La RTI a donné le ton du rappel de l'histoire de la démocratie, en diffusant un véritable feuilleton sur la marche du FPI en 1992, en biffant les casses et autres destructions qui sont la cause de ce que l'on nous montre. Le FPI est bien le champion de la casse, des incendies. Nous emboîtons une fois de plus le pas à la RTI pour rappeler à la mémoire de toute la Nation ce qui se passait en ces années-là. En nous fondant sur ce qu'ont rapporté les journaux d'alors, dont les animateurs sont au centre du régime d'aujourd'hui.
Comme si les marches et autres manifestations n'ont commencé que le 12 février avec le RHDP, on a tendance à oublier que le FPI est de ceux qui ont initié les casses dans le débat politique ivoirien. Et pour preuve :
- Dans son édition N° 8.000 du jeudi 06 juin 1991, le quotidien Fraternité Matin affichait en manchette " Marche non autorisée hier au Plateau : 36 bus endommagés. La Sotra évalue les dégâts à près de 27 millions ". Sous la plume de feu Nazaire Bréka, le quotidien rapportait en sa page 5 que c'est la Lidho et des enseignants proches du FPI de Laurent Gbagbo qui avaient organisé cette marche que les autorités n'ont pas autorisée, parce que, selon Réné Dégni-Séguy (président de la Lidho " On nous a reproché d'avoir usurpé les noms des autres associations compte tenu du fait que le mot d'ordre lancé ne comportait pas les signatures des responsables des associations citées qui font partie de notre collectif. Voilà pourquoi la manifestation a été interdite ". La manifestation avait également été désapprouvée par le Clergé par la bouche du cardinal Bernard Yago. Le quotidien précisera " A la suite de la réaction des manifestants, la Sotra a enregistré hier des casses sur ses autobus. En tout, ce sont 36 véhicules qui ont été endommagés ". On retiendra que les forces de l'ordre n'avaient nullement tiré sur un seul manifestant. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
L'histoire est têtue
- Fraternité Matin N° 8003 du lundi 10 juin 1991 s'interrogeait en sa manchette " Agitations scolaires et politiques : à qui profite la casse ? " Aux pages 2 et 3, le quotidien gouvernemental étale les photos des casses et incendies des voitures et bureaux par des étudiants et dans le chapeau de cette page illustrée, il est écrit : " Samedi matin, des commandos d'étudiants se sont présentés dans les lycées classiques d'Abidjan, les bureaux du proviseur ont été attaqués. Voici les images de cette nouvelle flambée de violence ". Les élèves et étudiants étaient alors dans la logique dictée par la FESCI, elle-même soutenue et poussée par le FPI. Sur la même page, en une colonne, l'actuel Directeur Général du groupe Fraternité Matin, Jean Baptiste Akrou, dans un billet intitulé "mots et maux" écrivait : " carton rouge. …autant, il est légitime pour les parents, syndicats et mouvements qui ont rompu avec le PDCI de vouloir amener à eux le plus grand nombre d'adhérents et de militants, autant ceux-ci doivent avoir du respect, de la considération pour ceux qui ont fait un choix différent… ". Là aussi, les forces de l'ordre n'ont pas tiré sur un seul manifestant. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
Ne pas tronquer la mémoire collective
- Dans l'édition N° 8005 du mercredi 12 juin 1991, le quotidien gouvernemental barrait encore sa une avec le titre " casse au CNOU. 400 millions CFA de dégâts". Aux pages 2 et 3, le quotidien gouvernemental étale les photos des casses des locaux et du matériel du Centre des Œuvres universitaires (CNOU). Ces casses sont le fait des étudiants, à l'aide des cocktails Molotov. En son temps, les étudiants étaient poussés dans le dos par le FPI à travers la FESCI pour acculer le gouvernement PDCI. Mais là encore, aucun casseur n'a été tué. Même pas le jeune Gbéla Sahoinless Sylvanus, né le 23 décembre 1968 à Bangolo qu'on avait pris sur les lieux. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
- Le mardi 15 septembre 1992, Fraternité Matin, dans son édition N°8382, étalait à la une, la photo d'un bus calciné avec le titre : " violence d'une poignée d'étudiants après la suppression du transport gratuit : 12 bus détruits, trois étudiants arrêtés. A la page 3, il est fait un large cas de "l'horreur qui revient" à Yopougon et Port-Bouët avec des bus "braisés". Dans une rubrique intitulée "A chaud", Jean Baptiste Akrou, en déplorant la violence aveugle, écrivait : " En deux jours de manifestations qu'ils vont encore dire pacifiques, ils ont réussi à endommager 12 bus. Trois ont été incendiés et sont pratiquement irrécupérables… deux autres bus ont été à moitié calcinés par les vandales. Un car de contrôle et un car de la police ont été également brûlés… ". Nulle part, il n'a été fait cas d'un meurtre d'un manifestant. Les étudiants étaient de mèche avec le FPI, à travers la FESCI qui, quoi qu'officiellement dissoute, agissait toujours sur les campus et dans les écoles. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny. La RTI a encore et toujours les images de ces horreurs, mais elle refuse de les montrer, pour des raisons qui lui sont propres et que tout le monde devine aisément. Mais l'histoire est trop récente pour qu'on la falsifie de façon aussi flagrante.
Eddy PEHE
Comme si les marches et autres manifestations n'ont commencé que le 12 février avec le RHDP, on a tendance à oublier que le FPI est de ceux qui ont initié les casses dans le débat politique ivoirien. Et pour preuve :
- Dans son édition N° 8.000 du jeudi 06 juin 1991, le quotidien Fraternité Matin affichait en manchette " Marche non autorisée hier au Plateau : 36 bus endommagés. La Sotra évalue les dégâts à près de 27 millions ". Sous la plume de feu Nazaire Bréka, le quotidien rapportait en sa page 5 que c'est la Lidho et des enseignants proches du FPI de Laurent Gbagbo qui avaient organisé cette marche que les autorités n'ont pas autorisée, parce que, selon Réné Dégni-Séguy (président de la Lidho " On nous a reproché d'avoir usurpé les noms des autres associations compte tenu du fait que le mot d'ordre lancé ne comportait pas les signatures des responsables des associations citées qui font partie de notre collectif. Voilà pourquoi la manifestation a été interdite ". La manifestation avait également été désapprouvée par le Clergé par la bouche du cardinal Bernard Yago. Le quotidien précisera " A la suite de la réaction des manifestants, la Sotra a enregistré hier des casses sur ses autobus. En tout, ce sont 36 véhicules qui ont été endommagés ". On retiendra que les forces de l'ordre n'avaient nullement tiré sur un seul manifestant. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
L'histoire est têtue
- Fraternité Matin N° 8003 du lundi 10 juin 1991 s'interrogeait en sa manchette " Agitations scolaires et politiques : à qui profite la casse ? " Aux pages 2 et 3, le quotidien gouvernemental étale les photos des casses et incendies des voitures et bureaux par des étudiants et dans le chapeau de cette page illustrée, il est écrit : " Samedi matin, des commandos d'étudiants se sont présentés dans les lycées classiques d'Abidjan, les bureaux du proviseur ont été attaqués. Voici les images de cette nouvelle flambée de violence ". Les élèves et étudiants étaient alors dans la logique dictée par la FESCI, elle-même soutenue et poussée par le FPI. Sur la même page, en une colonne, l'actuel Directeur Général du groupe Fraternité Matin, Jean Baptiste Akrou, dans un billet intitulé "mots et maux" écrivait : " carton rouge. …autant, il est légitime pour les parents, syndicats et mouvements qui ont rompu avec le PDCI de vouloir amener à eux le plus grand nombre d'adhérents et de militants, autant ceux-ci doivent avoir du respect, de la considération pour ceux qui ont fait un choix différent… ". Là aussi, les forces de l'ordre n'ont pas tiré sur un seul manifestant. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
Ne pas tronquer la mémoire collective
- Dans l'édition N° 8005 du mercredi 12 juin 1991, le quotidien gouvernemental barrait encore sa une avec le titre " casse au CNOU. 400 millions CFA de dégâts". Aux pages 2 et 3, le quotidien gouvernemental étale les photos des casses des locaux et du matériel du Centre des Œuvres universitaires (CNOU). Ces casses sont le fait des étudiants, à l'aide des cocktails Molotov. En son temps, les étudiants étaient poussés dans le dos par le FPI à travers la FESCI pour acculer le gouvernement PDCI. Mais là encore, aucun casseur n'a été tué. Même pas le jeune Gbéla Sahoinless Sylvanus, né le 23 décembre 1968 à Bangolo qu'on avait pris sur les lieux. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny.
- Le mardi 15 septembre 1992, Fraternité Matin, dans son édition N°8382, étalait à la une, la photo d'un bus calciné avec le titre : " violence d'une poignée d'étudiants après la suppression du transport gratuit : 12 bus détruits, trois étudiants arrêtés. A la page 3, il est fait un large cas de "l'horreur qui revient" à Yopougon et Port-Bouët avec des bus "braisés". Dans une rubrique intitulée "A chaud", Jean Baptiste Akrou, en déplorant la violence aveugle, écrivait : " En deux jours de manifestations qu'ils vont encore dire pacifiques, ils ont réussi à endommager 12 bus. Trois ont été incendiés et sont pratiquement irrécupérables… deux autres bus ont été à moitié calcinés par les vandales. Un car de contrôle et un car de la police ont été également brûlés… ". Nulle part, il n'a été fait cas d'un meurtre d'un manifestant. Les étudiants étaient de mèche avec le FPI, à travers la FESCI qui, quoi qu'officiellement dissoute, agissait toujours sur les campus et dans les écoles. Le PDCI-RDA était au pouvoir avec Houphouët-Boigny. La RTI a encore et toujours les images de ces horreurs, mais elle refuse de les montrer, pour des raisons qui lui sont propres et que tout le monde devine aisément. Mais l'histoire est trop récente pour qu'on la falsifie de façon aussi flagrante.
Eddy PEHE
