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Politique Publié le jeudi 11 mars 2010 | Le Patriote

Désarmement des ex-rebelles et démantèlement des milices : La vérité que le Fpi cache aux Ivoiriens

Ça recommence ! La minorité présidentielle est une abonnée aux obstacles du processus de paix. Objectif visé : éloigner les Ivoiriens de la présidentielle et perpétuer par la même occasion, les difficultés existentielles des habitants de ce pays. Dans la crise, ils se sont enrichis et entendent s’y installer durablement. Après la crise de la Commission électorale indépendante (Cei) et la dissolution du gouvernement Soro I, montée de toutes pièces, les revoilà en train de brandir le chiffon du désarmement. Une question que clarifient pourtant les accords complémentaires 3 et 4 de Ouagadougou, sinon pourquoi vouloir chercher les poux dans quelqu’un qui n’en a pas.
« Je crois que les gens ne comprennent pas bien ce qu`on entend par désarmement ! Le désarmement était prévu, avant les accords de Ouagadougou, d`une certaine façon. Il n`y avait pas de quota des Fafn qui entraient dans l`armée. Ceux qui avaient été recrutés après le 19 septembre 2002 étaient à démobiliser. Le désarmement touchait tout ce monde-là. Aujourd`hui, ce n`est plus le cas, puisqu`il y a un quota de 5000 Van qui a été autorisé. Un quota de 600 élèves policiers et gendarmes de Pretoria et un quota de 3400 auxiliaires à la sécurisation qui sont prévus par cet accord. Toutes ces personnes ajoutées aux 600 sont sous le contrôle du Cci. Vous ne pouvez pas demander de désarmer toutes ces personnes, puisque vous leur confiez une mission de sécurisation des élections aux côtés de leurs pairs gendarmes et policiers Fds », a clarifié sur les ondes de Onuci Fm, Alain Donwahi, Conseiller spécial du Premier ministre Guillaume Soro, chargé de la défense et de la sécurité. Une déclaration en principe qui doit mettre fin à un débat qui ne se justifie nullement. Le secrétaire général des Forces nouvelles, par ailleurs chef de gouvernement, a réaffirmé l’attachement de l’ex-rébellion aux accords de Ouagadougou qui prescrivent le désarmement. Mais le camp présidentiel a choisi de saisir la question sous une vision archaïque et même réductrice. C’est-à-dire, réclamer qu’en zone Cno, ne doivent circuler en armes et en treillis, que les Fds-CI. Conformément au même accord, il est dit sans ambigüité au titre II, article 2 : « En attendant la mise en place de la Nouvelle armée nationale, le Centre de commandement intégré (Cci) poursuivra ses activités conformément aux dispositions des paragraphes 3.1.1., 3.1.2., 3.1.3, de l`Accord politique de Ouagadougou ». C’est dire en d’autres termes que les 3400 auxiliaires agents de sécurité et les 5000 volontaires pour l’Armée nouvelle (VAN) resteront au service du Centre de commandement intégré (CCI) jusqu’à la mise en place de la nouvelle Armée.

Mais que dit la minorité présidentielle du démantèlement des milices ? Sur ce chapitre, elle a perdu la voix. Le sujet est devenu tabou et rangé aux calendres grecques. L’opération, on s’en souvient, a été bâclée dans l’ouest par les bons soins de Kadet Bertin, Conseiller spécial de Laurent Gbagbo chargé des questions militaires et de l’équipement. Il s’est substitué aux structures compétentes en brouillant les pistes. Et pourtant, ces supplétifs du régime doivent démanteler deux mois également avant la tenue des élections. Le camp présidentiel, nouveau champion du désarment, semble l’avoir oublié.

Coulibaly Brahima
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