“Gilbert Anoh N'Guessan, le Président du Comité de gestion de la filière café-cacao a échoué. Il doit démissionner de ses fonctions. Il s'est éloigné de ses principales missions attribuées par le Président de la République, Laurent Gbagbo. Nous portons plainte d'ici mardi (16 mars) pour qu'il rende compte de sa gestion". Ce coup de gueule est de Bilé Bilé, planteur à Kangakro, Abengourou et, par ailleurs, président des agriculteurs de Côte d'Ivoire. Qui, était face à la presse samedi dernier. Cette sortie de ce planteur, qui parlait selon lui au nom de 90% des producteurs de Côte d'Ivoire est relative à l'achat récemment de 20 bulldozers, 40 graders, 8 compacteurs et de 12 chargeuses au profit des producteurs pour les travaux de réhabilitation des voies dans les régions productrices de cacao et de café. Le conférencier explique que ces engins, en réalité, d'un coût global de 3,648 milliards de Fcfa se sont retrouvés à 7,2 milliards de Fcfa. M. Bilé Bilé fonde son association sur les documents du contrat d'achat en provenance de la société Mitsui Osk Lines, Ltd, une société chinoise qui a vendu ces machines, et de la Fiche de renseignement à l'importation (Fri) du ministère du Commerce ivoirien. Qui attestent cette valeur marchande. Ces documents, selon le conférencier, indiquent clairement la mauvaise gestion du patron du Comité de gestion de la filière café-cacao. C'est pourquoi, il réclame ici et maintenant sa démission et la mise en place d'un nouveau comité de gestion. Un peu plus loin, le président des agriculteurs de Côte d'Ivoire qui dit être propriétaire de 360 hectares de cacao exige la dissolution du Conseil national des sages. Il demande par la même occasion, l'audit de toutes les structures de la filière et des sociétés acquises depuis l'arrivée du comité de gestion. En outre, le Président Bilé Bilé qui était assisté pour la circonstance de plusieurs milliers de producteurs venus des régions du pays entend saisir ce mardi 16 mars 2010, le tribunal d'Abidjan afin que la lumière soit faite sur l’administration du comité de gestion. Car, selon lui, la gouvernance doit être de mise après le "mauvais passage" des ex-leaders de la filière qui croupissent depuis bientôt 20 mois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca).
J. A.
attjoseph@yahoo.fr
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