Les enseignants volontaires sont en colère. Ils menacent donc de paralyser les écoles en zones Forces nouvelles. « Si rien n’est fait pour notre affectation dans les jours qui viennent, nous allons bloquer toutes les écoles. Nous avons déjà donné des instructions à nos départementaux dans ce sens», a indiqué, hier, au siège du Mouvement des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire (Mevci), Ouattara Souleymane. De fait, depuis le mois de décembre 2007, lors de sa visite d’Etat à Korhogo, le président de la République leur avait fait la promesse d’une intégration à la fonction publique. A cet effet, une liste de 2.665 enseignants du Mevci, dirigé par Ouattara Souleymane, avait été déposée à la fonction publique. Par la suite, grâce à un financement de 1,8 milliard de l’Unicef, les instituteurs de la liste ont suivi à la fin de l’année écoulée une formation aux Cafop de Yamoussoukro, Bouaké et d’Abengourou. Les stagiaires attendent toujours leur affectation. « Et dans cette attente, constate amer le président des enseignants volontaires, le ministère de l’Education nationale par la décision No 599/ MEN/DRH /SDPES, procède à l’affectation depuis le 18 janvier, de nouveaux enseignants dans des établissements des zones Centre, Nord et Ouest (CNO), où étaient censés prendre fonction les enseignants du Mevci. C’est pourquoi, réuni en assemblée générale le 1er mars, le Mevci a adressé une « motion de protestation » au ministre de l’Education nationale. «Le Mevci se donne les moyens de faire barrage à cette forme d’injustice provocatrice », a déclaré le président du Mevci. C’est pourquoi le mouvement propose l’immatriculation et l’affectation dans un délai raisonnable des 2.665 enseignants volontaires. Par ailleurs, il demande le règlement des contentieux relatifs aux cas de 448 enseignants ayant des dossiers à compléter.
Alalh Kouamé à Bouaké
Alalh Kouamé à Bouaké
