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Politique Publié le mardi 23 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Katiola : La ville paralysée par de milliers de manifestants

Hier, lundi 22 février, c'était le tour à la ville de Katiola, située à 45 Km de la capitale de l'ex rébellion d'entrer en scène suite au vaste mouvement de révolte populaire contre Laurent Gbagbo. Dès 8 heures 20 mn, une marée humaine, de milliers de populations issues du RHDP très en colère contre les décisions arbitraires du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, suite à la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante. De l'entrée sud de la ville, brûlant des pneus, les milliers de manifestants ont emprunté pacifiquement la voie principale qui traverse ladite ville, en scandant '' Gbagbo démissionne'', ''Gbagbo dehors'', ''Gbagbo voleur'', Gbagbo assassin'', On ne veut pas Gbagbo'', ''Nous sommes fatigués'', les élections maintenant''. Au niveau de la station Total, donc du marché, un manifestant lance, ''la police tire sur nos frères, nos parents à Abobo''. Cette nouvelle met le feu aux poudres. Déchaînés, les milliers de manifestants déferlent au carrefour de l'Hôtel Hambol de Katiola. Rassemblés, ils tentent de foncer dans ledit hôtel lorsqu'ils seront stoppés dans leur élan par des centaines d'éléments des FN sous le commandement du commandant de secteur Sampayo et du commandant d'unité Diabaté dit ''Chat'', présents sur le terrain. Freinés, ils improvisent un meeting avant de poursuivre leur chemin pour ensuite cibler le siège du FPI. ''Libérez, libérez'', lance encore un autre manifestant. Au quartier Lafonkaha, les manifestants se ruent sur le siège du FPI. La promptitude des éléments des FN sauve encore ce lieu. Une vive altercation intervient entre les manifestants et les FN qui sécurisent. ''Laissez-nous incendier. Laissez-nous tout casser. On ne veut pas de Gbagbo ici''. Les émeutiers tentent de passer en force. Les FN procèdent par des tirs de somation pour disperser la foule. A trois (3) reprises, ils ont été repoussés par les hommes de Vétcho. Ils se replient et prennent la direction du domicile de Gervais Coulibaly, porte-parole du chef de l'Etat et de Dibonan Koné, situé au quartier Résidentiel. Arrivés-là, malgré le premier cordon de sécurité contourné, ils défoncent par derrière le petit portail et entrent dans la résidence de Gervais Coulibaly. Les premiers cassent les vitres des portes tandis que ceux qui tentaient de piller et de saccager se retrouvent nez-à-nez avec le renfort des éléments des FN conduits par Sampayo et ''Chat''. D'autres qui tentaient d'incendier ledit lieu, très tôt, ont été mis dehors. Les Forces nouvelles ont évacué tous les manifestants hors de ladite résidence. Déjà, la résidence de Dibonan était bouclée par des soldats. Pendant ce temps, d'autres manifestants dehors procèdent par des jets de pierre et retournent en ville. Il faut rappeler que durant toute la journée, les commerces, boutiques, magasins sont restés fermés, toute la ville et le transport paralysés jusqu'à 14 heures.
DELMAS ABIB
Envoyé spécial à Katiola

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