Les relations sexuelles entre élèves et enseignants sont loin aujourd'hui d'être un tabou. L'ex-ministre de l'Education nationale Pierre Kipré avait, en son temps, pris un arrêté condamnant les enseignants qui se livreraient à de telles pratiques. Dans les établissements scolaires d'Abengourou, en début du premier trimestre, il est difficile de détecter ces cas. C'est surtout vers le deuxième trimestre, avec la familiarité qui s'installe entre élèves et enseignants, que se font les rapprochements. Pour les années précédentes, des cas sont à signaler. Mademoiselle Seri Edwige, élève en classe de 6e dans un établissement de la place et joueuse de handball, filait le parfait amour avec son professeur d'Eps (Education physique et sportive). Cela influait sur son résultat scolaire. Après enquête, et vu la véracité des faits, ses parents l'ont affectée à Abidjan. Si dans le cas d'Edwige, on peut penser à un cas de "consentement mutuel "ou une influence dominante du professeur, ce n'est pas le cas de Ouattara Djamila en classe de 4e 3. Son physique impressionnant n'a pas laissé son professeur de sciences physiques tranquille. La quarantaine passée, ce dernier lui a fait des avances. Devant son refus, il ne l'interrogeait plus en classe. Et pour le moindre geste, elle était blâmée ou réprimandée devant ses camarades. Elle a saisi son éducateur de niveau. Informé de la situation, le professeur s'est assagi. Les élèves du premier cycle sont la plupart du temps des victimes silencieuses. Craignant des représailles de la part de leurs maîtres, elles se confient difficilement. Certains profs accusent aussi les élèves de les harceler moyennant de bonnes notes.
Koffi Jean Luc à Abengourou.
Koffi Jean Luc à Abengourou.