Ce n’est vraiment pas encore la sérénité sous les cacaoyers. La filière enregistre à nouveau des convulsions. Pro et anti Comité de gestion de la filière café cacao (Cgcc) s’affrontent, par conférences interposées. Le samedi 13 mars dernier, c’est le président des Agriculteurs de Côte d’Ivoire, Bilé Bilé, qui est monté au créneau, pour dénoncer la gestion du Cfcg. La pomme de discorde est l’acquisition en 2009, d’engins de travaux publics : 20 bulldozers, 40 graders, 12 chargeuses et 8 compacteurs ; devant servir à l’entretien routier des zones de production.
Là où le comité de gestion avance une facture d’environ sept milliards de Fcfa, l’organisation de M. Bilé brandit le chiffre de 3,6 milliards. En plus, elle soutient que les engins importés étaient destinés à la Société pour la réalisation de forage et d’exploitation de Côte d’Ivoire (Forexi-sa), dans le cadre de la diversification de ses activités.
Pour rappel, le Comité de gestion a plutôt lancé un appel d’offres, afin de sélectionner des sociétés ayant une certaine expertise dans l’entretien des routes rurales.
Option que réfutent des producteurs. Ces derniers ont exigé la démission du président du comité de gestion, Gilbert Anoh, et la dissolution du Conseil national des sages. Ils veulent même engager des poursuites judiciaires contre le Comité de gestion. En plus, l’organisation de M. Bilé demande un audit de toutes les structures de la filière et des 11 sociétés acquises, tout en souhaitant que la procédure engagée contre les anciens dirigeants s’accélère, pour faire jaillir la vérité.
Véritable épisode que la situation vécue actuellement dans la filière. En effet, bien avant la conférence de M. Bilé, c’est l’Association pour l’organisation des producteurs agricoles de café-cacao de Côte d’Ivoire (Assopac-ci), qui prenait le contre-pied de l’option adoptée par les adversaires du Comité de gestion. Pour le président de cette association, Michel Koffi Oi Koffi, il faut éviter de mettre en péril les acquis de la filière. Entre autres, le prix bord champ, fixé officiellement à 950 Fcfa, mais qui a atteint le pic de 1000 Fcfa jamais égalé.
« L’argent n’aimant pas le bruit », il a souhaité que les frou-frous de feuilles mortes s’arrêtent sous les cacaoyers, pour faire place à un climat de sérénité. Selon M. Koffi Oi Koffi, le linge sale doit se laver en famille : « il y a d’autres voies mieux indiquées, telles que la recherche d’informations par la mise en place d’un cadre de concertation et l’instauration d’une gestion participative incluant la base ». Empruntant la fameuse formule du Chef de l’Etat dont il a qualifié les actions de « salvatrices », en créant le comité de gestion, le président de l’Assopac-ci a lancé un appel à ses collègues : « Asseyons-nous et discutons dans un respect mutuel de manière concertée pour la recherche de l’information vraie (la vérité), gage de maturité, de bonne conscience et de professionnalisme ».
Il a demandé de reconnaître que les avancées, après l’acquisition de ces machines, sont appréciables et qu’il faut éviter de faire la fine bouche. « Pour une fois que la réalité se constate par l’ouverture et l’entretien de pistes de collecte, une légère amélioration de la qualité de nos produits, alors pourquoi ce retour brusque des voix de déstabilisation, ce regain de guéguerre et de chasse aux sorcières ? », s’est-il interrogé. Pour M. Koffi Oi Koffi, il faut recentrer le débat et aller à l’essentiel, c’est-à-dire le meilleur devenir de la filière.
En tout cas, les travailleurs de la Société pour la réalisation de forage et d’exploitation de Côte d’Ivoire (Forexi-sa) semblent être une des grandes victimes de cette crise. Le mardi 9 mars, ils ont signé une pétition, condamnant les déclarations de leur président du conseil d’administration, Ignace Kassy. L’homme par qui le présumé scandale sur l’achat des machines serait parti. Pour ces employés, les sorties médiatiques de leur président contre le Comité de gestion sont de nature à leur porter préjudice.
Depuis le mois de décembre 2009, ont-ils indiqué, leurs salaires sont bloqués. Et ils étaient sur le point d’avoir le sourire, lorsque cette affaire a éclaté. Ils disent alors ne pas se reconnaître dans ces déclarations et demandent que leur directeur général prenne le dossier de leurs arriérés de salaire en main.
Adama Koné
Là où le comité de gestion avance une facture d’environ sept milliards de Fcfa, l’organisation de M. Bilé brandit le chiffre de 3,6 milliards. En plus, elle soutient que les engins importés étaient destinés à la Société pour la réalisation de forage et d’exploitation de Côte d’Ivoire (Forexi-sa), dans le cadre de la diversification de ses activités.
Pour rappel, le Comité de gestion a plutôt lancé un appel d’offres, afin de sélectionner des sociétés ayant une certaine expertise dans l’entretien des routes rurales.
Option que réfutent des producteurs. Ces derniers ont exigé la démission du président du comité de gestion, Gilbert Anoh, et la dissolution du Conseil national des sages. Ils veulent même engager des poursuites judiciaires contre le Comité de gestion. En plus, l’organisation de M. Bilé demande un audit de toutes les structures de la filière et des 11 sociétés acquises, tout en souhaitant que la procédure engagée contre les anciens dirigeants s’accélère, pour faire jaillir la vérité.
Véritable épisode que la situation vécue actuellement dans la filière. En effet, bien avant la conférence de M. Bilé, c’est l’Association pour l’organisation des producteurs agricoles de café-cacao de Côte d’Ivoire (Assopac-ci), qui prenait le contre-pied de l’option adoptée par les adversaires du Comité de gestion. Pour le président de cette association, Michel Koffi Oi Koffi, il faut éviter de mettre en péril les acquis de la filière. Entre autres, le prix bord champ, fixé officiellement à 950 Fcfa, mais qui a atteint le pic de 1000 Fcfa jamais égalé.
« L’argent n’aimant pas le bruit », il a souhaité que les frou-frous de feuilles mortes s’arrêtent sous les cacaoyers, pour faire place à un climat de sérénité. Selon M. Koffi Oi Koffi, le linge sale doit se laver en famille : « il y a d’autres voies mieux indiquées, telles que la recherche d’informations par la mise en place d’un cadre de concertation et l’instauration d’une gestion participative incluant la base ». Empruntant la fameuse formule du Chef de l’Etat dont il a qualifié les actions de « salvatrices », en créant le comité de gestion, le président de l’Assopac-ci a lancé un appel à ses collègues : « Asseyons-nous et discutons dans un respect mutuel de manière concertée pour la recherche de l’information vraie (la vérité), gage de maturité, de bonne conscience et de professionnalisme ».
Il a demandé de reconnaître que les avancées, après l’acquisition de ces machines, sont appréciables et qu’il faut éviter de faire la fine bouche. « Pour une fois que la réalité se constate par l’ouverture et l’entretien de pistes de collecte, une légère amélioration de la qualité de nos produits, alors pourquoi ce retour brusque des voix de déstabilisation, ce regain de guéguerre et de chasse aux sorcières ? », s’est-il interrogé. Pour M. Koffi Oi Koffi, il faut recentrer le débat et aller à l’essentiel, c’est-à-dire le meilleur devenir de la filière.
En tout cas, les travailleurs de la Société pour la réalisation de forage et d’exploitation de Côte d’Ivoire (Forexi-sa) semblent être une des grandes victimes de cette crise. Le mardi 9 mars, ils ont signé une pétition, condamnant les déclarations de leur président du conseil d’administration, Ignace Kassy. L’homme par qui le présumé scandale sur l’achat des machines serait parti. Pour ces employés, les sorties médiatiques de leur président contre le Comité de gestion sont de nature à leur porter préjudice.
Depuis le mois de décembre 2009, ont-ils indiqué, leurs salaires sont bloqués. Et ils étaient sur le point d’avoir le sourire, lorsque cette affaire a éclaté. Ils disent alors ne pas se reconnaître dans ces déclarations et demandent que leur directeur général prenne le dossier de leurs arriérés de salaire en main.
Adama Koné