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Politique Publié le mardi 9 mars 2010 | L’expression

Konan Kouadio Siméon (Candidat à la présidence): "Trop c’est trop, il y a des limites à ne pas franchir"

Le candidat du neutre réconciliateur, Konan Kouadio Siméon, a ramené, dans une déclaration, dimanche, la classe politique ivoirienne à la raison.

«Trop c’est trop, il y a des limites à ne pas franchir. Car quand on tire un peu trop et inconsidérément sur la corde, elle finit, quelle que soit sa résistance, par rompre. Nous pouvons éviter d’en arriver là», a-t-il averti. Pour en arriver à cette exaspération, Konan Kouadio Siméon a fait, dit-il, une analyse «froide» et un bilan «objectif» de la situation de confrontation entre le camp présidentiel et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) née de la double dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement.
Quels étaient les réelles motivations et objectifs des uns et des autres dans cette énième confrontation? Que gagnent les différents camps et surtout que gagne le peuple de Côte d’Ivoire à l’issue de cet autre bras de fer meurtrier? Ce sont là, entre autres, les préoccupations du candidat à la succession de Laurent Gbagbo.
«En effet, si de part et d’autre le camp présidentiel et le Rhdp peuvent se trouver des motifs de satisfaction et de consolation pour avoir pu obtenir respectivement, le départ de Robert Mambé et le rétablissement de la Cei et du gouvernement dans les équilibres initiaux, il y a que le bilan humain, une dizaine de morts et des centaines de blessés, reste sans commune mesure», a-t-il fait remarquer.
Et, de souligner: «Au bout du compte personne n’a rien gagné, tous ont perdu l’objet essentiel de la «lutte». Le Rhdp n’a pu sauver la tête de Robert Mambé comme espéré. Le président, Laurent Gbagbo, n’a pu assurer sa domination sur la Cei comme souhaité et le peuple s’est retrouvé dans la désolation et la consternation».
Il a fait le constat que la Côte d’Ivoire aurait pu faire l’économie des morts et des blessés si l’on avait très tôt privilégié l’arme de la négociation. Faisant sienne une citation de Félix Houphouët Boigny, il dira: «Les guerres, même les plus complexes et les plus fratricides, finissent toujours par la négociation, pourquoi ne pas commencer par la négociation?»
L’arrogance et la trop grande suffisance qui conduisent, a-t-il dit, au mépris souverain des autres sont de mauvaises conseillères. Il a plaidé pour qu’une place de choix soit donnée aux guides religieux, rois et chefs traditionnels dans le processus de sortie de crise.
«Je propose à cet effet, la création d’un conseil national de réconciliation et de paix où siègeront d’honorables guides religieux, rois et chefs traditionnels, avec pour mission, de veiller à la concorde nationale et d’aider au règlement des conflits. A l’heure où le ministère de la Réconciliation tire curieusement mais sans surprise sa révérence, un tel dispositif me paraît d’une haute utilité», a-t-il recommandé. Konan Kouadio Siméon conseille aux uns et aux autres de se débarrasser des vilains sentiments tels, la jalousie, la haine, l’intolérance et la peur qui malheureusement prennent trop le pas sur l’amour, la tolérance et la bonne foi.
«Ne sommes-nous pas créés à l’image et à la ressemblance de Dieu qui est lui-même amour? Montrons mutuellement un peu plus d’amour les uns pour les autres et nous découvrirons avec bonheur que nos différences sont en fait une mine de richesse sur laquelle nous pouvons bâtir ensemble, main dans la main, la Côte d’Ivoire de nos rêves, une Côte d’Ivoire unie dans sa diversité, juste, démocratique et prospère», a-t-il conseillé.

K. marras. D
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