Lundi 22 Février 2010, le RHDP programme une grande manifestation. Le zèle de l'Administration et des FDS tente d'étouffer la marche dans l'œuf. Trois tués dont deux (02) par balles et six (06) blessés graves par balles de la police.
Dès 5h, les manifestants ont dressé des barricades sur l'artère principale ou boulevard de l'indépendance. A 6h, les policiers et les gendarmes font la ronde pour empêcher la marche. Ils trouvent sur leur chemin des jeunes gens déjà organisés en ordre de bataille. Qui avec des pierres, qui avec des cocktails molotov pour empêcher les taxis, les 4x4 et les cargos militaires de circuler. C'est le début des courses poursuites. Les manifestants font reculer les policiers jusqu'au carrefour du Petit Marché. Et même au-delà. Les grenades lacrymogènes pleuvent de toutes parts. Des tirs stridents de Kalach déchirent le ciel. KONE LANCINE reçoit une balle dans la poitrine et transféré dans une clinique de la place. Où il décède quelques instants après. Son corps se trouve à la morgue. La population de plus en plus apeurée se terre. Et les manifestants résistent toujours. A 10h 15 mn, BAMBA Yacouba, âgé de 18 ans, arrivé la veille de son Touba natal, est arrêté à son domicile. N'ayant pas fui parce que, ne se sentant pas concerné. Enfant unique de dame BAMBA, cette dernière est inconsolable. Du renfort arrive à 11 heures pour empêcher toute progression des manifestants vers les autres quartiers. Un passant est raflé dans le quartier Belle-ville, après avoir subi une bastonnade inhumaine. A 11h 30 mn, un coup de feu retentit à la gare de Gboguhé. Les informations font état d'un homme tué. SANAGO DJAKARIDJA, 47 ans, chauffeur de KIA, vient d'être abattu devant un atelier de recharge de batterie auto. Vêtu de gros boubou, SANAGO Djakaridja était avec un apprenti chauffeur et son petit SANAGO Adama. Ils se préparaient à livrer de l'arachide aux vendeuses de pâte d'arachide. Son petit frère s'étant levé , les deux ont vu passer une 4x4 de la police qui cherchait les manifestants. Les policiers étant arrivés en face de l'atelier de batterie, l'apprenti s'est levé pour s'y refugier. SANAGO DJAKARIDJA ne se sentant pas concerné, est resté sur place. C'est donc à bout portant que le policier a tiré dans son cou. Les flics poursuivent leur razzia au quartier millionnaire. KOUYATE LANCINA, transporteur marié et père 5 enfants, est pris à partie par ces policiers qui le font sortir de sa voiture de marque NISSAN SUNNY. Alors qu'il vient de rendre visite à sa maman arrivée la veille du village au quartier Marais. Puis ils le battent à mort. Son corps est transporté à l'hôpital où il est décédé quelques minutes après. Un groupe de gendarmes se rend à la gare Soubré -San pedro. Tous les Massa et autres voitures en stationnement ont vu leurs vitres voler en éclats. A 13 h 30 mn, la Croix Rouge arrive et ne fait que constaté le décès. A 13 h 40, un autre groupe de la police vient faire le constat de leur forfaiture. Jusqu'à 15 h 55 mn, la ville semble être en état de couvre-feu. Tous les établissements primaires et secondaires, les magasins dans tous les quartiers ainsi que les marchés de la ville restent fermés. La Croix rouge continue de faire la ronde à la recherche d'éventuels blessés jusqu'à 17 h 30 mn. Six (06) blessés graves par balles ont été acheminés sur le CHR. La consigne du Général MANGOU a été perçue 5 sur 5
DJAHA J.J
Correspondant Régional
Dès 5h, les manifestants ont dressé des barricades sur l'artère principale ou boulevard de l'indépendance. A 6h, les policiers et les gendarmes font la ronde pour empêcher la marche. Ils trouvent sur leur chemin des jeunes gens déjà organisés en ordre de bataille. Qui avec des pierres, qui avec des cocktails molotov pour empêcher les taxis, les 4x4 et les cargos militaires de circuler. C'est le début des courses poursuites. Les manifestants font reculer les policiers jusqu'au carrefour du Petit Marché. Et même au-delà. Les grenades lacrymogènes pleuvent de toutes parts. Des tirs stridents de Kalach déchirent le ciel. KONE LANCINE reçoit une balle dans la poitrine et transféré dans une clinique de la place. Où il décède quelques instants après. Son corps se trouve à la morgue. La population de plus en plus apeurée se terre. Et les manifestants résistent toujours. A 10h 15 mn, BAMBA Yacouba, âgé de 18 ans, arrivé la veille de son Touba natal, est arrêté à son domicile. N'ayant pas fui parce que, ne se sentant pas concerné. Enfant unique de dame BAMBA, cette dernière est inconsolable. Du renfort arrive à 11 heures pour empêcher toute progression des manifestants vers les autres quartiers. Un passant est raflé dans le quartier Belle-ville, après avoir subi une bastonnade inhumaine. A 11h 30 mn, un coup de feu retentit à la gare de Gboguhé. Les informations font état d'un homme tué. SANAGO DJAKARIDJA, 47 ans, chauffeur de KIA, vient d'être abattu devant un atelier de recharge de batterie auto. Vêtu de gros boubou, SANAGO Djakaridja était avec un apprenti chauffeur et son petit SANAGO Adama. Ils se préparaient à livrer de l'arachide aux vendeuses de pâte d'arachide. Son petit frère s'étant levé , les deux ont vu passer une 4x4 de la police qui cherchait les manifestants. Les policiers étant arrivés en face de l'atelier de batterie, l'apprenti s'est levé pour s'y refugier. SANAGO DJAKARIDJA ne se sentant pas concerné, est resté sur place. C'est donc à bout portant que le policier a tiré dans son cou. Les flics poursuivent leur razzia au quartier millionnaire. KOUYATE LANCINA, transporteur marié et père 5 enfants, est pris à partie par ces policiers qui le font sortir de sa voiture de marque NISSAN SUNNY. Alors qu'il vient de rendre visite à sa maman arrivée la veille du village au quartier Marais. Puis ils le battent à mort. Son corps est transporté à l'hôpital où il est décédé quelques minutes après. Un groupe de gendarmes se rend à la gare Soubré -San pedro. Tous les Massa et autres voitures en stationnement ont vu leurs vitres voler en éclats. A 13 h 30 mn, la Croix Rouge arrive et ne fait que constaté le décès. A 13 h 40, un autre groupe de la police vient faire le constat de leur forfaiture. Jusqu'à 15 h 55 mn, la ville semble être en état de couvre-feu. Tous les établissements primaires et secondaires, les magasins dans tous les quartiers ainsi que les marchés de la ville restent fermés. La Croix rouge continue de faire la ronde à la recherche d'éventuels blessés jusqu'à 17 h 30 mn. Six (06) blessés graves par balles ont été acheminés sur le CHR. La consigne du Général MANGOU a été perçue 5 sur 5
DJAHA J.J
Correspondant Régional
