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Économie Publié le mercredi 24 février 2010 | Le National

Port Autonome d’Abidjan - Contrat de concession, bilan du trafic… : Marcel Gossio fait du faux

Dans le souci d’accroître les capacités du PAA, Marcel Gossio, a entamé une politique de spécialisation des quais. Selon sa vision les quais devraient être gérés par des multinationales répondant à ses attentes. Dans la foulée, il octroya la concession du quai minéralier à la société Belge Sea Invest. Elle se charge du minerai aux quais 13 et 14. Des quais situés à quelques encablures de plusieurs entrepôts de riz. Malgré les contestations de certains de ses collaborateurs, il s’est entêté à faire ce que bon lui semble. Sea Invest prend donc le contrôle desdits quais. Et mènent une concurrence déloyale aux sociétés de cimenteries (Socimat, cuirasse, le Bélier…) Dans cette arène créée par Gossio, tous les coups sont désormais permis. Sea Invest, avec la bénédiction du PAA, donne même des coups à la SODEMI. Une société d’Etat livrée à elle-même depuis l’octroie du quai minéralier à Sea Invest. Comme si cela ne suffisait pas, Gossio part plus loin. Il concède le 10 décembre 2008, l’exploitation du terminal roulier à la société TERRA. Un consortium composé de SIVOM, Manuport Afrique, Socopao Ci et Terminal Link. Gossio aidé par Affro Théophile, le directeur du patrimoine d’alors se sert donc du décret n°2001-143 du 14 mars 2001 pour arriver à leurs fins. Il brade alors le terminal roulier, désignat les postes à quai n°17 à 20 du quai sud du port d’Abidjan et les terre-pleins attenant spécialisés dans l’accueil des navires rouliers (ro-ro), correspondant à une surface de 08ha 10 à108ca soit quatre vint un mille cent huit (81 108) mètres carrés. Ce pour une période de 15 ans. Pis, la bande à Gossio ordonne dans ladite concession, la société TERRA à détruire le hangar 20. Puis de le reconstruire avant le 30 septembre 2009. Seul lui et ses collabos savent sur quel terrain ce hangar a été reconstruit. Pour clore son marché, il consentie sa convention moyennant le versement d’une redevance domaniale annuelle fixe d’occupation à 474 157 368 Franc CFA à raison de 5846 FCFA/m². Un coût jugé trop peu par certains observateurs. Un appel d’offre aurait pu voir ce coût à la hausse. Mais les appels d’offres n’existent pas dans le système managérial du PAA. Et cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Même Sea Invest est installé par un contrat signé de gré à gré, dans un salon feutré d’Anvers (une ville Belge) en décembre 2008. Nous reviendrons dans notre prochaine parution sur ce contrat de concession qui n’arrange que Gossio seul… Des agissements qui font fondre plusieurs sociétés maritimes comme du beurre exposé au soleil. Voyant le danger venir de loin, la direction générale de la DGAMP, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Du coup, l’idée de l’organisation des assises des ‘’Etats généraux de la mer ‘’ a été pondu. Ils doivent faire le bilan du secteur maritime privé, non sans jeter les nouvelles bases d’ici à l’horizon 2030. Mais Marcel Gossio usent de tous les moyens pour ne pas que ces assises se tiennent. Car tous les tonnages qu’il brandit chaque fin d’année comme des butins de guerre sont faux. Les sociétés maritimes ont toutes chutées ses dernières années. Les grèves des dockers en illustrent. Le Sempa-Bmod, qui gèrent la main d’œuvre dockers aurait même fait des baisses de recettes. Mais comment le port peut publier des tonnages propagandistes ? La confiance du chef de l’Etat ne se gagne pas dans le mensonge.

Marcel Gossio brade 10 hectares

Le port autonome d’Abidjan est devenu presque la propriété privée de Marcel Gossio et ses proches. Ce n’est pas pour un problème personnel que « Le National » publie des articles sur M. Marcel Gossio, directeur général du Port Autonome d’Abidjan. En effet, cet homme fait partie des directeurs généraux que décrient le président de la République, Laurent Gbagbo. Depuis qu’il est à la tête du port, il est passé maitre dans la malversation et même dans le blanchiment d’argent à travers des sociétés écrans. Certains de ses employés n’ont pas hésité à nous faire des révélations sur les frasques de cet homme devenu un vrai gourou à la tête du port. Il prend des initiatives personnelles sans penser ni à l’Etat ni à la nation. Marcel Gossio est allé jusqu’à vendre une partie du port, évaluée à 10 hectares. Selon des sources concordantes, cette partie du port qui va du quai 17 au quai 20 a été bradée à la société TERRA à 400 millions fcfa. Un vrai crime. En réalité, selon des responsables de société au port d’Abidjan Marcel Gossio a la folie des grandeurs. « Il s’enrichit sans limite. Il est cupide » soutiennent quant à eux, les travailleurs du port. « En plus de sa maison de fonction, Marcel Gossio a bâti des villas à travers les quartiers les plus huppés d’Abidjan ». Ces propos sont sur toutes les lèvres de certains de ses plus proches collaborateurs. « C’est de lui que parlait le président quand il parle des DG qui ne pensent qu’à construire partout même en Europe » déclare-t-on dans l’entourage de Gossio. Pour avoir une mainmise sur tout le port, Gossio a su placer ses hommes et femmes au cœur du système et à des postes stratégiques et fructueux. C’est le cas de Sio Marie Pierre épouse Kouadio Kouamé nièce de Gossio et Directrice des Ressources Humaines. Son époux Kouadio Kouamé a été nommé chef de Département transbordement pour mieux servir son beau frère Gossio. Par ailleurs, Diakité Gisèle, l’amie de Mambé le maillon solide du système Gossio est le chef du Département Juridique du PAA. Ce poste aussi important mérite d’être entre les mains d’un individu que Gossio maitrise. Voilà pourquoi le département juridique se trouve entre les mains de Diakité Gisèle. Gossio est un véritable pilleur de l’économie de la Côte d’Ivoire.

Ce que Gossio prépare contre Gbagbo
Ceux qui pensent que Marcel Gossio va tromper le président Gbagbo n’ont pas tort. C’est que Marcel Gossio n’est pas loyal selon les propos de certains observateurs. « Marcel Gossio a eu ce qu’il recherchait, l’argent » déclarait le responsable d’une société du port autonome d’Abidjan qui a requis l’anonymat. Selon lui, le directeur général du port n’a ménagé aucun effort pour remplir ses caisses d’argent. En plus, il s’est tissé des relations solides à travers le monde. C’est la raison pour laquelle sa très chère épouse a souvent le culot de narguer les ivoiriens en déclarant à qui veut l’entendre ? mon mari ne plus être pauvre. Il ne peut plus tomber?. C’est certainement sûr. « Souvent dans ses moments de joies folles, révèle un ami très proche, Marcel Gossio déclare: moi je m’en fous ! Si ça pète en Côte d’Ivoire, je vais me cacher chez Bolloré à qui j’ai rendu trop de services ». Les rapports entre le directeur du PAA et Bolloré seraient au beau fixe actuellement. D’ailleurs selon des sources concordantes Marcel Gossio serait actuellement en France à cause des troubles qui sévissent depuis la dissolution du gouvernement et de la CEI. Au moment où tous ceux qui aiment la paix et la Côte d’Ivoire font bloc autour du Président Gbagbo afin de bien tenir la barre, Marcel Gossio se la coule douce sur les bords de la Seine en toute sécurité sous l’œil vigilant de Bolloré. En réalité Gossio n’a jamais travaillé pour le président Gbagbo ni pour l’Etat. C’est le temps d’interpeler le Président Gbagbo, sur les vermines qui se cachent au sein de l’Etat et qui rongent ses piliers. Le Président doit faire attention car tous ceux qui vont un jour le livrer à ses ennemis.

Konan Yao
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