Un atelier de validation de la liste prioritaire et de la situation de référence des indicateurs environnementaux et socioéconomiques de l’Observatoire du Bassin du Niger (OBN), s’est tenu du 10 au 11 février à la Sodefor à Cocody. Il s’agissait pour les experts d’examiner, amender et valider le rapport préfinal sur la situation de référence des 9 indicateurs environnementaux et socioéconomiques de l’étude d’opérationnalisation de l’OBN. Et également informer les partenaires nationaux de l’OBN sur le contenu et les fonctionnalités du Système d’Information Environnementale (SIE). A l’ouverture de l’atelier, le colonel Soro Yamani, au nom du ministre de l’Environnement, des Eaux et Fôrets a rappelé que le bassin du fleuve du Niger a une superficie de 2.100.000 km2 et est en partage entre neuf 109) pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad. La population vivant dans ce bassin est estimée à 120 millions d’habitants. En Côte d’Ivoire, le bassin du Niger est localisé au Nord-Ouest et couvre les départements de Boundiali, Odienné, Tengrela, Madinani et Minignan. Ce sont environ 800.000 habitants qui vivent sur la portion nationale estimée à 24.000 km2. L’OBN qui faisait l’objet de l’atelier a trois missions essentielles que sont : suivre l’évolution du bassin dans ses dimensions hydrologiques et environnementales mais aussi socioéconomiques ; produire de l’information périodique sur le développement du bassin à travers l’analyse des données recueillies ; mettre en œuvre un dispositif de diffusion d’informations utiles et fiables auprès des décideurs politiques qu’auprès des acteurs du développement. Comme méthodologie de travail, une classification a été faite des indicateurs dans le modèle Pression-Etat-Réponse (PER) qui repose sur la notion de causalité. Il ressort de l’observation que les activités humaines exercent des pressions sur l’environnement et modifient la qualité des ressources naturelles. Alors la société répond à ces changements en adoptant des mesures de protection, de dépollution, etc. Ainsi, les experts ont identifié : les indicateurs d’état qui décrivent la qualité de l’environnement, la qualité et la quantité des ressources naturelles ; les indicateurs de pression qui décrivent les pressions des activités humaines exercées sur l’environnement, à savoir, les prélèvements, la pollution, etc. ; les indicateurs de réponse qui illustrent les mesures correctrices, les efforts faits pour améliorer l’environnement ou atténuer sa dégradation. Pour les experts ivoiriens, l’actualité nationale qui impose le délestage de la fourniture d’électricité aussi bien aux ménages qu’aux entreprises et qui sera suivi très bientôt de celui concernant la fourniture d’eau, achève de convaincre les plus sceptiques sur la nécessité pour nos pays de développer ces outils de veille afin, d’éviter ces situations qui sont de nature à freiner les activités économiques et qui constituent aussi des désagréments pour les populations.
Olivier Guédé
Olivier Guédé