Six cadavres et d’autres restes humains non identifiés ont été exhumés mercredi dans une mosquée du quartier d’Adjamé, proche du Plateau, le centre administratif d’Abidjan, a-t-on appris samedi auprès de l’ONU.
Adjamé avait été touché par des violences durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts à la suite de l’élection d’Alassane Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien, contestée par le président alors en exercice, Laurent Gbagbo.
Mercredi, la cellule spéciale d’enquête (CSE), créée en 2011 par M.
Ouattara pour enquêter sur les crimes commis pendant cette crise, a procédé à une fouille dans une mosquée d’Adjamé, qui a abouti à l’exhumation de "six corps non identifiés", a déclaré à l’AFP Kadidia Ledron, la porte-parole de l’Onuci, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire.
D’autres "restes humains non attribués" ont été également été sortis de terre, a-t-elle ajouté.
L’Onuci et l’UNPOL, la police onusienne, étaient présentes durant
l’exhumation des cadavres.
Les circonstances de cette fouille n’ont pas été précisées, pas plus que
l’ancienneté présumée des dépouilles ni l’endroit où elles ont été acheminées.
Quelques charniers ont déjà été retrouvés à Abidjan, principalement dans le quartier de Yopougon, en périphérie de la ville, où les violences ont été particulièrement vives. D’autres sites similaires ont été découverts dans l’ouest du pays.
En octobre, le gouvernement avait fait part de son souhait de mettre fin à la CSE, malgré les bons résultats obtenus par cette dernière, et de transférer ses compétences à la justice de droit commun, malgré les fortes critiques dont celle-ci est l’objet.
"Cela nous inquiète énormément. On interrompt un travail qui n’est toujours
pas achevé", avait réagi Patrick Baudouin, le président de la Fédération
internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
La justice ivoirienne est qualifiée de "sélective" par la société civile.
La crise postélectorale a fait officiellement 3.248 morts, dont 1.452
imputables aux forces pro-Gbagbo et 727 aux FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, pro-Ouattara), le reste étant l’oeuvre de forces non conventionnelles.
Une seule mise en examen frappe pour l’instant le camp pro-Ouattara, quand un procès contre 84 proches de Laurent Gbagbo, poursuivis pour "atteinte à la sécurité de l’Etat", "complot contre la défense nationale" ou encore "attentat à l’ordre public", a été annoncé en juillet.
jf/sd
Adjamé avait été touché par des violences durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts à la suite de l’élection d’Alassane Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien, contestée par le président alors en exercice, Laurent Gbagbo.
Mercredi, la cellule spéciale d’enquête (CSE), créée en 2011 par M.
Ouattara pour enquêter sur les crimes commis pendant cette crise, a procédé à une fouille dans une mosquée d’Adjamé, qui a abouti à l’exhumation de "six corps non identifiés", a déclaré à l’AFP Kadidia Ledron, la porte-parole de l’Onuci, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire.
D’autres "restes humains non attribués" ont été également été sortis de terre, a-t-elle ajouté.
L’Onuci et l’UNPOL, la police onusienne, étaient présentes durant
l’exhumation des cadavres.
Les circonstances de cette fouille n’ont pas été précisées, pas plus que
l’ancienneté présumée des dépouilles ni l’endroit où elles ont été acheminées.
Quelques charniers ont déjà été retrouvés à Abidjan, principalement dans le quartier de Yopougon, en périphérie de la ville, où les violences ont été particulièrement vives. D’autres sites similaires ont été découverts dans l’ouest du pays.
En octobre, le gouvernement avait fait part de son souhait de mettre fin à la CSE, malgré les bons résultats obtenus par cette dernière, et de transférer ses compétences à la justice de droit commun, malgré les fortes critiques dont celle-ci est l’objet.
"Cela nous inquiète énormément. On interrompt un travail qui n’est toujours
pas achevé", avait réagi Patrick Baudouin, le président de la Fédération
internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
La justice ivoirienne est qualifiée de "sélective" par la société civile.
La crise postélectorale a fait officiellement 3.248 morts, dont 1.452
imputables aux forces pro-Gbagbo et 727 aux FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, pro-Ouattara), le reste étant l’oeuvre de forces non conventionnelles.
Une seule mise en examen frappe pour l’instant le camp pro-Ouattara, quand un procès contre 84 proches de Laurent Gbagbo, poursuivis pour "atteinte à la sécurité de l’Etat", "complot contre la défense nationale" ou encore "attentat à l’ordre public", a été annoncé en juillet.
jf/sd