sur la liste électorale. « Nous invitons les magistrats et les greffiers à rendre des décisions incolores en se conformant aux lois en vigueur, car la stabilité du pays en dépend », a exhorté Diby Théophile, président du Mispo dans une déclaration. Selon lui, l'entêtement des juges à décider seuls pour extraire un nom de la liste électorale, est un acte de défiance vis-à-vis de leur ministre de tutelle. A savoir, le refus de se soumettre aux décisions issues du séminaire organisé les 25 et 26 août 2008 à Yamoussoukro. En effet, les résolutions dudit séminaire formulent que toute demande soumise au tribunal sans que la Cei ne se soit prononcée préalablement est irrecevable (article 16 ; alinéa 3 du décret n°2008-136 du 14 avril 2008). C'est pourquoi, il estime que : « Les personnes radiées pendant ces procès pourraient être des Ivoiriens, d'où de potentiels électeurs ». Il pense que certaines décisions des magistrats ont été faites par contumace. Revenant sur l'immixtion du ministre de l'Intérieur dans le processus électoral et sa volonté de se l'approprier, le Mispo pense que c'est un acte de sabotage à condamner avec fermeté. « Les enquêtes commanditées par le ministre de l'Intérieur incriminent le chef de la Cei. Ce qui ouvre la porte aux troubles sociaux», a-t-il expliqué, parlant de l'affaire des 429.000 enrôlés de la Cei. Le mouvement demande qu'on s'en tienne aux propositions du chef du gouvernement, Guillaume Soro ; c'est-à-dire, le retrait et la destruction des CD-Rom incriminés et l'instauration de comités de suivi.
Sanou Amadou (stagiaire)
Sanou Amadou (stagiaire)
