“L'Imprimerie nationale de Côte d'Ivoire demande la démission du directeur pour mauvaise gestion" pouvait-on lire hier à l'entrée de l'Imprimerie nationale de Côte d'Ivoire. A l'intérieur, c'est à un autre spectacle auquel notre équipe de reportage a eu droit. Les travailleurs ont tout bloqué et le personnel et agents étaient tous en bandeau rouge comme lors d'une révolution chinoise, et exigeaient le départ de Bouikalo-Bi Iritié Thierry, directeur de l'Imprimerie nationale de Côte d'Ivoire, à travers cris et sifflets. Le secrétaire général du syndicat du personnel de l'Imprimerie nationale de Côte d'Ivoire (Sypinci), Traoré Bakary, est catégorique, "Nous sommes en grève jusqu'à ce que le directeur parte. Il a fait venir ici des policiers accompagnés du commissaire Loboué pour me faire arrêter comme un vulgaire bandit au marché d'Adjamé. Selon les camarades, cette attitude est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Quant à savoir les griefs reprochés au directeurs, il indique: "Nous reprochons au directeur d'avoir mis la main sur la régie des recettes de l'Imprimerie nationale pendant 7 ans et d'avoir détournés le marché de commande du certificat de mise en consommation de véhicule utilisé par le guichet unique des douanes pendant 7 ans". Le Sypinci lui reproche d'avoir vendu les machines d'imprimerie en bonne état, et d'avoir acheté des machines non fonctionnelles, ce que constitue, selon le dit syndicat, "une dilapidation des fonds de l'Etat". Il l'a aussi accusé "d'avoir mis à la disposition de la Fonction publique et de façon injuste nos camarades travailleurs, ce qui constitue une façon pour lui de décimer notre corporation, ce que nous ne pouvons accepter. Bien mieux, depuis 5 ans, le journal officiel de la République de Côte d'Ivoire ne paraît plus parce que nous ne l'imprimons plus et cela à cause de la mauvaise gestion du directeur, ce qui est très grave". Vivement que cette situation qui perdure trouve une issue heureuse.
JP
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