Le camp présidentiel demande la recomposition des Cei régionales après avoir obtenu celle de la Cei centrale. Qu'est-ce qui motive cette exigence ?
Cela participe en mon sens de la nécessaire bonne gouvernance. Tout le monde a été surpris du soutien mécanique du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) à Beugré Mambé qui était l'auteur d'une fraude très avérée. Mais cette fraude s'est appuyée sur quoi et sur qui ? Elle s'est appuyée sur les commissions locales. Donc, ces personnes qui ont servi de relais à une fraude n'ont certainement plus la confiance de leurs amis commissaires. Il est donc question qu'on fasse de nouvelles élections. Si au terme de ces élections, cette confiance est renouvelée, c'est tant mieux. On ne peut pas laisser les Cei locales en l'état, au risque de voir une situation de méfiance se créer.
Pourquoi ne pas avoir posé votre revendication au moment où le débat sur la recomposition de la Cei nationale avait court ?
C'est la Cei qui s'organise en son sein. Donc, de toute façon si on recompose la Cei, il appartiendra à ses commissaires de trouver un consensus autour de cette affaire. C'est-à-dire que le camp présidentiel ne prend pas un décret dans ce sens. C'est la Cei qui organise ses structures départementales. Et c'est ce qu'on lui demande de faire.
Si la Cei décide donc dans son fonctionnement de conserver les Cei locales en l'état, quelle serait votre position ?
Nous allons aviser.
N'êtes-vous pas en train de donner raison à l'opposition qui dit qu'à chaque étape du processus vous soulevez un problème pour ne pas aller à l'élection ?
Est-ce que c'est nous qui leur avons demandé de frauder ? Est-ce que c'est le camp présidentiel qui a envoyé la Cei et son président d'aller frauder ? Une élection à la Cei prend combien de jour ? Cela peut se faire en un jour. Nous avons des exigences de bonne gouvernance, c'est ce que vous devez savoir. Les autres ont des exigences de fraudes. Nous n'avions pas le devoir de concomitance dans la demande de voir la Cei nationale changer et celle relative aux commissions régionales. On a une nouvelle Cei et on lui dit dans sa réorganisation ce que nous attendons d'elle. Ce n'est même pas un problème insoluble. Encore moins un nouveau problème.
Qu'est-ce que c'est donc ?
Cela fait partie de la suite logique de la recomposition de la Cei. Le président de la Cei est parti après une fraude. La Cei, sur le plan national, a été recomposée. Il faut en tirer les conséquences sur le plan local. Je vous parle en tant que scientifique. Je suis mathématicien ingénieur-informaticien. C'est mon analyse. Maintenant, elle peut être fausse. Vous ne pouvez pas dire qu'on aurait dû mettre cette question sur la table au même moment que la question de la Cei nationale. C'est comme si vous me disiez qu'on aurait dû parler en même temps de la démission de Mambé et de l'élection de son remplaçant. Quelquefois les journalistes se laissent avoir par les hommes politiques. Parce qu'ils sont jeunes, ils n'ont pas toute la maturité politique nécessaire. Et, on abuse un peu de cette jeunesse. Sinon une personne a fraudé. Dans l'exécution de cette fraude-là, il s'est appuyé sur des représentants locaux des Cei, les Cel. Si ce dernier s'en va, pourquoi voulez-vous que ses complices restent ?
L'inquiétude demeure tout de même, nous sommes à deux mois de l'élection et la date de fin avril-début mai pourrait ne pas être tenue.
Nous sommes à deux mois de l'élection, mais vous auriez dû demander à l'opposition de ne pas être une opposition de fraude. Vous préférez arriver rapidement à une élection pour avoir une situation insurrectionnelle après cette élection quand on aura eu la certitude qu'elle a été bâclée. Quelle est aujorurd'hui le plus important pour vous, une élection précipitée ou une élection réussie ? Je ne crois pas aujourd'hui que le retard de cette élection soit le fait du camp présidentiel. C'est comme si vous me disiez qu'il y a quelqu'un qui a pris mon enfant en otage et qui demande une rançon. Et vous dites que si je n'ai pas l'argent pour payer et que mon enfant meurt cela est de ma faute. Et vous voulez que j'ai cela sur la conscience. Donc l'opposition ayant organisé une fraude qui a été découverte, le temps mis à la correction de cette fraude est de sa responsabilité.
Entretien réalisé par
Bamba K. Inza (stagiaire)
Cela participe en mon sens de la nécessaire bonne gouvernance. Tout le monde a été surpris du soutien mécanique du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) à Beugré Mambé qui était l'auteur d'une fraude très avérée. Mais cette fraude s'est appuyée sur quoi et sur qui ? Elle s'est appuyée sur les commissions locales. Donc, ces personnes qui ont servi de relais à une fraude n'ont certainement plus la confiance de leurs amis commissaires. Il est donc question qu'on fasse de nouvelles élections. Si au terme de ces élections, cette confiance est renouvelée, c'est tant mieux. On ne peut pas laisser les Cei locales en l'état, au risque de voir une situation de méfiance se créer.
Pourquoi ne pas avoir posé votre revendication au moment où le débat sur la recomposition de la Cei nationale avait court ?
C'est la Cei qui s'organise en son sein. Donc, de toute façon si on recompose la Cei, il appartiendra à ses commissaires de trouver un consensus autour de cette affaire. C'est-à-dire que le camp présidentiel ne prend pas un décret dans ce sens. C'est la Cei qui organise ses structures départementales. Et c'est ce qu'on lui demande de faire.
Si la Cei décide donc dans son fonctionnement de conserver les Cei locales en l'état, quelle serait votre position ?
Nous allons aviser.
N'êtes-vous pas en train de donner raison à l'opposition qui dit qu'à chaque étape du processus vous soulevez un problème pour ne pas aller à l'élection ?
Est-ce que c'est nous qui leur avons demandé de frauder ? Est-ce que c'est le camp présidentiel qui a envoyé la Cei et son président d'aller frauder ? Une élection à la Cei prend combien de jour ? Cela peut se faire en un jour. Nous avons des exigences de bonne gouvernance, c'est ce que vous devez savoir. Les autres ont des exigences de fraudes. Nous n'avions pas le devoir de concomitance dans la demande de voir la Cei nationale changer et celle relative aux commissions régionales. On a une nouvelle Cei et on lui dit dans sa réorganisation ce que nous attendons d'elle. Ce n'est même pas un problème insoluble. Encore moins un nouveau problème.
Qu'est-ce que c'est donc ?
Cela fait partie de la suite logique de la recomposition de la Cei. Le président de la Cei est parti après une fraude. La Cei, sur le plan national, a été recomposée. Il faut en tirer les conséquences sur le plan local. Je vous parle en tant que scientifique. Je suis mathématicien ingénieur-informaticien. C'est mon analyse. Maintenant, elle peut être fausse. Vous ne pouvez pas dire qu'on aurait dû mettre cette question sur la table au même moment que la question de la Cei nationale. C'est comme si vous me disiez qu'on aurait dû parler en même temps de la démission de Mambé et de l'élection de son remplaçant. Quelquefois les journalistes se laissent avoir par les hommes politiques. Parce qu'ils sont jeunes, ils n'ont pas toute la maturité politique nécessaire. Et, on abuse un peu de cette jeunesse. Sinon une personne a fraudé. Dans l'exécution de cette fraude-là, il s'est appuyé sur des représentants locaux des Cei, les Cel. Si ce dernier s'en va, pourquoi voulez-vous que ses complices restent ?
L'inquiétude demeure tout de même, nous sommes à deux mois de l'élection et la date de fin avril-début mai pourrait ne pas être tenue.
Nous sommes à deux mois de l'élection, mais vous auriez dû demander à l'opposition de ne pas être une opposition de fraude. Vous préférez arriver rapidement à une élection pour avoir une situation insurrectionnelle après cette élection quand on aura eu la certitude qu'elle a été bâclée. Quelle est aujorurd'hui le plus important pour vous, une élection précipitée ou une élection réussie ? Je ne crois pas aujourd'hui que le retard de cette élection soit le fait du camp présidentiel. C'est comme si vous me disiez qu'il y a quelqu'un qui a pris mon enfant en otage et qui demande une rançon. Et vous dites que si je n'ai pas l'argent pour payer et que mon enfant meurt cela est de ma faute. Et vous voulez que j'ai cela sur la conscience. Donc l'opposition ayant organisé une fraude qui a été découverte, le temps mis à la correction de cette fraude est de sa responsabilité.
Entretien réalisé par
Bamba K. Inza (stagiaire)