Il n’y a plus d’idylle entre les producteurs et le comité de gestion de la filière Café-Cacao mis en place par le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Dans une conférence de presse animée le samedi dernier à Abidjan, Bilé Bilé, président des agriculteurs de Côte d’Ivoire a relevé des faits de malversation à l’encontre de Anoh N’guessan Gilbert.
En termes de bilan, M. Bilé Bilé estime que la libéralisation de la filière Café-Cacao n’a profité qu’aux gestionnaires de ladite filière nommés par décret plutôt qu’aux producteurs.
Le cas Forexi-SA
« Notre argent a encore été volé. M. Anoh Gilbert a pris sur lui de passer un contrat d’achat d’engins de travaux publics au profit de Forexi-SA, sur financement du fonds d’investissement en milieu rural (FIMR) », a relevé le conférencier. Ces engins (bulldozers, graders, compacteurs, chargeuses) en provenance de la Chine devaient, aux dires de M. Bilé Bilé, permettre à l’entreprise Forexi-SA d’entretenir les pistes en état de dégradation avancée, afin de faciliter l’évacuation de leurs produits. Le président des agriculteurs de Côte d’Ivoire révèle que ces engins ont plutôt été retirés à Forexi-SA par M. Anoh Gilbert pour être mis à la disposition d’entreprises privées auxquelles le président du comité de gestion a versé 04 milliards de f cfa pour les travaux de reprofilage effectués au moment où Forexi-SA traîne une ardoise de 1,5 milliards. Ces engins qui ont coûté 3.648.461.206 f cfa sur la fiche de renseignement d’importation sont revenus à 7,200 milliards selon M. Anoh Gilbert. « La gestion scandaleuse de ce dernier a d’ailleurs entraîné la démission du DG de Forexi », a ajouté M. Bilé Bilé. Pour lui, l’arrivée du comité de gestion à la tête de la filière a fait plus de mal que de bien aux planteurs. En quatre mois, ce sont environ 44 milliards de f cfa qui ont été dépensés, pour dit-on, éponger les dettes sur un solde créditeur disponible de 54 milliards. « Aucun justificatif à ce jour n’a pu être produit », précise le conférencier. Le producteur ivoirien qui était censé vivre décemment du fruit de ses durs labeurs, est aujourd’hui déçu. Car l’argent de la filière ne profite qu’aux bureaucrates et non aux producteurs. Le conférencier a par ailleurs dénoncé l’incarcération sans jugement depuis plus de 20 mois des anciens dirigeants de la filière Café-Cacao.
La démission de M. Anoh Gilbert exigée
Face à tous ces faits, les producteurs de Côte d’Ivoire, par la voix de leur Président, exigent la démission de M. Anoh Gilbert, suivie de la dissolution du Comité National des sages et la mise en place d’un nouveau Comité de gestion. « Que les voleurs, les arnaqueurs quittent la tête des différentes structures mises en place afin que les paysans puissent jouir du fruit de leurs efforts », a-t-il souhaité. Dans la même perspective, les producteurs demandent que la gestion de ladite filière qui représente 15% du Pib et 40% des produits d’exportation, reviennent aux véritables planteurs. Pour y arriver, ces derniers demandent aux Chef de l’Etat de mettre fin aux manœuvres de ceux qu’il a nommés et qui ont malheureusement trahi sa confiance. Dans la même veine, ils exigent l’audit de toutes les structures de la filière et des sociétés acquises depuis l’arrivée du Comité de gestion. Les planteurs de Côte d’Ivoire qui ont décidé de prendre leur responsabilité pour assainir la gestion de ladite filière en appellent à la mobilisation de tous en vue de faire barrage à toute forme d’imposture. Par ailleurs, une procédure judiciaire est en cours contre le Comité de gestion pour malversation. « Dans un délai de quinze jours, si nos exigences ne sont pas satisfaites, aucune fève de cacao et aucune cérise de café vert ne sera livrée aux deux ports d’Abidjan et de San-Pedro », a menacé Bilé Bilé.
Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr
En termes de bilan, M. Bilé Bilé estime que la libéralisation de la filière Café-Cacao n’a profité qu’aux gestionnaires de ladite filière nommés par décret plutôt qu’aux producteurs.
Le cas Forexi-SA
« Notre argent a encore été volé. M. Anoh Gilbert a pris sur lui de passer un contrat d’achat d’engins de travaux publics au profit de Forexi-SA, sur financement du fonds d’investissement en milieu rural (FIMR) », a relevé le conférencier. Ces engins (bulldozers, graders, compacteurs, chargeuses) en provenance de la Chine devaient, aux dires de M. Bilé Bilé, permettre à l’entreprise Forexi-SA d’entretenir les pistes en état de dégradation avancée, afin de faciliter l’évacuation de leurs produits. Le président des agriculteurs de Côte d’Ivoire révèle que ces engins ont plutôt été retirés à Forexi-SA par M. Anoh Gilbert pour être mis à la disposition d’entreprises privées auxquelles le président du comité de gestion a versé 04 milliards de f cfa pour les travaux de reprofilage effectués au moment où Forexi-SA traîne une ardoise de 1,5 milliards. Ces engins qui ont coûté 3.648.461.206 f cfa sur la fiche de renseignement d’importation sont revenus à 7,200 milliards selon M. Anoh Gilbert. « La gestion scandaleuse de ce dernier a d’ailleurs entraîné la démission du DG de Forexi », a ajouté M. Bilé Bilé. Pour lui, l’arrivée du comité de gestion à la tête de la filière a fait plus de mal que de bien aux planteurs. En quatre mois, ce sont environ 44 milliards de f cfa qui ont été dépensés, pour dit-on, éponger les dettes sur un solde créditeur disponible de 54 milliards. « Aucun justificatif à ce jour n’a pu être produit », précise le conférencier. Le producteur ivoirien qui était censé vivre décemment du fruit de ses durs labeurs, est aujourd’hui déçu. Car l’argent de la filière ne profite qu’aux bureaucrates et non aux producteurs. Le conférencier a par ailleurs dénoncé l’incarcération sans jugement depuis plus de 20 mois des anciens dirigeants de la filière Café-Cacao.
La démission de M. Anoh Gilbert exigée
Face à tous ces faits, les producteurs de Côte d’Ivoire, par la voix de leur Président, exigent la démission de M. Anoh Gilbert, suivie de la dissolution du Comité National des sages et la mise en place d’un nouveau Comité de gestion. « Que les voleurs, les arnaqueurs quittent la tête des différentes structures mises en place afin que les paysans puissent jouir du fruit de leurs efforts », a-t-il souhaité. Dans la même perspective, les producteurs demandent que la gestion de ladite filière qui représente 15% du Pib et 40% des produits d’exportation, reviennent aux véritables planteurs. Pour y arriver, ces derniers demandent aux Chef de l’Etat de mettre fin aux manœuvres de ceux qu’il a nommés et qui ont malheureusement trahi sa confiance. Dans la même veine, ils exigent l’audit de toutes les structures de la filière et des sociétés acquises depuis l’arrivée du Comité de gestion. Les planteurs de Côte d’Ivoire qui ont décidé de prendre leur responsabilité pour assainir la gestion de ladite filière en appellent à la mobilisation de tous en vue de faire barrage à toute forme d’imposture. Par ailleurs, une procédure judiciaire est en cours contre le Comité de gestion pour malversation. « Dans un délai de quinze jours, si nos exigences ne sont pas satisfaites, aucune fève de cacao et aucune cérise de café vert ne sera livrée aux deux ports d’Abidjan et de San-Pedro », a menacé Bilé Bilé.
Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr
