L'organisation du Cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire s'élargit de gré ou de force à une catégorie de la population abidjanaise. En effet dans un communiqué daté du 10 février 2010, portant le no 45/DA/DGA/DRHAJ et signé du gouverneur du District d'Abidjan, Pierre Amondji, il est fait injonction à des Abidjanais de mettre la main à la pâte sinon... "Dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire et en application du décret No 73-184 du 03 Mai 1973 relatif à la restauration et à l'entretien des immeubles dans les agglomérations urbaines, le gouverneur du District d'Abidjan, président de la sous commission préparatoire du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire dans le District d'Abidjan, informe les propriétaires d'immeubles bâtis ou non bâtis situés à l'intérieur du périmètre urbain du district d' Abidjan, qu'ils sont tenus de procéder à des opérations obligatoires de restauration et d'entretien de leurs biens immeubles du 1er février au 31 juillet 2010" indique le communiqué. Qui est plus précis en ces lignes: "ces opérations obligatoires concerneront notamment le ravalement des façades des édifices privés, l'entretien des habitations individuelles et leur environnement, le maintien de l'hygiène de l'environnement et de la salubrité des lieux ouverts au public". Enfin, le communiqué de Pierre Amondji menace à mots couverts tout contrevenant à ces injonctions. "L'inexécution totale ou partielle de ces opérations obligatoires constituant une infraction à la législation en vigueur, le gouverneur du District d'Abidjan compte sur le patriotisme et le civisme de chaque propriétaire pour restaurer, entretenir et ravaler les façades de leurs immeubles bâtis ou non bâtis". A la lecture de ce communiqué, il apparaît que des abidjanais auront bientôt maille à partir avec le District et peut être même avec la police et la justice. Car si les concernés n'arrivent pas à s'exécuter comme indiqué dans la période du 1er février au 31 juillet 2010, ils auront la quiétude mise à mal puisque "ces opérations obligatoires constituant une infraction à la législation" peuvent leur occasionner bien de soucis. Soucis du reste inévitables car avec la situation de pauvreté qui accable toute la population et sans aide du District, les propriétaires concernés sont à la merci des Refondateurs.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory