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Politique Publié le mardi 16 mars 2010 | Le Temps

De Tévoedjere, Stoudman, Alan Doss, Gti…à J Y Choi - Comment l`opposition coule les émissaires onusiens en Côte d`Ivoire

“Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi”. Ainsi pense le Rhdp qui n’hésite pas à flétrir tous les émissaires onusiens qui refusent de souper avec lui. A méditer !

L`adage est connu de tous : "Quand on veut noyer son chien, on l`accuse de rage". L`opposition ivoirienne en a fait son cheval de bataille. En tout cas, avant de poser tout acte politique, elle se refère à son vadémécum fétiche. Lequel lui dicte la conduite à tenir. Ce n`est donc pas un fait de hasard si, récemment, les femmes du rhdp, se sont rendues au siège de l`Onuci, ex-hôtel Sebroko, à Attécoubé, pour dégoupiller bile et boyau à la face du représentant du secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire : "Choi si Gbagbo t`a donné l`argent, il faut nous dire" (Le nouveau Réveil du dimanche 14 mars 2010, p2)
Qu`est-ce qui pouvait tant pousser cette opposition qui se veut responsable et se réclame de bonne matière donc, bien élevée, de traiter avec une si grande légèreté, Young Y Choi de corrompu ? La réponse est toute simple : Toutefois que les adversaires du Président ivoirien, Laurent Gbagbo, se sont trouvés en difficulté sur le terrain politique national, et qu`ils ont eu recours sans succès à l`arbitrage de l`Onu ou ses émissaires en Côte d`Ivoire, ils ont par reflexe pavlovien, adopté la posture des tire-au-flanc. Fainéants. Incapables de stratégie comme le souligne d`ailleurs un de leurs affidés : "Le problème de notre opposition est qu`elle n`a aucune stratégie. Et comme le pdci et le Rdr sont comme des sectes, les dévots pensent que l`absence de stratégie de leurs gourous est de la haute stratégie "(cf Le Nouveau Réveil n° 2467,p3). On se rappelle la dernière crise de la Commission électorale indépendante (Cei). Le Rhdp aurait bien voulu voir l`Onu dire "non" à Gbagbo qui a, de façon souveraine et s`appuyant sur la constitution ivoirienne, pris la décision de dissoudre la Cei et le gouvernement. Estimant dans son for intérieur que la Côte d`Ivoire est sous protectorat onusien, l`opposition qui joue à l`enfant gâté, s`est mise en tête de prendre sa revanche sur le "père fouettard" dont la verge semble s`être considérablement ramollie en terre ivoirienne. D`où les insultes proférées à l`encontre de J Y Choi qui a le malheur de ne faire que son travail. En toute impartialité. Ceux de ses devanciers en Côte d`Ivoire qui n`ont pas compris cela, ont perdu beaucoup de plumes dans le chaudron politique ivoirien. Au point des observateurs de la situation politique nationale, n`ont pas manqué de dire ou d`écrire que : "Le poste de représentant spécial du secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire est un fauteuil qui brûle. Il a déjà grillé plusieurs personnalités de grande envergure".
Le premier, le Béninois Albert Tévoédjéré est arrivé aux lendemains de la signature des accords de Marcoussis en janvier 2003.officiellement, il déclarait avoir la ferme intention de faire progresser l`application desdits accords. Se comportant au quotidien, comme l`autre Président de la République de Côte d`Ivoire. A la joie d`une opposition non armée qui prétendait ne pas être partie au conflit, mais qui n`hésitait pas à mettre l`huile sur le feu, quand le partage de gâteau (Marcoussis) ne l`arrangeait pas. Ce fut le cas du poste de ministre de la sécurité auquel s`agrippait le général Ouassénan Koné pour le compte de son parti politique. L`acharnement avec lequel le Pdci et le Rdr revendiquaient ce fauteuil ministériel pour "le tireur à gages du guébié" et les prises de position de Tévoédjré sur cette affaire et sur bien d`autres, ont fini par le couler. Tout simplement. Parce qu`il avait misé sur le mauvais cheval. Là où le devoir de l`impartialité et de la neutralité l`appelait. Au final, l`ancien directeur adjoint du Bureau international du travail, Bit, a fini par rendre le tablier au bout de plus de deux ans de présence dans la fournaise ivoirienne. Pour le remplacer, le patron de l`Onu de l`époque, le Ghanéen Kofi Annan qui lui aussi a avalé des couleuvres sur le cas ivoirien s`est déporté sur un diplomate scandinave.
Nommé le 1er avril 2005 représentant spécial du Sg des Nations unies en Côte d`Ivoire, avec rang de secrétaire général adjoint, le Suédois Pierre Schori. A lui-même succédé à Alan Doss affecté au Liberia. Les ivoiriens n`oublieront pas de sitôt cet homme qui participa de façon active, à la déplanification de la Côte d`Ivoire. C`est avec sa caution que les "touristes" du Gti dont un certain Adada, ministre congolais des Affaires étrangères, manœuvraient pour la non reconnaissance des Institutions ivoiriennes, notamment, l`Assemblée nationale. Comble des absurdités: Le pdci dont les députés percevaient toujours leurs émoluments et qui siégeaient au parlement, mêlera sa voix à celle d`autres partis pour appeler à la dissolution voire à la non reconnaissance du parlement au profit, certainement, du Gti, ce monstre né dans les alcôves des comploteurs occidentaux.
On se souvient encore de l`embrassade entre le Congolais Adada et le Suédois Pierre Schori, au sortir d`une des Assemblées de l`Union africaine à Addis-Abeba (en Ethiopie). Ils avaient cru avoir tordu la main au Président Gbagbo, en faisant passer au forceps, des résolutions "bancales" sur la Côte d`Ivoire. Leur parti pris était flagrant et grotesque, pour qui les entendait éclater de joie dans la grande salle de conférence : "We did it", "We did it" (traduction : Nous avons réussi ;on l`a fait). Aujourd`hui, ils traînent dans l`indifférence totale, leurs bosses ailleurs. Le destin de la Côte d`Ivoire de Gbagbo, leur échappant totalement. Sort identique pour un certain Stoudmann. Qui se voulait patron des élections en Côte d`Ivoire. C`est cet homme venu de l`occident, qui dans la crise ivoirienne, s`est pris pour zoro avec en poche un agenda personnel. Les Ivoiriens ahuris, ont découvert sur le tard que la Commission électorale indépendante (Cei) telle que constituée, portait en elle-même, les germes de sa dépendance vis-à-vis des partis politiques et mouvements. Bien que ses membres aient prêté serment. Tout simplement, parce que, certains commissaires, contre toute attente, avaient signé en catimini, pacte et contrat, visant à se partager les postes de vice-présidence et de secrétaire général. Par ailleurs, les ivoiriens, victimes de l`agression rebelle de septembre 2002, découvraient avec amertume, que l`instrument devant gérer le processus électoral au pays, était entre les mains de personnes qui majoritairement, avaient pris les armes contre la République. Des partis politiques, dignement représentés au Parlement et dans des Institutions ivoiriennes, en étaient exclus. Devant ces injustices, Stoudmann adoubera la Cei dont la version connue, n`a pas manqué de créer ce qu`on a appelé ces derniers temps, "l`affaire Beugré mambé fraude sur la liste électorale". En un mot, suivre le Rhdp ou vouloir faire le lit de la partialité, conduit souvent à la perte de crédibilité. ce qu`a compris Choi. Raison pour laquelle il est combattu par une opposition ivoirienne dévitalisée et sans perspective.

Francesca adeva
francescaudrey@yahoo.fr
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