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Politique Publié le jeudi 11 mars 2010 | Le Temps

Djédjé Mady se joue des militants du Rdhp

Certainement l'un des plus connus du paysage politique ivoirien, Alphonse Djédjé Mady n'est pas non plus le moins dédaigneux des opposants ivoiriens. Depuis la prise du pouvoir par Laurent Gbagbo en octobre 2000, l'homme s'est illustré sur la scène politique ivoirienne comme un va-t-en-guerre. Sa promptitude à prendre la parole devant des situations bien compliquées au nom du Rhdp et sa propension à susciter des situations chaotiques dans le pays, donne à tous, l'impression qu'en face de Gbagbo, il y a Djédjé Mady. Un pouvoir pour lequel le porte-parole du directoire du Rhdp dit n'avoir aucune considération. Expliquant à tort, qu'il (pouvoir) a été non seulement ramassé dans la rue, mais qu'il (pouvoir) n'a aucune légitimité étant donné que depuis octobre 2005, le mandat du chef de l'Etat a pris fin. Et qu'à l'évidence, rien ne justifiait la présence continue de Laurent Gbagbo au Palais. Ainsi, pour un oui ou pour un non, voilà Djédjé Mady en train de vociférer et appeler à l'insurrection populaire contre le régime de Laurent Gbagbo, comme pour dire qu'il ne lui donnera, ni aujourd'hui, ni demain, ni aussi longtemps que Gbagbo sera au pouvoir, aucun temps de répit. Et pourtant, c'est ce même Mady qui s'honorait d'être parmi les serviteurs de l'Etat sur lesquels le Président Laurent Gbagbo a porté son choix en 2008. Djédjé, on peut le dire, était très heureux de se faire décorer par Gbagbo. Il était même plus heureux lorsque, le Président de la république l'a appelé à son bureau du Palais présidentiel pour le soutenir. C'était à l'occasion de l'incendie de sa maison. Où le Président de la République, avec le cœur qu'on lui connaît, lui a remis la somme de 150 millions de Fcfa. Djédjé Mady donne, par ses actes et propos irrévérencieux, l'image d'un acteur politique qui ignore tout de la dignité humaine ou de l'honneur. Sinon comment comprendre qu'on puisse tendre la main, ou accepter d'être reçu à la table de quelqu'un qu'on vilipende à longueur de journée. Doit-on encore accorder ne serait-ce qu'une parcelle de crédit à un tel individu ? A chacun d'apprécier.
Simplice Zahui
simplicezahui@yahoo.fr
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