L'organisation du pillage systématique des ressources agricoles ivoiriennes, par le Rhdp, ne date pas d'aujourd'hui. Jetons ensemble la lumière sur un des acteurs majeurs du clan Ouattara : Loïc Nouvian, le beau-fils du mentor du Rdr et ses connexions.
Dans son édition n° 2057, Le Temps dénonçait les agissements de certains acteurs du ministère de l'Agriculture dans le cadre d'un dossier qu'il avait intitulé : " Entrée de Coulibaly Sangafowa dans le gouvernement Soro 2. Attention à la main basse sur la Filière Café-Cacao ". Coulibaly Sagafowa, Moussa Koné, Zoumana Bakayoko, Adama Bictogo, Rokia Ouattara, Loïc Nouvian, sont quelques acteurs majeurs de la filière ivoirienne du café-cacao. Nous revenons dans le présent numéro sur d'autres aspects de ce dossier pour lesquels les Ivoiriens, nous l'espérons, ont besoin d'éclairages. Pour les besoins de la bonne compréhension, Loïc Nouvian occupera une bonne place dans ces lignes. Qui est ce garçon ? Il faut savoir que Loïc Nouvian est le fils de l'actuelle épouse du président du Rdr M. Alassane Ouattara. M. Ouattara est donc le beau-père de Loïc. Loïc Nouvian occupait un poste de responsabilité à Edf Man société de négoce qui a son siège à Londres. Loïc était patron du département cacao dans cette importante société, jusqu'à ce qu'il soit démis de son poste " pour malversations financières ". C'est un garçon qui a eu des démêlées avec la police économique en Côte d'Ivoire (nous y reviendrons).
L'acheteur aux deux agréments
Dans la filière ivoirienne du binôme café-cacao, Loïc Nouvian a la particularité, sinon il est un des rares acteurs à avoir deux agréments. Un en zone Cno (Centre nord et ouest), un autre agrément pour exercer librement en zone gouvernementale. Cette opportunité lui a donné des coudées franches de part et d'autre des deux zones du territoire ivoirien. C'est plutôt en zone Cno qu'il montre ses qualités de négociants. L'absence de toute législation aidant, quand Loïc Nouvian se trouve en zone sous contrôle de la rébellion, c'est tout naturellement très à l'aise qu'il marchande. Il achète le kilogramme de fèves de cacao au prix dérisoire de 200 Fcfa. C'est un commerce qu'il exerce avec l'appui et la complicité de M. Adama Bictogo, patron d'une fondation qui porte son nom. Le cacao que Loïc Nouvian achète à ce vil prix de 200 Fcfa le kilo est acheminé sur le marché européen précisément londonien. Où il est revendu à 1200 Fcfa le kilo. C'est un pourcentage bénéficiaire de 1000%. Concernant Adama Bictogo, il faut noter que juste après la mort du premier Président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, il a beaucoup travaillé jusque dans la chute du président Henri Konan Bédié en décembre 1999. Son complice le plus actif n'est autre que Michel Roussin ancien ministre français de la Coopération (nous reviendrons sur cet aspect dans un dossier plus fouillé). Pour revenir à Loïc Nouvian, la dernière campagne café-cacao ne lui a pas porté chance. C'est une campagne dans laquelle il a rencontré beaucoup de difficultés. Notamment, avec des planteurs réunis en coopératives.
Loïc dans les griffes de la police économique
Cette année même, Loïc Nouvian est sorti des griffes de la police économique ; il avait été arrêté après ses démêlées avec ces coopératives dont nous taisons volontairement les noms. L'affaire porte sur la rocambolesque somme de 350 millions de Fcfa. En effet, Loïc Nouvian a acheté du produit à des coopératives à concurrence de 350 millions de Fcfa. Une somme qu'il a refusé de payer, sous le prétexte que le cacao est de mauvaise qualité. Ce, sans en avoir apporté les preuves et alors même que le cacao en question n'est pas retourné à ses propriétaires que sont les coopératives. Sur cette question, la loi n°97 - 721 du 23 décembre 1997 relative aux coopératives met totalement à l'abri les acteurs agricoles de la filière Café-Cacao contre les acheteurs véreux et les pisteurs indélicats. Cette loi qui abroge le décret n°74 - 139 du 12 avril 1974 relatif aux Groupements à vocation coopérative (Gvc) dit en substance que si quelqu'un prend le cacao avec des coopératives et qu'il ne paye pas, il encourt une peine de prison. Cette loi va même plus loin en ne donnant aucun recours à quiconque voudrait poursuivre une coopérative devant les tribunaux. C'est fort de cette loi n° 97-721 du 23 décembre 1997, instaurée sous le régime du Président Henri Konan Bédié, que les coopératives ont porté plainte contre le beau-fils d'Alassane Ouattara. Et saisit, la police économique a jeté alors le grappin sur le fameux Loïc Nouvian qui faisait la pluie et le beau temps dans la filière café-Cacao et qui se croyait intouchable. Si l'affaire n'a pas été ébruitée, c'est grâce aux réseaux Rdr tapis dans la filière Café-Cacao. Le ministère de l'Agriculture étant géré par des responsables de ce parti politique dont en premier plan le ministre Amadou Gon Coulibaly actuel Directeur national de campagne pour le compte de M. Alassane Ouattara. Amadou Gon Coulibaly était le défenseur des gros intérêts, son départ du ministère de l'Agriculture pouvait créer beaucoup de désagréments aux effets incalculables. C'est pourquoi, son parti le Rdr a bataillé dur pour garder ce portefeuille ministériel. Coulibaly Sangafowa qui remplace Amadou Gon au ministère de l'Agriculture, arrive pour perpétuer la dynastie, défendre et pérenniser les intérêts des militants du Rdr qui se font de gros sous dans la filière Café-Cacao sur le dos des producteurs.
Le mentor comme un pompier pour l'honneur du clan
Mais ne pas rendre publique une telle affaire est différente de l'étouffer. Le clan a certes réussi à "gérer" l'affaire mais il n'a pas réussi à la classer " sans suite " Ce qui veut dire, il n'y a pas eu du bruit autour, mais vu sa délicatesse, Loïc Nouvian a failli être déféré au tribunal et mis sous mandat de dépôt à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. Comprenez donc ce qui allait arriver et tout le désarroi dans la grande famille des Ouattara et dans le premier cercle du mentor du Rdr, si cette affaire avait été gérée avec légèreté et étalée sur la place publique. Ce sont les grands feux de brousses dit-on, qui font sortir les fauves de la brousse. C'est ce qui s'est passé quand le petit ''Lolo'' a failli jeter l'anathème sur le clan en séjournant ne serait-ce qu'une seule et petite minute au violon. Un sacrilège que papa Ouattara n'a pu gober. M. Alassane Ouattara a donc pris ses responsabilités en volant au secours de son beau-fils, pour l'honneur de sa famille. Que dirait alors Mme Ouattara Dominique face à ce qu'elle appellerait " l'immobilisme et l'indifférence" de son cher époux! Aux grands maux les grands remèdes et les meubles ont été sauvés in extremis. M. Alassane Ouattara, selon nos sources, s'est personnellement déplacé à la police économique pour sortir " son " fils Loïc des griffes de la justice. Il a épongé la totalité de cette dette honteuse jusqu'au dernier centime - condition sine qua non posée par les coopératives -, question d'honneur, et Loïc a été relâché. On n'abandonne pas un fils dans ses déboires, on le sauve et s'il faut le reprendre, on le reprend et après on lui donne des conseils pour l'avenir. L'arbre ne cache pas la forêt. Surtout quand ce fils se nomme Loïc Nouvian et quand on sait ce qu'il a déjà rapporté au clan. Pour rappel, c'est grâce au ''fiston'' que le clan Ouattara a réussi la prouesse des 30 mille tonnes pendant la saison 2008 - 2009. Depuis Londres, la capitale anglaise où il dirige le département cacao de société Ebdf Man, Loïc est chargé d'envoyer de l'argent pour l'achat des produits. C'est encore, Loïc, qui alimente les caisses des négociants de la filière basés à Bobo-dioulasso au Burkina Faso où l'usine de conditionnement et de traitement de fèves de cacao tourne en plein régime. Cette usine que dirige le fils de Bamba Vamoussa, désormais aux mains des hommes de M. Ouattara, grâce au petit Lolo à travers la Fondation Adama Bictogo et Rokya Ouattara la sœur de l'autre qui l'ont rachetée à un certain Baro Djingueninba. C'est une équipe très présente dans la sous-région ouest-africaine. Il se raconte d'ailleurs, qu'en cas d'ennuis avec les fiscs dans un des pays où ils sont en activité, les acteurs se retrouvent tantôt au Ghana, tantôt au Togo ou tantôt au Burkina Faso… Vous l'aurez compris, chez les Ouattara, on n'abandonne pas les siens. La suite, demain.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
Dans son édition n° 2057, Le Temps dénonçait les agissements de certains acteurs du ministère de l'Agriculture dans le cadre d'un dossier qu'il avait intitulé : " Entrée de Coulibaly Sangafowa dans le gouvernement Soro 2. Attention à la main basse sur la Filière Café-Cacao ". Coulibaly Sagafowa, Moussa Koné, Zoumana Bakayoko, Adama Bictogo, Rokia Ouattara, Loïc Nouvian, sont quelques acteurs majeurs de la filière ivoirienne du café-cacao. Nous revenons dans le présent numéro sur d'autres aspects de ce dossier pour lesquels les Ivoiriens, nous l'espérons, ont besoin d'éclairages. Pour les besoins de la bonne compréhension, Loïc Nouvian occupera une bonne place dans ces lignes. Qui est ce garçon ? Il faut savoir que Loïc Nouvian est le fils de l'actuelle épouse du président du Rdr M. Alassane Ouattara. M. Ouattara est donc le beau-père de Loïc. Loïc Nouvian occupait un poste de responsabilité à Edf Man société de négoce qui a son siège à Londres. Loïc était patron du département cacao dans cette importante société, jusqu'à ce qu'il soit démis de son poste " pour malversations financières ". C'est un garçon qui a eu des démêlées avec la police économique en Côte d'Ivoire (nous y reviendrons).
L'acheteur aux deux agréments
Dans la filière ivoirienne du binôme café-cacao, Loïc Nouvian a la particularité, sinon il est un des rares acteurs à avoir deux agréments. Un en zone Cno (Centre nord et ouest), un autre agrément pour exercer librement en zone gouvernementale. Cette opportunité lui a donné des coudées franches de part et d'autre des deux zones du territoire ivoirien. C'est plutôt en zone Cno qu'il montre ses qualités de négociants. L'absence de toute législation aidant, quand Loïc Nouvian se trouve en zone sous contrôle de la rébellion, c'est tout naturellement très à l'aise qu'il marchande. Il achète le kilogramme de fèves de cacao au prix dérisoire de 200 Fcfa. C'est un commerce qu'il exerce avec l'appui et la complicité de M. Adama Bictogo, patron d'une fondation qui porte son nom. Le cacao que Loïc Nouvian achète à ce vil prix de 200 Fcfa le kilo est acheminé sur le marché européen précisément londonien. Où il est revendu à 1200 Fcfa le kilo. C'est un pourcentage bénéficiaire de 1000%. Concernant Adama Bictogo, il faut noter que juste après la mort du premier Président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, il a beaucoup travaillé jusque dans la chute du président Henri Konan Bédié en décembre 1999. Son complice le plus actif n'est autre que Michel Roussin ancien ministre français de la Coopération (nous reviendrons sur cet aspect dans un dossier plus fouillé). Pour revenir à Loïc Nouvian, la dernière campagne café-cacao ne lui a pas porté chance. C'est une campagne dans laquelle il a rencontré beaucoup de difficultés. Notamment, avec des planteurs réunis en coopératives.
Loïc dans les griffes de la police économique
Cette année même, Loïc Nouvian est sorti des griffes de la police économique ; il avait été arrêté après ses démêlées avec ces coopératives dont nous taisons volontairement les noms. L'affaire porte sur la rocambolesque somme de 350 millions de Fcfa. En effet, Loïc Nouvian a acheté du produit à des coopératives à concurrence de 350 millions de Fcfa. Une somme qu'il a refusé de payer, sous le prétexte que le cacao est de mauvaise qualité. Ce, sans en avoir apporté les preuves et alors même que le cacao en question n'est pas retourné à ses propriétaires que sont les coopératives. Sur cette question, la loi n°97 - 721 du 23 décembre 1997 relative aux coopératives met totalement à l'abri les acteurs agricoles de la filière Café-Cacao contre les acheteurs véreux et les pisteurs indélicats. Cette loi qui abroge le décret n°74 - 139 du 12 avril 1974 relatif aux Groupements à vocation coopérative (Gvc) dit en substance que si quelqu'un prend le cacao avec des coopératives et qu'il ne paye pas, il encourt une peine de prison. Cette loi va même plus loin en ne donnant aucun recours à quiconque voudrait poursuivre une coopérative devant les tribunaux. C'est fort de cette loi n° 97-721 du 23 décembre 1997, instaurée sous le régime du Président Henri Konan Bédié, que les coopératives ont porté plainte contre le beau-fils d'Alassane Ouattara. Et saisit, la police économique a jeté alors le grappin sur le fameux Loïc Nouvian qui faisait la pluie et le beau temps dans la filière café-Cacao et qui se croyait intouchable. Si l'affaire n'a pas été ébruitée, c'est grâce aux réseaux Rdr tapis dans la filière Café-Cacao. Le ministère de l'Agriculture étant géré par des responsables de ce parti politique dont en premier plan le ministre Amadou Gon Coulibaly actuel Directeur national de campagne pour le compte de M. Alassane Ouattara. Amadou Gon Coulibaly était le défenseur des gros intérêts, son départ du ministère de l'Agriculture pouvait créer beaucoup de désagréments aux effets incalculables. C'est pourquoi, son parti le Rdr a bataillé dur pour garder ce portefeuille ministériel. Coulibaly Sangafowa qui remplace Amadou Gon au ministère de l'Agriculture, arrive pour perpétuer la dynastie, défendre et pérenniser les intérêts des militants du Rdr qui se font de gros sous dans la filière Café-Cacao sur le dos des producteurs.
Le mentor comme un pompier pour l'honneur du clan
Mais ne pas rendre publique une telle affaire est différente de l'étouffer. Le clan a certes réussi à "gérer" l'affaire mais il n'a pas réussi à la classer " sans suite " Ce qui veut dire, il n'y a pas eu du bruit autour, mais vu sa délicatesse, Loïc Nouvian a failli être déféré au tribunal et mis sous mandat de dépôt à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. Comprenez donc ce qui allait arriver et tout le désarroi dans la grande famille des Ouattara et dans le premier cercle du mentor du Rdr, si cette affaire avait été gérée avec légèreté et étalée sur la place publique. Ce sont les grands feux de brousses dit-on, qui font sortir les fauves de la brousse. C'est ce qui s'est passé quand le petit ''Lolo'' a failli jeter l'anathème sur le clan en séjournant ne serait-ce qu'une seule et petite minute au violon. Un sacrilège que papa Ouattara n'a pu gober. M. Alassane Ouattara a donc pris ses responsabilités en volant au secours de son beau-fils, pour l'honneur de sa famille. Que dirait alors Mme Ouattara Dominique face à ce qu'elle appellerait " l'immobilisme et l'indifférence" de son cher époux! Aux grands maux les grands remèdes et les meubles ont été sauvés in extremis. M. Alassane Ouattara, selon nos sources, s'est personnellement déplacé à la police économique pour sortir " son " fils Loïc des griffes de la justice. Il a épongé la totalité de cette dette honteuse jusqu'au dernier centime - condition sine qua non posée par les coopératives -, question d'honneur, et Loïc a été relâché. On n'abandonne pas un fils dans ses déboires, on le sauve et s'il faut le reprendre, on le reprend et après on lui donne des conseils pour l'avenir. L'arbre ne cache pas la forêt. Surtout quand ce fils se nomme Loïc Nouvian et quand on sait ce qu'il a déjà rapporté au clan. Pour rappel, c'est grâce au ''fiston'' que le clan Ouattara a réussi la prouesse des 30 mille tonnes pendant la saison 2008 - 2009. Depuis Londres, la capitale anglaise où il dirige le département cacao de société Ebdf Man, Loïc est chargé d'envoyer de l'argent pour l'achat des produits. C'est encore, Loïc, qui alimente les caisses des négociants de la filière basés à Bobo-dioulasso au Burkina Faso où l'usine de conditionnement et de traitement de fèves de cacao tourne en plein régime. Cette usine que dirige le fils de Bamba Vamoussa, désormais aux mains des hommes de M. Ouattara, grâce au petit Lolo à travers la Fondation Adama Bictogo et Rokya Ouattara la sœur de l'autre qui l'ont rachetée à un certain Baro Djingueninba. C'est une équipe très présente dans la sous-région ouest-africaine. Il se raconte d'ailleurs, qu'en cas d'ennuis avec les fiscs dans un des pays où ils sont en activité, les acteurs se retrouvent tantôt au Ghana, tantôt au Togo ou tantôt au Burkina Faso… Vous l'aurez compris, chez les Ouattara, on n'abandonne pas les siens. La suite, demain.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr