Les mises au point faites, mercredi dernier, à Ouangolo par Hamadoun Touré, porte-parole de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), ont le mérite de mettre un terme à certains débats. En effet, au cours du point de presse qu’il a animé, le porte-parole de l’Onuci a fait remarquer que la mise sous tutelle de la Côte d’Ivoire n’est pas possible en l’état actuel des choses. « Il n’est pas envisageable, d’après ce que je sais, il n’est pas souhaitable non plus que la Côte d’Ivoire soit placée sous tutelle des Nations Unies parce que, si le pays a des difficultés, ce n’est pas un pays en faillite, c’est un pays qui marche avec ses difficultés, avec la façon de chercher des solutions. L’option, chez les Nations Unies, c’est plutôt appuyer la Côte d’Ivoire pour qu’elle sorte de cette mauvaise passe et qu’elle retrouve la paix et la stabilité définitive à travers des élections », a-t-il fait observer avant de donner les raisons pour lesquelles la Côte d’Ivoire ne peut pas être placée sous tutelle de l’Onu. « Le mandat donné à l’Onuci est différent de celui qui avait été confié en République démocratique du Congo où l’Onu a organisé les élections ». S’agissant de la question de la certification des élections à venir, le fonctionnaire onusien a également apporté quelques précisions, même s’il s’est voulu prudent. « Le Représentant spécial est le certificateur des élections. C’est le mandat que lui a confié le Conseil de sécurité et qui est accepté de tous. Mais je peux confirmer que le rôle de certificateur confié au Représentant spécial est toujours valide et qu’il compte l’exercer avec détermination, conformément aux responsabilités que le Conseil de sécurité a bien voulu lui confier », a répondu Hamadoun Touré, à propos de l’information selon laquelle le chef de l’Etat ivoirien se serait érigé en certificateur des scrutins à venir.
Marc Dossa
Marc Dossa