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Économie Publié le mardi 9 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Gestion de la filière café-cacao : Rien n`a vraiment changé…

A peine à-t-on mis le bout du nez dans la filière café-cacao, à la faveur de l`affaire de l`achat des engins de Forexi-Sa, qu`une odeur de " mauvaise gouvernance " nous envahit immédiatement. 22 mois après l`emprisonnement médiatisé des ex-dirigeants de la filière café- cacao, les mauvaises pratiques continuent. Surfacturation, abus de biens sociaux, fausse déclaration aux impôts, disparition des traces de certaines acquisitions faites par les anciens dirigeants, utilisation des matériels roulants à des fins privées, tant à Abidjan qu`à l`intérieur du pays, détournement de la sacherie brousse qui se retrouve sur les marchés de Treichville et ailleurs à Abidjan, dossiers sales, détournement des exonérations douanières, etc. Le comité de gestion de la filière café-cacao, mis en place par ordonnance du président de la république et qui n`est en réalité qu` " une Caistab version Gbagbo ", pour consolider les acquis, n`a pas, et c`est peu de le dire, à trois mois de la fin de son mandat, réussi à redonner totalement le sourire aux paysans ivoiriens. Le ministre Bohoun Bouabré ne s`y est pas trompé qui a déclaré le 16 janvier dernier à Abengourou " que la réforme n`a pas donné toute la satisfaction qu`on attendait d`elle ". On a beau aimer ce pays, quand on voit ce qui se passe dans cette filière café-cacao qui finalement porte bien son nom, " filière ", qui renvoie à quelque chose de mafieux, à un véritable labyrinthe sombre où de grands " criminels " à col blanc font et continuent de faire encore la pluie et le beau temps, on se demande si un jour, les paysans ivoiriens pourront avoir un semblant de dignité en profitant réellement et enfin, du fruit d`un labeur intolérable qu`ils abattent au service d`un pays qui finalement n`a que peu d`égard pour eux. 22 mois après l`emprisonnement sans jugement des ex-dirigeants (ce qui constitue en soi une flagrante violation des droits de l`homme) la filière est encore à la croisée des chemins. Les mauvaises habitudes y ont encore cours, peut-être même avec plus de désinvolture qu`avant. Le tout ajouté à la corruption ambiante et à l`achat des consciences des sachants. Les Ivoiriens pensent que ceux qui ont remplacé ceux qui sont en prison ne peuvent rien faire d`anormal. Ils ont certainement raison. Mais c`est peut-être pour cela qu`il faut ouvrir les yeux sur ce qui se passe. Les jours à venir nous situeront. Et verra qui vivra.
ASSALE TIEMOKO.

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